En 1995, le RDR, parti que Djéni Kobina était allié du FPI d’un certain Laurent Gbagbo, alors «opposant historique». A l’approche des élections Présidentielles d’alors, une tournée avait été entreprise pour expliquer pourquoi l’opposition n’irait pas à ce scrutin. Pour le FPI en vérité, il s’agissait de préparer les esprits au boycott actif. C’est à Cocody, à la place Saint Jean, que Gbagbo annoncera le pourquoi de ces meetings. Prenant la parole il dira «quand un prince se doit se battre, il dit toujours pourquoi avant de le faire. Un prince ne se bat jamais sans dire pourquoi».
Nous somme en 2011, et comme le disait Ahmadou Kourouma dans, «Les Soleils des Indépendances» : «Le molosse ne se débarrasse jamais de sa déhontée façon de s'asseoir». Il suffit d’observer l’actualité pour s’en convaincre. Alors que le Président Ouattara semblait jouir d’un certain état de grâce essentiellement dû aux traumatismes de la dure crise que nous avons vécue, le front socio-politique semble soudainement s’embraser.
Passons les déclarations incendiaires d’un illustre inconnu en manque de publicité qui se présente comme leader de la JFPI: c’est connu, la nature à horreur du vide. En la matière, il n’y a donc rien de nouveau à l’ouest. Intéressons nous plutôt à ce fameux meeting du FPI à Koumassi qui a été empêché par 6 personnes! Vous avez bien lu: 6 personnes!!! La base du FPI que nous connaissons, La base du FPI de l’opération dignité, la base du FPI de «à chacun son blanc», la base du FPI qui a fait appliquer le cynique et sinistre article 125 (pétrole 100 frs allumettes 25 frs) à d’innocents ivoiriens, la base FPI de Blé Goudé le hâbleur, empêchée de se réunir par 6 personnes «dont certaines portaient des pantalons treillis et d’autre des T-shirts à l’effigie d’ADO»! De qui se moque-t-on?
Dans la foulée on annonce un autre rassemblement qui sera certainement «auto-dispersé». On lance des menaces depuis l’exile doré d’Accra. L’Ouest est attaqué causant la mort d’une vingtaine de personnes…
L’objectif de toute cette agitation, on le connait: le FPI ne veut pas aller aux élections législatives. Disons plutôt le FPI ne peut pas aller aux élections législatives.
Premièrement, par fidélité et loyauté à Gbagbo. La fidélité et la loyauté sont des vertus. Il y a tant d’ingratitude dans la vie de tous les jours qu’il faut avoir du respect pour les gens loyaux. Mais dans ce cas, faut-il parler de fidélité et de loyauté?
Pour être loyal à Gbagbo aujourd’hui, il aurait fallu l’avoir soutenu dans sa tentative d’usurpation du pouvoir. Il aurait fallu l’y avoir encouragé. Or chers lecteurs, ceux d’entre vous qui ont été mes auditeurs se souviendront que je me suis pendant longtemps interrogé sur le «mutisme» du FPI pendant la crise post électorale. Du silence du FPI en tant qu’appareil, en tant que parti. Aucune réunion du Secrétariat Général de parti atteint de la «réunionite» aigüe et qui nous a habitués à se réunir pour débattre des questions importantes qui touchent la Nation. Aucune réunion du Comité Central, pas un Communiqué pour dire simplement «C’est Gbagbo qui a gagné».
Au delà de l’appareil, je me suis interrogé sur le silence de certaines figures symboliques comme Sokoury Bohui, le monsieur élection du FPI dont la voix aurait été déterminante, de Mamadou Koulibaly, Vice-Président (on comprend maintenant pourquoi), de Dédi Séry, grand idéologue de la pureté de la Nation, de Sangaré Aboudramane qui a dirigé le parti pendant des heures de braises, Lida Kouassi Moïse même s’il est en disgrâce a été le stratège du parti, Miaka Ouréto, tout de même secrétaire général du Parti…. La liste pourrait se prolonger. En dehors de Affi, dont les motivations nécessitent une fouille archéologique, qui, du FPI a soutenu, a encouragé Gbagbo ? Rien que des nouveaux venus, des OVNI ou de opportunistes.
Pendant les émissions abjectes animées par Hermann Aboa, ou Wattara Awa Ehoura Dagobert, ce sont les Jean Jacques Béchio, Bro Grégbé et autres Attéby William qui étaient appelés à la rescousse pour déverser leur bile. FPI ceux là?
Et pourtant combien de fois n’avons-nous pas demandé aux cadres FPI d’être plus courageux, de ne pas lier leur destin à celui de Gbagbo, surtout pour ceux d’entre eux qui avaient des ambitions locales? Combien de fois ne nous avons-leur pas dit que Gbagbo était fini, que c’était tout juste une question de temps et qu’il n’y avait aucun schéma possible dès lors qu’il avait perdu les élections, où Gbagbo serait encore président! Aucun! Combien de fois ne les avons-nous pas exhorté à tourner la page Gbagbo parce qu’ils avaient un parti à reconstruire et surtout parce que le Président Ouattara avait besoin d’une opposition responsable. Cela semblait totalement abstrait. Et pourtant nous y sommes, aujourd’hui, en à peine 4 mois! L’annonce de l’organisation des élections législatives vient rappeler au FPI ce que nous leur avions chanté pendant 5 mois sur «Radio Côte d’Ivoire, la Voix du Rassemblement». Il y a un parti à reconstruire après Gbagbo. C’est ce que le FPI constate enfin et à son dépendant.
Deuxièmement, le FPI ne peut pas aller à ces élections par manque de moyen financier. Sans surprise, le parti n’a pas d’argent. Pour que sa «voie» en soit réduit à lancer une «opération 1000 francs» (1,5 euro) par militants pour sauver le journal, c’est dire l’état de ses finances. Mieux dès que ce parti a eu l’occasion de rencontrer les nouveaux responsables du Pays, c’était pour poser le problème du financement des partis sur fond public!
Non seulement le Parti n’a pas d’argent, mais ses animateurs n’en ont pas. On a enrichi une coterie de nouveaux zélateurs dont les comptes sont pratiquement tous gelés. Les militants, les vrais, ceux qui se sont engagés sans calcul parce qu’ils croyaient en Gbagbo sont désabusés et viennent ainsi grossir les rangs des victimes d’escroquerie morale du bien nommé «boulanger».
Troisièmement, le FPI ne peut enfin pas aller à ces élections tout simplement par flair politique. Aller à ces élections c’est tout simplement prendre le risque de faire connaître son vrai poids politique. Or sans leader, sans argent, sans cohésion (ils ne sont pas tous d’accord sur la stratégie à adopter), avec tous les lâchages en règle actuels (certains ont commencé à créer leur propre parti), quel résultat peuvent-ils espérer.
De là, la question existentielle : comment ne pas y aller sans déclarer forfait?
La réponse est claire depuis 1995: «quand un prince se doit se battre, il dit toujours pourquoi avant de le faire. Un prince ne se bat jamais sans dire pourquoi». Le FPI va réunir les conditions pour ne pas aller à ces élections de la vérité et de la rectification de la forfaiture. Il créera des tensions, il tombera dans la provocation juste pour créer une tension artificielle. Ainsi l’honneur sera sauf. Le meeting du 15 répond à cet objectif. «Le molosse ne se débarrasse jamais de sa déhontée façon de s'asseoir».
Soro Jean vous salue
Nous somme en 2011, et comme le disait Ahmadou Kourouma dans, «Les Soleils des Indépendances» : «Le molosse ne se débarrasse jamais de sa déhontée façon de s'asseoir». Il suffit d’observer l’actualité pour s’en convaincre. Alors que le Président Ouattara semblait jouir d’un certain état de grâce essentiellement dû aux traumatismes de la dure crise que nous avons vécue, le front socio-politique semble soudainement s’embraser.
Passons les déclarations incendiaires d’un illustre inconnu en manque de publicité qui se présente comme leader de la JFPI: c’est connu, la nature à horreur du vide. En la matière, il n’y a donc rien de nouveau à l’ouest. Intéressons nous plutôt à ce fameux meeting du FPI à Koumassi qui a été empêché par 6 personnes! Vous avez bien lu: 6 personnes!!! La base du FPI que nous connaissons, La base du FPI de l’opération dignité, la base du FPI de «à chacun son blanc», la base du FPI qui a fait appliquer le cynique et sinistre article 125 (pétrole 100 frs allumettes 25 frs) à d’innocents ivoiriens, la base FPI de Blé Goudé le hâbleur, empêchée de se réunir par 6 personnes «dont certaines portaient des pantalons treillis et d’autre des T-shirts à l’effigie d’ADO»! De qui se moque-t-on?
Dans la foulée on annonce un autre rassemblement qui sera certainement «auto-dispersé». On lance des menaces depuis l’exile doré d’Accra. L’Ouest est attaqué causant la mort d’une vingtaine de personnes…
L’objectif de toute cette agitation, on le connait: le FPI ne veut pas aller aux élections législatives. Disons plutôt le FPI ne peut pas aller aux élections législatives.
Premièrement, par fidélité et loyauté à Gbagbo. La fidélité et la loyauté sont des vertus. Il y a tant d’ingratitude dans la vie de tous les jours qu’il faut avoir du respect pour les gens loyaux. Mais dans ce cas, faut-il parler de fidélité et de loyauté?
Pour être loyal à Gbagbo aujourd’hui, il aurait fallu l’avoir soutenu dans sa tentative d’usurpation du pouvoir. Il aurait fallu l’y avoir encouragé. Or chers lecteurs, ceux d’entre vous qui ont été mes auditeurs se souviendront que je me suis pendant longtemps interrogé sur le «mutisme» du FPI pendant la crise post électorale. Du silence du FPI en tant qu’appareil, en tant que parti. Aucune réunion du Secrétariat Général de parti atteint de la «réunionite» aigüe et qui nous a habitués à se réunir pour débattre des questions importantes qui touchent la Nation. Aucune réunion du Comité Central, pas un Communiqué pour dire simplement «C’est Gbagbo qui a gagné».
Au delà de l’appareil, je me suis interrogé sur le silence de certaines figures symboliques comme Sokoury Bohui, le monsieur élection du FPI dont la voix aurait été déterminante, de Mamadou Koulibaly, Vice-Président (on comprend maintenant pourquoi), de Dédi Séry, grand idéologue de la pureté de la Nation, de Sangaré Aboudramane qui a dirigé le parti pendant des heures de braises, Lida Kouassi Moïse même s’il est en disgrâce a été le stratège du parti, Miaka Ouréto, tout de même secrétaire général du Parti…. La liste pourrait se prolonger. En dehors de Affi, dont les motivations nécessitent une fouille archéologique, qui, du FPI a soutenu, a encouragé Gbagbo ? Rien que des nouveaux venus, des OVNI ou de opportunistes.
Pendant les émissions abjectes animées par Hermann Aboa, ou Wattara Awa Ehoura Dagobert, ce sont les Jean Jacques Béchio, Bro Grégbé et autres Attéby William qui étaient appelés à la rescousse pour déverser leur bile. FPI ceux là?
Et pourtant combien de fois n’avons-nous pas demandé aux cadres FPI d’être plus courageux, de ne pas lier leur destin à celui de Gbagbo, surtout pour ceux d’entre eux qui avaient des ambitions locales? Combien de fois ne nous avons-leur pas dit que Gbagbo était fini, que c’était tout juste une question de temps et qu’il n’y avait aucun schéma possible dès lors qu’il avait perdu les élections, où Gbagbo serait encore président! Aucun! Combien de fois ne les avons-nous pas exhorté à tourner la page Gbagbo parce qu’ils avaient un parti à reconstruire et surtout parce que le Président Ouattara avait besoin d’une opposition responsable. Cela semblait totalement abstrait. Et pourtant nous y sommes, aujourd’hui, en à peine 4 mois! L’annonce de l’organisation des élections législatives vient rappeler au FPI ce que nous leur avions chanté pendant 5 mois sur «Radio Côte d’Ivoire, la Voix du Rassemblement». Il y a un parti à reconstruire après Gbagbo. C’est ce que le FPI constate enfin et à son dépendant.
Deuxièmement, le FPI ne peut pas aller à ces élections par manque de moyen financier. Sans surprise, le parti n’a pas d’argent. Pour que sa «voie» en soit réduit à lancer une «opération 1000 francs» (1,5 euro) par militants pour sauver le journal, c’est dire l’état de ses finances. Mieux dès que ce parti a eu l’occasion de rencontrer les nouveaux responsables du Pays, c’était pour poser le problème du financement des partis sur fond public!
Non seulement le Parti n’a pas d’argent, mais ses animateurs n’en ont pas. On a enrichi une coterie de nouveaux zélateurs dont les comptes sont pratiquement tous gelés. Les militants, les vrais, ceux qui se sont engagés sans calcul parce qu’ils croyaient en Gbagbo sont désabusés et viennent ainsi grossir les rangs des victimes d’escroquerie morale du bien nommé «boulanger».
Troisièmement, le FPI ne peut enfin pas aller à ces élections tout simplement par flair politique. Aller à ces élections c’est tout simplement prendre le risque de faire connaître son vrai poids politique. Or sans leader, sans argent, sans cohésion (ils ne sont pas tous d’accord sur la stratégie à adopter), avec tous les lâchages en règle actuels (certains ont commencé à créer leur propre parti), quel résultat peuvent-ils espérer.
De là, la question existentielle : comment ne pas y aller sans déclarer forfait?
La réponse est claire depuis 1995: «quand un prince se doit se battre, il dit toujours pourquoi avant de le faire. Un prince ne se bat jamais sans dire pourquoi». Le FPI va réunir les conditions pour ne pas aller à ces élections de la vérité et de la rectification de la forfaiture. Il créera des tensions, il tombera dans la provocation juste pour créer une tension artificielle. Ainsi l’honneur sera sauf. Le meeting du 15 répond à cet objectif. «Le molosse ne se débarrasse jamais de sa déhontée façon de s'asseoir».
Soro Jean vous salue