Le Secrétaire général de l’Ump, Jean François Copé qui était en visite officielle en Côte d’Ivoire, a été reçu en audience samedi dernier, par Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue-vérité-réconciliation en son cabinet à la Riviera III. Accompagné par une forte délégation dont l’ambassadeur Jean-Marc Simon, Copé était visiblement heureux de rencontrer le président de la Cdvr. A l’issue de l’audience qui a duré un peu plus de trente minutes, le Secrétaire général de l’Ump s’est confié à la presse. Interrogé sur l’objet de sa visite, il a dit qu’il était venu saluer l’ancien premier ministre Charles Konan Banny, et feuilleter avec lui, l’agenda de la Commission dont il a la charge. D’après Copé, la Cdvr est une commission « d’un genre très particulier et très important dans cette période de l’histoire de la Côte d’Ivoire qui s’inscrit à la fois dans le retour vers la confiance, l’optimisme et dans la construction de l’avenir. Mais, qui ne peut faire l’économie de ce moment de réflexion interne à la nation ivoirienne, au tour du terme de la réconciliation et de la justice ». Jean François Copé a dit avoir été marqué par l’esprit avec lequel «cette commission appréhende ce travail qui est difficile, important et certainement douloureux, parce qu’il succède à une période de violence extrême ». Pour le bref moment passé en compagnie de Charles Konan Banny et de sa Majesté Nanan Amon Tanoé, Roi des N’zima et membre de la Cdvr, le Secrétaire général de l’Ump a dit voir dans la démarche de la Commission « beaucoup de sagesse, de volonté d’écoute, de partage, mais aussi l’idée que l’esprit de justice et de réconciliation doivent se trouver au même rythme à égalité sur le plateau de la balance ». Pour Jean François Copé, il faut que les uns et les autres arrivent à faire le deuil de cette période difficile et à penser à l’avenir. Il a par ailleurs salué la création même de la Cdvr par le président Alassane Ouattara, qui l’a aussi confiée à un homme d’expérience qu’est Charles Konan Banny. Interrogé sur ce que l’Ump pourrait faire pour aider à la réussite de la mission de la Cdvr, le Secrétaire général du parti de Nicolas Sarkozy, avec beaucoup de tact, a dit que la réconciliation est d’abord une affaire ivoirienne, mais qu’il reste «un observateur intéressé» pour l’amour et l’amitié qui existent entre les deux pays. Il faut rappeler que le Secrétaire général de l’Ump avait été reçu un peu plus tôt, à midi, par le président de la République son Excellence Alassane Ouattara.
Jean Philippe Okann
Jean Philippe Okann