Le ministère du Tourisme, dans sa volonté de relancer le secteur, s’est approprié la vision du président Ouattara de réconcilier les Ivoiriens par les alliances interethniques…
Pr Amoa Urbain, « C’est possible si on est de bonne foi »
Réflexion sur l’offre d’emplois et des métiers, évaluation de l’offre touristique de Daloa, Séguéla, Daoukro et commémoration de la 31ème édition de la journée mondiale du tourisme…
Le ministre du Tourisme, Charles Aké Atchimon, a entamé, du 27 au 30 octobre, une croisade pour la relance du tourisme à l’intérieur du pays. Autour des thèmes « Tourisme et rapprochement des cultures » et « Formation et emploi dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie », le deuxième petit déjeuner du tourisme tenu à Séguéla a exploré les grands chantiers pour la relance des activités du secteur. Pour le ministre Aké Atchimon, les Ivoiriens doivent profiter de leur mosaïque culturelle pour vivre ensemble. « Le président Ouattara n’écarte pas le recours aux alliances interethniques comme facteur de rapprochement des peuples. J’invite donc la population du Worodougou à profiter de la mosaïque culturelle locale pour promouvoir la cohésion sociale et en faire un véritable produit d’appel régional. Allons à la découverte des régions de notre pays avec leurs diversités touristiques et culturelles pour mieux vivre ensemble », a-t-il indiqué avant de présenter la « vision 2015» de son département.
Le professeur Amoa Urbain, invité a prononcé une conférence sur « Tourisme et rapprochement des cultures », a saisi cette occasion pour indiquer que la réconciliation, grâce aux alliances interethniques, est possible. «Les alliés de mes alliés peuvent s’allier s’ils se nourrissent de vertus. Or les peuples de Côte d’Ivoire ne sont pas tous fidèles aux alliances. Les alliances de fraternité observées chez les Baoulés, les Agni et les Attié du genre ‘‘Tu as tué les escargots avec un fusil’’ sont des alliances simples. Au-delà, la parenté à plaisanterie est une science. Et les alliances sont des mécanismes de prévention et de résolution des conflits. On peut les utiliser pour la réconciliation nationale si on est de bonne foi. Cependant, la Côte d’Ivoire, pendant un certain temps, a vécu dans la mauvaise foi. J’ai raison et je sais que tu as raison mais je te dis que tu as tort. Si tu ne veux pas, je te tue. C’était le schéma dans lequel nous nous étions inscrits. Un schéma d’autodestruction et d’auto-flagellation. Je n’ose pas porter de jugement sur le travail de la Commission dialogue, vérité et réconciliation.
Mais ce que je sais, c’est qu’en Afrique, beaucoup de choses se font dans la case. Il y a beaucoup de séances de concertation dans la case. Au moment où on arrive sur la place publique pour régler les palabres, c’est que l’essentiel a été fait dans les différentes cases », a recommandé le fondateur du Festival de la route des reines et rois. Pour Amoa Urbain ‘‘ seuls la sécurité, la qualité et le professionnalisme’’ peuvent permettre au tourisme de rapprocher les cultures. Yao Jean-Baptiste, directeur de la formation, de la coopération et des investissements, a dévoilé le programme du ministère du Tourisme en matière de formation et d’emploi des jeunes.
Ce programme, selon Charles Aké Atchimon, doit s’inscrire dans ‘‘une plate-forme de collaboration entre acteurs de la formation professionnelle, professionnels du secteur, structures d’insertion et de financement afin de réaliser un meilleur diagnostic et apporter des solutions aux populations locales’’. Le troisième petit déjeuner du tourisme est annoncé pour le 3 décembre à Jacqueville autour du thème « Evaluation du tourisme rural et du patrimoine culturel immatériel ».
Fofana Ali
Envoyé spécial à Séguéla
Légende : Le ministre du Tourisme, Charles Aké Atchimon, en compagnie du Pr Amoa Urbain qui a prononcé une communication sur « Tourisme et rapprochement des cultures ».
Encadré
Le ministre Aké sonne le réveil
Le ministre Charles Aké Atchimon est au four et au moulin pour donner un coup d’accélérateur aux activités du secteur du tourisme et de l’hôtellerie. En délocalisant le deuxième petit déjeuner de son département à Séguéla, le patron du tourisme ivoirien a voulu battre le rappel de ses troupes autour de sa « vision 2015 ». Au-delà de l’évaluation de l’offre touristique des localités visitées, trois actions majeures ont marqué ce déplacement. La première est le ralliement de la capitale du Worodougou à 23h après une visite de terrain à Daloa avec les journalistes. Selon le Directeur de cabinet adjoint, Guy Francis Kodjo, le ministre entendait lancer un message aux touristes quant au retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire. La deuxième action est relative à la visite opérée par la délégation dans le village touristique de Siana situé à 22 km de Séguéla. Le dernier passage d’un ministre du Tourisme dans ce village remonte à 1978. La dernière action d’envergure est la visite de travail du ministre au Centre de métier de l’hôtellerie logé à l’hôtel de la paix de Daoukro. Une manière de placer la formation des acteurs du tourisme au centre de ses actions.
F.A
Pr Amoa Urbain, « C’est possible si on est de bonne foi »
Réflexion sur l’offre d’emplois et des métiers, évaluation de l’offre touristique de Daloa, Séguéla, Daoukro et commémoration de la 31ème édition de la journée mondiale du tourisme…
Le ministre du Tourisme, Charles Aké Atchimon, a entamé, du 27 au 30 octobre, une croisade pour la relance du tourisme à l’intérieur du pays. Autour des thèmes « Tourisme et rapprochement des cultures » et « Formation et emploi dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie », le deuxième petit déjeuner du tourisme tenu à Séguéla a exploré les grands chantiers pour la relance des activités du secteur. Pour le ministre Aké Atchimon, les Ivoiriens doivent profiter de leur mosaïque culturelle pour vivre ensemble. « Le président Ouattara n’écarte pas le recours aux alliances interethniques comme facteur de rapprochement des peuples. J’invite donc la population du Worodougou à profiter de la mosaïque culturelle locale pour promouvoir la cohésion sociale et en faire un véritable produit d’appel régional. Allons à la découverte des régions de notre pays avec leurs diversités touristiques et culturelles pour mieux vivre ensemble », a-t-il indiqué avant de présenter la « vision 2015» de son département.
Le professeur Amoa Urbain, invité a prononcé une conférence sur « Tourisme et rapprochement des cultures », a saisi cette occasion pour indiquer que la réconciliation, grâce aux alliances interethniques, est possible. «Les alliés de mes alliés peuvent s’allier s’ils se nourrissent de vertus. Or les peuples de Côte d’Ivoire ne sont pas tous fidèles aux alliances. Les alliances de fraternité observées chez les Baoulés, les Agni et les Attié du genre ‘‘Tu as tué les escargots avec un fusil’’ sont des alliances simples. Au-delà, la parenté à plaisanterie est une science. Et les alliances sont des mécanismes de prévention et de résolution des conflits. On peut les utiliser pour la réconciliation nationale si on est de bonne foi. Cependant, la Côte d’Ivoire, pendant un certain temps, a vécu dans la mauvaise foi. J’ai raison et je sais que tu as raison mais je te dis que tu as tort. Si tu ne veux pas, je te tue. C’était le schéma dans lequel nous nous étions inscrits. Un schéma d’autodestruction et d’auto-flagellation. Je n’ose pas porter de jugement sur le travail de la Commission dialogue, vérité et réconciliation.
Mais ce que je sais, c’est qu’en Afrique, beaucoup de choses se font dans la case. Il y a beaucoup de séances de concertation dans la case. Au moment où on arrive sur la place publique pour régler les palabres, c’est que l’essentiel a été fait dans les différentes cases », a recommandé le fondateur du Festival de la route des reines et rois. Pour Amoa Urbain ‘‘ seuls la sécurité, la qualité et le professionnalisme’’ peuvent permettre au tourisme de rapprocher les cultures. Yao Jean-Baptiste, directeur de la formation, de la coopération et des investissements, a dévoilé le programme du ministère du Tourisme en matière de formation et d’emploi des jeunes.
Ce programme, selon Charles Aké Atchimon, doit s’inscrire dans ‘‘une plate-forme de collaboration entre acteurs de la formation professionnelle, professionnels du secteur, structures d’insertion et de financement afin de réaliser un meilleur diagnostic et apporter des solutions aux populations locales’’. Le troisième petit déjeuner du tourisme est annoncé pour le 3 décembre à Jacqueville autour du thème « Evaluation du tourisme rural et du patrimoine culturel immatériel ».
Fofana Ali
Envoyé spécial à Séguéla
Légende : Le ministre du Tourisme, Charles Aké Atchimon, en compagnie du Pr Amoa Urbain qui a prononcé une communication sur « Tourisme et rapprochement des cultures ».
Encadré
Le ministre Aké sonne le réveil
Le ministre Charles Aké Atchimon est au four et au moulin pour donner un coup d’accélérateur aux activités du secteur du tourisme et de l’hôtellerie. En délocalisant le deuxième petit déjeuner de son département à Séguéla, le patron du tourisme ivoirien a voulu battre le rappel de ses troupes autour de sa « vision 2015 ». Au-delà de l’évaluation de l’offre touristique des localités visitées, trois actions majeures ont marqué ce déplacement. La première est le ralliement de la capitale du Worodougou à 23h après une visite de terrain à Daloa avec les journalistes. Selon le Directeur de cabinet adjoint, Guy Francis Kodjo, le ministre entendait lancer un message aux touristes quant au retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire. La deuxième action est relative à la visite opérée par la délégation dans le village touristique de Siana situé à 22 km de Séguéla. Le dernier passage d’un ministre du Tourisme dans ce village remonte à 1978. La dernière action d’envergure est la visite de travail du ministre au Centre de métier de l’hôtellerie logé à l’hôtel de la paix de Daoukro. Une manière de placer la formation des acteurs du tourisme au centre de ses actions.
F.A