Le Premier ministre, ministre de la Défense, Soro Guillaume, a tenu un langage de vérité dans les différents camps de gendarmerie qu’il a visités, le vendredi 28 octobre 2011. Commandement supérieur, camp commando de Koumassi, camp d’Agban (Adjamé) et l’école de la gendarmerie sont les sites où s’est rendu le chef du gouvernement. A chaque étape, il a livré, sensiblement, le même message. En effet, le Premier ministre a cru bon de rappeler aux gendarmes la mission qui est la leur. Mais aussi ce qui leur est interdit de faire dans le cadre de leur devoir républicain. « Arrêtez de mourir pour un individu. Nous avons procédé à certaines interpellations à la gendarmerie, parce que la notion de coup d’Etat est inconnue de la gendarmerie. Les gendarmes sont interdits de faire la politique », a dit le ministre de la Défense. Soro Guillaume a indiqué que le tort de certains réside dans le fait « de vouloir instrumentaliser » la gendarmerie à « des fins politiques ». Le Premier ministre a déploré l’hésitation de la gendarmerie pendant la crise post électorale. Cependant, il a apprécié le fait que la plupart des gendarmes soient restés républicains. Soro Guillaume a appelé la gendarmerie a cultivé l’union et a fait observer que cette institution n’est pas liée à un individu, mais reste attachée à la République. Par ailleurs, le chef du gouvernement a souligné qu’un accent soit mis sur la formation. Enfin, il a déclaré que Laurent Gbagbo, l’ex-chef d’Etat est « le prisonnier de ceux qui l’ont poussé à confisquer le pouvoir ». Il a dit sa désolation devant le « refus » de l’ancien président de reconnaître « sa défaite ».
A. BOUABRE
A. BOUABRE