Vives émotions, messages forts et liesse populaire ont meublé, les vendredi et samedi derniers, le programme des populations de Kouto. A l’affiche : la célébration de la nomination d’un fils de Kouto, au gouvernement et celle du retour de la paix qui met fin après plus de trente ans de conflits entre les enfants du Niéné. Les cadres originaires du Niéné comportant les localités de Kolia, Gbon et Kouto qui en est le chef-lieu, sont divisés depuis des années par des conflits ethniques et politiques qui les ont fortement opposés lors de l’élection présidentielle de 2010. Le colonel Sory Dembélé, le commissaire politique Diabaté Lassina, tous deux du RDR, Dembélé Yaya du PDCI, Koné Dossongui et le colonel Traoré Doya, tous deux de la LMP, pour ne citer que ceux-là, tous ont décidé de donner dos à cette époque de luttes fraternelles. Autour de leur frère, le ministre Koné Nabagné Bruno, accueilli dans la ferveur sur toute la route à partir de Siempurgo en passant par Kolia, Gbon Boyo jusqu’à Blésségué. Le ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la Communication Koné Nabagné Bruno, porte-parole du gouvernement, concrétisait et rendait publique une mission entamée depuis son entrée au gouvernement. Selon lui, «il faut répéter le message de la cohésion et du développement pour que passent définitivement les conflits entre les fils du Niéné». Et de donner les clés qui conduiront sa région à la cohésion: «Cette cohésion, nous la réussirons si nous pardonnons, si nous oublions tout ce qui s’est passé». Comme pour corroborer ses propos, les protagonistes de la scène politique d’hier, ont marché côte-à-côte. Ils ont répondu à l’invitation au pardon lancé par le ministre Koné Bruno: «fils et filles de Kouto, les palabres, c’est fini, la méfiance c’est fini». Mieux, le colonel Dembélé et le ministre Dossongui ont pris la parole pour demander à tous, de soutenir le ministre dans son action et dire qu’il est devenu indispensable de faire la paix à Kouto. Une belle cérémonie de réconciliation soutenue par le corps préfectoral et la chefferie traditionnelle. Cette fête s’est achevée sur une note d’espoir alimentée par le conseil du maire Koné Thomas: «Pour atteindre notre objectif, il faudra que de manière sincère, tout le monde se donne la main afin de mettre de côté nos intérêts égoïstes qui consisteraient à prêcher l’entente dans un but électoraliste et après les élections, se retrouver à la case départ».
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant
