Samedi dernier au siège du congrès national de résistance pour la démocratie (Cnrd) à Cocody, l’ambiance était empreinte de vive émotion. Ensemble, les regards tournés vers Gbagbo et les autres, les militants et les prisonniers politiques élargis se sont réengagés pour le combat.
Les retrouvailles étaient pleines d’émotion et d’amertume samedi au Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd). Venus de Bouna, Boundiali et Katiola, la veille pour la grande majorité, les prisonniers politiques d’Alassane Dramane Ouattara ont été reçus et célébrés par leurs camarades de lutte. Tout en se souvenant de Laurent Gbagbo et des autres qui se trouvent encore dans les liens de la détention. A part Danielle Boni Claverie et le professeur Georges-Armand Ouégnin, tous les prisonniers politiques libérés étaient à ce rendez-vous de la fraternité et du réengagement politique.
L’arrivée dans la cour du Cnrd de chaque ex-détenu suscitait un vif intérêt de toute l’assemblée. La joie et l’émotion étaient sans réserve. Le cameraman de la télé Serges Boguhé n’a pu s’empêcher de fondre en larmes parce que profondément touché par cette marque d’affection à travers ces retrouvailles avec leurs camarades qui sont de véritables prisonniers politiques en sursis sous Ouattara. La preuve, pendant qu’on libère certains uns, on arrête d’autres comme Youan Bi Angenor, Séka Séka et le lieutenant Séri Mathurin.
Dans son intervention en sa qualité de président du Cnrd, le célèbre écrivain Bernard Binlin Dadié a souligné que le combat qui les a conduits dans les geôles est un combat pour se faire respecter à l’instar de la marche des femmes des années 50. Il a rappelé qu’il a été lui aussi détenu 9 mois pour ses convictions politiques. «C’est ça la politique», a indiqué Bernard B. Dadié.
Pour le secrétaire général du Fpi, Akoun Laurent, lui-même ancien prisonnier politique d’Houphouët-Boigny, il a expliqué que cette réception vise à traduire à leurs amis l’affection et la joie de les savoir libres. Selon lui, les lieux de détention à Bouna, Boundiali et Katiola ressemblent au goulag (camp de concentration et persécution en ex-Urss). «Vous qui venez du sous-sol de la société, nous sommes fiers de vous revoir en liberté même provisoire», a fait savoir à ses camarades de combat Laurent Akoun. dira par ailleurs que cette réception est la célébration du président Laurent Gbagbo dont il réclame la libération. Aussi pour le secrétaire général du Fpi, a-t-il rappelé que l’idéal pour lequel ils ont été emprisonnés, demeure. «L’idéal pour lequel vous vous êtes retrouvés dans ces univers carcéraux des plus ardus reste encore l’idéal d’une noblesse rare et que Gbagbo sache à Korhogo que nous sommes là et que rien ne nous fera déroger ou écarter de cette voie», a-t-il souligné.
«La crise post-électorale a vu le triomphe temporaire des armes contre la démocratie. Elle a vu s’installer chez nous un Etat de police et une volonté affichée de détruire tout ce qui est proche de Gbagbo», a poursuivi M. Akoun. Qui, pensant au professeur Harris Mémel Fotê, a rappelé que «la guerre contre la démocratie est perdue d’avance comme une guerre contre l’hivernage.» Pour lui, on peut tuer et emprisonner des combattants, mais on ne peut tuer ni emprisonner le combat.
A son tour, parlant au nom des bénéficiaires de la liberté provisoire, l’ancien ministre et député de Gadouan, le professeur Kata Kéké a dit toute la gratitude des prisonniers pour le soutien moral, matériel, spirituel et financier dont ils ont bénéficié de toute part en prison. Il a cité pêle-mêle les femmes de la fédération Fpi de Dabou, les coopératives de vendeuses de vivrier d’Adjamé, les Conseils généraux et District du Fpi et Mgr Marie-Daniel Dadiet et Paul Dakoury-Tabley pour leur sens de partage et autres actions salvatrices à l’endroit des prisonniers politiques d’Alassane Ouattara.
Pour finir, il a rassuré l’assemblée sur le fort état d’esprit de ceux qui sont restés en prison et de la disponibilité de ses co-détenus libérés pour naturellement reprendre la lutte politique pour laquelle ils ont été en prison.
Chacun des ex-détenus a reçu une fleur.
Benjamin Koré
Les retrouvailles étaient pleines d’émotion et d’amertume samedi au Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd). Venus de Bouna, Boundiali et Katiola, la veille pour la grande majorité, les prisonniers politiques d’Alassane Dramane Ouattara ont été reçus et célébrés par leurs camarades de lutte. Tout en se souvenant de Laurent Gbagbo et des autres qui se trouvent encore dans les liens de la détention. A part Danielle Boni Claverie et le professeur Georges-Armand Ouégnin, tous les prisonniers politiques libérés étaient à ce rendez-vous de la fraternité et du réengagement politique.
L’arrivée dans la cour du Cnrd de chaque ex-détenu suscitait un vif intérêt de toute l’assemblée. La joie et l’émotion étaient sans réserve. Le cameraman de la télé Serges Boguhé n’a pu s’empêcher de fondre en larmes parce que profondément touché par cette marque d’affection à travers ces retrouvailles avec leurs camarades qui sont de véritables prisonniers politiques en sursis sous Ouattara. La preuve, pendant qu’on libère certains uns, on arrête d’autres comme Youan Bi Angenor, Séka Séka et le lieutenant Séri Mathurin.
Dans son intervention en sa qualité de président du Cnrd, le célèbre écrivain Bernard Binlin Dadié a souligné que le combat qui les a conduits dans les geôles est un combat pour se faire respecter à l’instar de la marche des femmes des années 50. Il a rappelé qu’il a été lui aussi détenu 9 mois pour ses convictions politiques. «C’est ça la politique», a indiqué Bernard B. Dadié.
Pour le secrétaire général du Fpi, Akoun Laurent, lui-même ancien prisonnier politique d’Houphouët-Boigny, il a expliqué que cette réception vise à traduire à leurs amis l’affection et la joie de les savoir libres. Selon lui, les lieux de détention à Bouna, Boundiali et Katiola ressemblent au goulag (camp de concentration et persécution en ex-Urss). «Vous qui venez du sous-sol de la société, nous sommes fiers de vous revoir en liberté même provisoire», a fait savoir à ses camarades de combat Laurent Akoun. dira par ailleurs que cette réception est la célébration du président Laurent Gbagbo dont il réclame la libération. Aussi pour le secrétaire général du Fpi, a-t-il rappelé que l’idéal pour lequel ils ont été emprisonnés, demeure. «L’idéal pour lequel vous vous êtes retrouvés dans ces univers carcéraux des plus ardus reste encore l’idéal d’une noblesse rare et que Gbagbo sache à Korhogo que nous sommes là et que rien ne nous fera déroger ou écarter de cette voie», a-t-il souligné.
«La crise post-électorale a vu le triomphe temporaire des armes contre la démocratie. Elle a vu s’installer chez nous un Etat de police et une volonté affichée de détruire tout ce qui est proche de Gbagbo», a poursuivi M. Akoun. Qui, pensant au professeur Harris Mémel Fotê, a rappelé que «la guerre contre la démocratie est perdue d’avance comme une guerre contre l’hivernage.» Pour lui, on peut tuer et emprisonner des combattants, mais on ne peut tuer ni emprisonner le combat.
A son tour, parlant au nom des bénéficiaires de la liberté provisoire, l’ancien ministre et député de Gadouan, le professeur Kata Kéké a dit toute la gratitude des prisonniers pour le soutien moral, matériel, spirituel et financier dont ils ont bénéficié de toute part en prison. Il a cité pêle-mêle les femmes de la fédération Fpi de Dabou, les coopératives de vendeuses de vivrier d’Adjamé, les Conseils généraux et District du Fpi et Mgr Marie-Daniel Dadiet et Paul Dakoury-Tabley pour leur sens de partage et autres actions salvatrices à l’endroit des prisonniers politiques d’Alassane Ouattara.
Pour finir, il a rassuré l’assemblée sur le fort état d’esprit de ceux qui sont restés en prison et de la disponibilité de ses co-détenus libérés pour naturellement reprendre la lutte politique pour laquelle ils ont été en prison.
Chacun des ex-détenus a reçu une fleur.
Benjamin Koré