Il y a eu de l’étincelle, le samedi 29 octobre 2011, au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) à Cocody. La rencontre annoncée entre Soro Alphonse, président de l’Alliance pour le changement (Apc) et le secrétaire national par intérim de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi), Koua Justin, s’est déroulée dans une atmosphère de fraternité et de vérité. Pendant un peu plus de 4 heures (10 à 14 h30), les deux leaders et leurs fortes délégations, ont échangé sur des questions de principes et d’actualité au plan politique. Les discussions étaient chaudes et on entendait à plusieurs reprises, des éclats de voix provenant de la salle. Les propos tenus à l’issue de la rencontre, traduisaient bien le caractère houleux et contradictoire des débats. ‘’C’était une rencontre à notre demande pour rencontrer nos camarades jeunes du Fpi, et échanger avec eux sur la situation socio-politique actuelle et particulièrement sur la réconciliation nationale. Vous savez que depuis un certain temps, il y a eu un certain nombre de manifestations qui marquent la reprise des activités au niveau du Front populaire ivoirien (Fpi). Il y a eu un certain nombre de choses. Nous avions une lecture divergente par rapport à la manière dont les choses étaient tenues. Nous sommes venus les rencontrer pour leur dire qu’en tant que jeunes, nous souhaitons que la jeunesse puisse aller dans le sens de la modération. Que notre discours soit modéré. Donc, dans l’ensemble des actions, on essaie d’aller à l’apaisement pour éviter de retomber dans une autre crise. Parce que la jeunesse ivoirienne veut espérer avec la situation actuelle et non retomber dans une situation conflictuelle’’, a indiqué Soro Alphonse. Prenant la parole, Koua Justin a fait la déclaration suivante : ‘’Nous n’avons pas parlé d’apaisement ni de quoi que ce soit. Nous parlons des aspirations du Front populaire ivoirien qui est qu’il faut que fondamentalement, il y ait un Etat de droit. Il faut que nous retournions à l’Etat de droit. Il faut que la Côte d’Ivoire retrouve sa sérénité en faisant en sorte que les forces de défense et de sécurité, chargées de la sécurité, puissent occuper leur place et que les Institutions fonctionnent normalement. En conclusion, il faut que nous œuvrions ensemble pour construire cet Etat de droit. Nous nous engageons à faire en sorte que nous construisions l’Etat de droit où seul le respect des lois est gage de sécurité et de liberté pour le citoyen ivoirien (…). Je crois que l’Apc, en nous conviant à cette rencontre, a clignoté dans la bonne direction. On espère que le gouvernant comprenne et saisisse ce clignotant et qu’il tourne le volant dans cette direction’’, a indiqué Koua, au sortir du huis clos.
Sans faux-fuyants
Si les deux parties sont unanimes à dire que la rencontre a été conviviale, et ont salué l’initiative, elles ont, sans faux-fuyants, exprimé leurs positions sur la marche du pays. Une source qui a pris part à la rencontre, a révélé que Soro Alphonse n’est pas passé par quatre chemins pour faire une mise en garde à la Jfpi en ce qui concerne les propos que tiennent ces derniers temps, ses responsables. Le président de l’Apc, précise notre source, a fait savoir à Koua Justin que la population et l’Apc ne laisseront pas le Fpi déstabiliser le pouvoir en place et replonger la Côte d’Ivoire dans la violence. Car, estime-t-il, les jeunes ont commencé à espérer en des lendemains meilleurs. En clair, Soro Alphonse a demandé aux jeunes du Fpi de modérer leur langage et de ne pas inciter à la violence. Par ailleurs, souligne notre source, le premier couac de la rencontre est intervenu lorsque dans la salle, la délégation de l’Apc a demandé que les jeunes du Fpi décrochent le poster de Laurent Gbagbo qui était affiché et sur lequel il était mentionné : ‘’Laurent Gbagbo, président de la République’’. Chose qu’évidemment, Koua et ses amis, ont refusé, indiquant que le siège du Cnrd est une propriété privée. Et Soro Alphonse de saisir l’occasion pour dire à ses hôtes de ‘’cesser de rêver’’ parce qu’ ‘’il y a un seul président de la République en Côte d’Ivoire’’. Koua Justin, toujours selon nos sources, a ressassé pendant toute la rencontre, les revendications du Fpi. A savoir, entre autres, la libération de Laurent Gbagbo, son épouse et tous les cadres du Fpi en détention, la sécurité, le retour des exilés. Le Sn par intérim de la Jfpi a même remis une copie de ces revendications à son hôte. Il s’est plaint de ce que le pouvoir en place veuille museler le Fpi. En ce qui concerne la participation du Fpi aux législatives, Koua a affirmé s’en remettre à la décision de son parti.
BAMBA Idrissa
Sans faux-fuyants
Si les deux parties sont unanimes à dire que la rencontre a été conviviale, et ont salué l’initiative, elles ont, sans faux-fuyants, exprimé leurs positions sur la marche du pays. Une source qui a pris part à la rencontre, a révélé que Soro Alphonse n’est pas passé par quatre chemins pour faire une mise en garde à la Jfpi en ce qui concerne les propos que tiennent ces derniers temps, ses responsables. Le président de l’Apc, précise notre source, a fait savoir à Koua Justin que la population et l’Apc ne laisseront pas le Fpi déstabiliser le pouvoir en place et replonger la Côte d’Ivoire dans la violence. Car, estime-t-il, les jeunes ont commencé à espérer en des lendemains meilleurs. En clair, Soro Alphonse a demandé aux jeunes du Fpi de modérer leur langage et de ne pas inciter à la violence. Par ailleurs, souligne notre source, le premier couac de la rencontre est intervenu lorsque dans la salle, la délégation de l’Apc a demandé que les jeunes du Fpi décrochent le poster de Laurent Gbagbo qui était affiché et sur lequel il était mentionné : ‘’Laurent Gbagbo, président de la République’’. Chose qu’évidemment, Koua et ses amis, ont refusé, indiquant que le siège du Cnrd est une propriété privée. Et Soro Alphonse de saisir l’occasion pour dire à ses hôtes de ‘’cesser de rêver’’ parce qu’ ‘’il y a un seul président de la République en Côte d’Ivoire’’. Koua Justin, toujours selon nos sources, a ressassé pendant toute la rencontre, les revendications du Fpi. A savoir, entre autres, la libération de Laurent Gbagbo, son épouse et tous les cadres du Fpi en détention, la sécurité, le retour des exilés. Le Sn par intérim de la Jfpi a même remis une copie de ces revendications à son hôte. Il s’est plaint de ce que le pouvoir en place veuille museler le Fpi. En ce qui concerne la participation du Fpi aux législatives, Koua a affirmé s’en remettre à la décision de son parti.
BAMBA Idrissa