Dès leur prise de pouvoir, les nouvelles autorités ont décidé de ne pas procéder à une chasse aux sorcières. Pour favoriser et maintenir l’esprit de réconciliation qui souffle sur la Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a pris sur lui de ne pas inquiéter tous ceux qui ont flirté avec la refondation. C’est la raison pour laquelle on trouve encore, même dans son entourage, des cadres et des personnes qui ont ouvertement soutenu Laurent Gbagbo pendant la campagne électorale et qui avaient proféré des propos outrageants à son égard. Malheureusement, la grandeur d’esprit dont fait preuve le chef de l’Etat n’est pas apprécié à sa juste valeur par ceux qui en bénéficient. Pis, ces commis et serviteurs de l’Etat en privé ne manquent aucune occasion de conspirer contre le président de la République qu’ils sont censés servir avec loyauté. Ces derniers sont encore en contact avec les anciens dirigeants qu’ils ne manquent à l’occasion de donner des informations, d’aider et encourager le cas échéant dans leur farouche volonté des déstabiliser le nouveau gouvernement. Ces cadres sont encore là, tapis dans tous les secteurs de l’administration, attendant le moment opportun pour agir contre le nouveau régime. Le manifeste sabotage de la politique de la gratuité des soins dans les hôpitaux, les récurrents actes de défiance que posent certains d’entre eux montrent qu’il est temps de sonner la fin de la récréation. Le soulèvement des hommes du commandant Abéhi au camp d’Agban est là pour rappeler aux nouveaux décideurs que le serpent n’est pas encore mort. A bon entendeur…
JCC
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