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Société Publié le mardi 8 novembre 2011 | Le Patriote

Insécurité à Abidjan / Un officier supérieur de la Police révèle: “Le danger guette”

La famille Bakayoko au quartier Sideci dans la commune de Yopougon, n’oubliera pas de si tôt, la nuit du samedi au dimanche dernier. Elle est encore sous le choc de la descente musclée d’une cohorte d’hommes en tenue dans sa demeure à la veille de la fête de Tabaski. Selon les témoignages recueillis sur place, tout est parti d’une banale affaire. Un individu, nous a raconté un membre de la famille sous l’anonymat, certainement pris par un besoin naturel pressant d’uriner, ne s’est pas posé de question quand il s’est retrouvé face à la clôture de la cour des Bakayoko, aux environs de 20 h. Se mettant à l’aise, il a été accosté par un fils de la famille. Ce dernier a tenu à lui reprocher le mauvais choix opéré pour se soulager. L’interpellation n’est pas du goût du mis en cause. En lieu et place des excuses, nous renseigne-t-on, le petit Bakayoko reçoit une paire de gifles bien appuyée. Une bagarre éclate et la famille vole au secours de son enfant. Les malheurs des Bakayoko venaient ainsi de commencer. L’accusé promet de revenir et de faire passer de mauvais moments à la famille. Autour de 23 h, la menace est mise à exécution. Des individus en treillis et puissamment armés frappent violemment au portail de la cour des Bakayoko. Toute la famille est tirée du sommeil. Les soldats exigent l’ouverture immédiate de la porte auquel cas, ils ouvrent le feu. Le père de famille Bakayoko Yatié s’exécute et s’emploie à faire fléchir ses étranges visiteurs de leur volonté d’en découdre avec ses fils. Après les supplications du vieux, les soldats décident de se retirer de la cour sans faire du mal à quelqu’un. Cependant, ils tiennent à laisser des traces. A peine sortis de la cour, ils criblent de balles le portail. La première fille, et les deux femmes du vieux qui se trouvaient juste derrière, prennent toutes trois les plombs chauds. Après le retrait des militaires (?), le commissariat du 16 arrondissement est avisé. Le commissaire Lézou à la tête d’un détachement arrive sur les lieux. Selon notre interlocuteur, l’officier aurait profité de l’occasion pour faire une révélation de taille. Le commissaire, aurait, en outre soutenu que «le danger guette à Yopougon». Pour appuyer sa thèse, il aurait révélé que « c’est seulement 20% des armes cachées dans la plus grande commune de Côte d’Ivoire qui ont été découvertes. D’où sa recommandation aux populations de faire très attention dans leur conduite. Car, selon lui, n’importe qui peut se mettre en treillis pour agir pour le compte des FRCI ». Au moment où nous mettions sous presse, le commissaire dressait son rapport et ouvrait une enquête. En attendant, les blessés ont été évacués au CHU de Cocody. Il y a évidemment des efforts à fournir pour la sécurisation des populations.
Lacina Ouattara
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