Mamadou Koulibaly s’est rendu à Mahidio (5 Km de Gagnoa), vendredi dernier, alors qu’il était en partance pour Soubré. L’escale de Mahidio visait à dire des civilités à un « ami » et camarade de parti, Alfred Guéméné. Ce n’était pas pour tenir un meeting, mais devant l’insistance des uns et des autres, l’ex-président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi) a dû exposer. Depuis son passage et les échanges qu’il a eus avec les populations ont fait date. Selon Alfred Guéméné, transfuge de l’ex-parti au pouvoir, actuel militant de Liberté et démocratie pour la République (Lider), que préside Dr Koulibaly, c’est la « ruée » à ses portes. « Des sympathisants qui n’étaient au meeting sont venus vers moi pour réclamer des fiches d’adhésion au parti. Dimanche, nous avons d’ailleurs une rencontre dans le cadre de Lider », a-t-il témoigné, au téléphone, de l’enthousiasme qu’ont créé les « vérités » de Koulibaly. Ce dernier a expliqué pourquoi il n’est plus ‘’frontiste‘’. Sur ce, Alfred Guéméné indique qu’il était « là, lorsqu’on a chassé Koulibaly du Cnrd ». L’intéressé lui-même a « convaincu » par son opinion sur la « libération » de Laurent Gbagbo que réclament ses partisans. Mais il y a une réaction négative contre l’hôte de Mamadou Koulibaly. « Des gens ne sont pas contents quand j’ai reçu Koulibaly dans mon village », se désole M. Guéméné. Il mentionne par la même occasion la « menace de mort » qu’a proférée contre lui son « ami » ‘’frontiste‘’ relativement à ce mécontentement. Un certain R.D., actuellement exilé au Ghana, bien connu des Ivoiriens et anciennement président d’une association nationale des greffiers lui a adressé, dit-il, un message intrigant. Voici son contenu : « mes vives félicitations par ce choix politique chargé de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Je soupçonne ce nouvel engagement très résolu. C’est seulement aujourd’hui que j’ai perçu le sens de ce que tu nommais ‘’ des nouvelles perspectives s’ouvriraient‘’ dont je te demandais vainement le sens politique. Bravo à toi et … adieu. C’est ce que je tenais à te dire et tu refusais de me décrocher. Adieu, Atoh ». Et A. Guéméné de déduire : « on connaît les méthodes, ça veut dire qu’il me menace de mort. Que ceux qui ont vocation à tuer face leur travail. Qu’ils sachent que nous nous sommes toujours sacrifiés pour les autres. Même quand il a été arrêté dans le cadre de la lutte syndicale, je me suis sacrifié pour sa libération. Celle de Laurent Gbagbo, ce n’est pas dans la violence que nous allons l’obtenir ». Il faut préciser que nos tentatives de joindre R. D. ont été infructueuses, malgré maints essais.
B.I.
B.I.