x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 28 octobre 2011 | L’Inter

Armée ivoirienne : Le camp du 1er Bataillon d`infanterie n`existe plus

© L’Inter
Explosions are seen at a camp of soldiers loyal to Laurent Gbagbo during an attack by U.N. and French armed forces in Treichville in Abidjan April 4, 2011. U.N. and French helicopters attacked Gbagbo`s last strongholds in Abidjan on Monday as forces loyal to Ivory Coast presidential claimant Alassane Ouattara streamed into the city from the north.
C`est la ruine quasi-totale ! Le 1er Bataillon d`infanterie des forces armées terrestres ivoiriennes, à Akouédo (nouveau camp), n`existe plus que de nom. Cette caserne militaire, l`une des plus importantes du pays qui abrite également le Bataillon blindé (BB, les chars de guerre), a été presqu`entièrement rasée par les bombardements pendant la crise postélectorale. Au moins les quatre cinquièmes (4/5èmes) des bâtiments et installations du nouveau camp d`Akouédo ont été totalement détruits. C`est le constat que nous avons fait hier, jeudi 17 octobre, lors de la tournée du Premier ministre, ministre de la Défense Soro Kigbafori Guillaume dans les casernes et camps militaires d`Abidjan. Pourtant, à l`entrée principale du 1er Bataillon d’infanterie, situé sur la route de Bingerville (après le carrefour communément appelé « Barrage »), rien ne laisse présager la désolation qui règne à l`intérieur des lieux. L`imposante clôture du camp n`a subi aucun dommage, et les grands portails métalliques sont bien en place. La façade avant du camp porte encore fièrement l`enseigne : « 1er Bataillon d`infanterie d`Akouédo ». Mais une fois l`entrée franchie, le spectacle qui s`offre à la vue est tout simplement digne de l`apocalypse. A droite, sous un petit préau qui semble être refait récemment si l`on s`en tient à la toiture et la peinture encore toutes neuves, sont postés quelques Casques bleus du contingent nigérien. Sur la gauche, le premier bâtiment qui abritait, nous a-t-on dit, les services de santé du camp, est totalement calciné. Les murs criblés de roquettes et noircis par les canons, tiennent encore débout. Mais toutes les toitures, charpentes, sanitaires, etc. ont volé en éclats. Juste à côté, on aperçoit un tas de gravats sur un vaste espace d`environ 800 à 1200 mètres carrés. Les installations et équipements militaires qui se trouvaient à cet endroit sont réduits en cendres. Selon un officier qui a requis l`anonymat, il s`agissait de l`emplacement de l`une des poudrières du camp, qui en comptait trois. A environ 50 mètres sur la droite, l`inscription « Mess-mixte » est bien visible sur un bâtiment R+1 sans toit ni porte et fenêtre. Même les dortoirs des soldats (le 1er Bataillon d`infanterie n`abrite que des militaires, sans leurs familles) sont éventrés. L`état-major du camp n`a visiblement pas été épargné par les bombardements, puisqu`il est en réfection. Seules quelques bâtisses, dont la grande salle des rencontres et des fêtes, ainsi que quelques bâtiments et services réhabilités sont fonctionnels. Quelque part dans le fond du camp, le Bataillon blindé semble avoir échappé aux impacts des canons. L`espace ceinturé de barbelés est partagé avec l`ONUCI, qui y a construit un petit mirador.

Contraste avec l`ancien camp d`Akouédo

Contrairement au 1er Bataillon d`infanterie, le 1er Baitallon des Commandos Parachutistes (1er BCP), sis à l`ancien camp d`Akouédo, en allant vers le village Ébrié du même nom, est intact. Le contraste est saisissant lorsqu`on franchit le grand portail principal, où on peut lire l`écriteau : « Commandement des Forces armées terrestres ». Bâtiments administratifs, services annexes, domiciles des familles des militaires, jardins, pelouses, terrains de sport et l`état-major où se trouvent les bureaux du nouveau Commandant des Forces terrestres, le Général Touré Sékou et de ses collaborateurs, n`ont subi aucun dommage. « Il n`y a pas eu de combat ni de bombardement ici, comme par miracle », nous a lancé à la sauvette un jeune bidasse. Le camp a même pris un petit bain de jouvence avant la visite du Premier ministre. Quelques bâtiments ont été repeints, et les abords de la place d`armes et du salut aux couleurs ont été badigeonnés à la chaux.


Anassé Anassé
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ