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Santé Publié le samedi 19 novembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Santé / Accès au planning familial : Dr Frederick Sai appelle Mme Ouattara et des dirigeants africains à amplifier la lutte contre la mortalité maternelle

© L’intelligent d’Abidjan Par Cecom RDR
Activités du président du RDR : Alassane Ouattara visite le CHU de Treichville
Jeudi 24 juin 2010. Abidjan, Treichville. Le Président du RDR, Dr Alassane D. Ouattara, visite les services de Pédiatrie et la Maternité du Centre Hospitalier et Universitaire
Le Dr Frederick T. Sai est consultant international en santé génésique. Il a été conseiller pour les questions de population à la Banque mondiale. Il intervient dans cet article sur la problématique du planning familial sous nos cieux, en prélude à une grande conférence internationale sur le planning familial qui se tiendra du 29 novembre au 2 décembre 2011 à Dakar et à laquelle est invitée Mme Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire.
215 millions, c’est le nombre de femmes qui, à travers le monde, savent qu’elles ont besoin d’une méthode contraceptive moderne. En Côte d’Ivoire, 8% seulement des femmes mariées ont régulièrement recours à la contraception. Chacune aura, en moyenne, cinq enfants au cours de sa vie et court une chance sur 44 de succomber pendant la grossesse ou l’accouchement. C’est un droit humain fondamental pour tout couple ou tout individu de contrôler sa propre fécondité et de décider du nombre d’enfants qu’il souhaite et de leur espacement. Globalement, 30 à 36% de femmes en union auraient voulu utiliser une méthode contraceptive, sans pouvoir satisfaire ce besoin. Le résultat est là : des grossesses non désirées et non planifiées. De telles grossesses ont trop souvent pour conséquences des blessures, voire des décès maternels et des bébés ou des enfants en mauvaise santé. En Côte d’Ivoire, le recours au planning familial constitue donc l’une des principales stratégies pour réduire la mortalité maternelle, ainsi que celle des bébés et des enfants qui restent élevées. Aider des individus à planifier les naissances est une façon de réduire la pauvreté, car cela permet d’augmenter la productivité et plus largement, le développement économique. Au plan mondial, les décès et blessures maternels se soldent par une perte de productivité de 8000 milliards de FCFA par an, chiffre qui pourrait changer de façon spectaculaire rien qu’en empêchant les grossesses non désirées. Il faut s’efforcer de protéger la santé, le bien-être et les droits des habitants de la planète, tout en veillant à ce que chaque individu puisse planifier sa famille et maintenir l’équilibre entre la taille de la population et les ressources dont elle dispose. Du 29 novembre au 2 décembre 2011, dans deux semaines, la Première dame, Mme Dominique Ouattara, est invitée avec près de 2000 décideurs, chercheurs et donateurs du monde entier à une grande Conférence internationale sur le planning familial qui se tiendra à Dakar, au Sénégal. L’objectif est de marquer une réelle renaissance tant au niveau du financement que de la volonté politique dans ce domaine. Ce n’est pas un hasard si cette manifestation se déroule en Afrique de l’Ouest, où les femmes ont la fécondité la plus élevée, les taux de contraception les plus bas au monde. En Côte d’Ivoire comme dans le reste de l’Afrique, les dirigeants politiques, religieux et traditionnels, à tous les niveaux, ne peuvent et ne doivent rester les bras croisés. Il faut intégrer le planning familial dans le réseau plus large des systèmes de santé, notamment maternelle et infantile, et de traitement du VIH/sida, afin de renforcer les systèmes sanitaires, améliorer leur efficacité et leur accès et réduire les coûts.
Olivier Guédé, source Dr Frederick T. Sai
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