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Politique Publié le samedi 19 novembre 2011 | Le Patriote

Sommet de haut niveau entre le Burkina et la Côte d’Ivoire : De grandes décisions arrêtées à Ouagadougou

© Le Patriote Par Aristide
2ème Sommet du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire: les Présidents Ouattara et Compaoré président un Conseil des ministres conjoint
Vendredi 18 novembre 2011. Ouagadougou (Burkina Faso). Conseil des ministres conjoint, sous la présidence des chefs d`Etat Alassane Ouattara (Côte d`Ivoire) et Blaise Compaoré (Burkina Faso)
Les fruits ont tenu la promesse des fleurs. La deuxième conférence au sommet pour la mise en route du traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte-d’Ivoire, a été riche en retrouvailles fraternelles, amicales, solidaires et surtout en décisions pour booster la consolidation des liens séculaires et historiques qui ont toujours uni ces deux pays frères. A la salle polyvalente du Palais présidentiel du Faso, ce sont deux chefs d’Etat, Alassane Ouattara et Blaise Compaore, visiblement heureux, qui ont retrouvé autour de la table du conseil des ministres conjoint, l’ensemble des membres des gouvernements du Burkina et de la Côte-d’Ivoire conduits par les Premiers ministres, Luc Adolphe Tiao, et Guillaume Soro. Plusieurs sujets intégrateurs étaient soumis à la sagacité des gouvernements. Après des débats enrichissants, selon le chef de la diplomatie du Faso, Djibril Bassole, qui a lu le communiqué final, de grandes décisions ont été prises dans le cadre du raffermissement des relations entre le pays des hommes intègres et son voisin. Mais avant de dévoiler le contenu du document qui a sanctionné le deuxième sommet de haut niveau entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, les deux présidents des Républiques sœurs, ont paraphé trois accords concernant la construction des l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation et le prolongement du chemin de fer Abidjan-Ouaga-Niger et l’approvisionnement en énergie électrique et hydrocarbures, du Burkina Faso par la Côte d’Ivoire. Sur la voie tracée par les chefs, la conférence des ministres a élargi les compromis à la question du foncier rural en recommandant l’application des lois en vigueur dans les deux pays pour juguler les conflits fonciers qui empoisonnent souvent les liens entre les ressortissants des deux pays, le renforcement de la coopération administrative et transfrontalière, l’implication des hommes d’affaires, la fluidité du trafic et la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays, les infrastructures routières et ferroviaires, l’agriculture et la production animale et halieutique… Sur tous ces sujets, l’invitation a été faite aux fins d’intégrer les systèmes et les stratégies pour un rayonnement du ‘’couple’’ Burkina Faso-Côte d’Ivoire. Pour le président du Faso, cette rencontre est la symbolique de la ferme volonté des deux pays à unir leurs forces, leurs génies, leurs intelligences et leurs potentialités pour bâtir un présent et un avenir de prospérité partagée. ‘’La présente rencontre constitue une étape importante dans la relance du processus engagé il y a trois ans en vue de faire de l’axe Ouagadougou-Yamoussoukro, un exemple de coopération réussie et à même d’apporter un nouveau souffle à la dynamique d’intégration sous-régionale. Il importe pour nous aujourd’hui, d’accélérer l’identification et la conduite des actions et projets concrets afin de donner une impulsion forte à la croissance économique et à l’amélioration de la qualité de vie des populations’’, a-t-il estimé. Quand son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, s’est félicité de la tenue du deuxième sommet tout en invitant Blaise Compaore et le gouvernement burkinabè en Côte d’Ivoire pour le troisième conseil prévu en 2012. Comme quoi, ce sommet se veut un cadre permanent de consultations et de discussions pour la bonne marche des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.


ADO depuis Ouaga, ‘’Je suis sûr que le RHDP remportera les législatives’’
Le président ivoirien, Alassane Ouattara n’a pas de doute sur la capacité de la coalition des houphouetistes à triompher des joutes électorales du 11 décembre prochain pour la mise en place du nouveau parlement. Hier à l’issue du haut sommet sur la mise en œuvre du traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et son pays, le premier citoyen ivoirien a affiché son optimisme concernant la victoire du RHDP à la compétition électorale au cours de la conférence de presse. ‘’Je suis sûr que le RHDP remportera les élections. Voyant le paysage politique dans notre pays, je ne doute pas de cette victoire’’, a-t-il souligné. Tout en précisant que les négociations engagées avec l’opposition en général et le FPI en particulier sont terminées et la course aux sièges du parlement sera bel et bien lancée à la date indiquée du 11 décembre. ‘’Le dossier des négociations est clos. La date du 11 décembre ne sera pas reportée. Nous irons aux élections et que les meilleurs gagnent’’, a-t-il souhaité. Pour sa part le président du Burkina Faso, Blaise Compaore a exhorté le peuple ivoirien à se rendre aux urnes dans la discipline, l’ordre et surtout la paix afin que le pays qui sort d’une grave crise postélectorale continue sur sa dynamique de retour à la paix et à la stabilité politique. Ceci, a-t-il ajouté, est essentiel pour l’avenir de la Côte d’Ivoire sur la voie de son développement et de sa prospérité. En tous cas, une fois la victoire acquise par les héritiers du père fondateur de la Côte-d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny, ADO ambitionne d’adopter très rapidement les lois sur les reformes nécessaires au changement qu’il a promis au peuple ivoirien lors de la campagne présidentielle. L’indemnisation des victimes de la crise ivoirienne est bien inscrite sur son calepin. Selon lui, cette question sera minutieusement examinée et des solutions idoines y seront trouvées. ‘’Toutes les victimes seront indemnisées dans la possibilité de nos moyens’’, a-t-il rassuré.



Sommet de haut niveau entre le Burkina et la Côte-d’Ivoire: Voici les 17 décisions d’ADO et Compaoré

1. Politique, diplomatie et intégration régionale: la Conférence au Sommet s’est félicitée de la signature d’un protocole d’accord sur la représentation diplomatique ou consulaire réciproque et a engagé les deux Gouvernements à renforcer leurs concertations dans les instances régionales et internationales afin d’harmoniser leurs positions sur les questions qui y sont traitées. Elle a réaffirmé la détermination des deux pays à contribuer à la relance du Conseil de l’Entente pour en faire un cadre de concertation politique, sécuritaire et de développement des pays membres.
Par ailleurs, elle a exprimé ses vives félicitations à Madame Ellen JOHNSON-SIRLEAF pour sa réélection à la tête de la République du Liberia et a lancé un appel pressant à tous les acteurs libériens pour œuvrer ensemble en faveur de la paix et de la cohésion nationale.
2. Le projet de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou: la Conférence a décidé de mettre en commun les efforts des deux pays pour la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou. A cet effet, elle a donné des instructions aux Ministres concernés pour qu’ils élaborent un chronogramme de mise en œuvre du projet comprenant, notamment, la finalisation d’une fiche de projet de réalisation d’une étude de faisabilité et la recherche d’un financement conjoint.
Par ailleurs, la Conférence salue la disponibilité de l’Emirat du Qatar à accompagner les deux pays dans la réalisation de ce projet.
3. Le projet de réhabilitation et de prolongement du chemin de fer: les deux Chefs d’Etat ont décidé de procéder à la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou et de se mettre en rapport avec le Gouvernement nigérien en vue de son prolongement jusqu’à Niamey.
Par ailleurs, ils ont pris la décision de construire, ensemble, un nouveau chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, conforme aux normes internationales.
4. Le projet de renforcement des capacités énergétiques et minières: les deux Chefs d’Etat ont pris la décision d’œuvrer ensemble au renforcement des capacités énergétiques et minières des deux pays. A cet égard, des dispositions seront prises pour le renforcement des capacités de production d’électricité en Côte d’Ivoire en vue de la fourniture régulière d’électricité au Burkina Faso et aux pays voisins et de l’électrification des zones frontalières communes. Des dispositions seront également prises en vue du renforcement des capacités de fourniture de produits pétroliers de la Côte d’Ivoire et de l’approvisionnement régulier du Burkina Faso.
5. Le foncier rural: la Conférence a reconnu le caractère complexe et sensible des questions liées au foncier rural et a engagé les deux Gouvernements à prendre des mesures pour la mise en œuvre effective des lois y relatives dans chaque pays.
Elle a, en outre, réaffirmé la ferme volonté des deux pays d’entreprendre les actions nécessaires pour rassurer les différentes communautés vivant en Côte d’Ivoire sur les questions foncières.
6. Le renforcement de la coopération administrative et transfrontalière: prenant acte du bon niveau d’évolution de la mise en œuvre du projet ‘’SIKOBO’’ (Sikasso-Korhogo-Bobo-Dioulasso), initié par la CEDEAO et qui prend en compte le volet coopération administrative et transfrontalière, les deux Chefs d’Etat ont instruit les Ministres sectoriels concernés à l’effet de soumettre à la CEDEAO des requêtes de financement de cet important projet intégrateur, en partenariat avec la République du Mali.
7. L’implication des hommes d’affaires des deux pays: La Conférence s’est réjouie de la tenue, en marge de ses travaux, d’un forum des hommes d’affaires ivoiriens et burkinabè qui a permis aux participants de se familiariser avec les potentialités économiques de chaque pays et de nouer des partenariats gagnant-gagnant. Elle a pris note des conclusions et recommandations de cette rencontre visant à créer un environnement propice au renforcement des relations commerciales entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire. A cet égard, elle a instruit les Ministres en charge du commerce des deux pays de les étudier en vue de favoriser l’implication des hommes d’affaires ivoiriens et burkinabè au renforcement de leur coopération.
8. Sécurité: la Conférence a exprimé ses préoccupations face aux problèmes de sécurité liés, notamment, à la circulation incontrôlée des armes légères et de petits calibres, au trafic illicite de drogues, au trafic des êtres humains et à l’exploitation artisanale de sites aurifères dans les zones frontalières. A cet égard, elle s’est félicitée des actions déployées par chaque pays sur le terrain et dans le cadre de l’Organisation Internationale de la Police Criminelle (OIPC-Interpol) et le Comité des Chefs de Police de l’Afrique de l’Ouest pour lutter contre le grand banditisme et la criminalité transfrontalière.
Elle a, par ailleurs, noté les menaces terroristes dans la zone sahélo-saharienne et les conséquences négatives de la crise libyenne sur le trafic des armes et l’insécurité dans la sous-région. A ce titre, elle a décidé de renforcer les échanges d’informations entre les services de sécurité et de défense des deux pays, ainsi que leur coopération militaire, notamment à travers la participation à des manœuvres militaires et la formation de stagiaires dans les écoles militaires et de police des deux pays.
9. Fluidité du trafic et libre circulation des personnes et biens: afin d’améliorer la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays, la Conférence a réaffirmé la volonté des deux pays de mettre pleinement en œuvre les normes communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO en la matière. A cet effet, elle a décidé de mettre en place un Comité conjoint de gestion des corridors Abidjan-Ouagadougou et de faire appel à l’UEMOA pour la construction du poste de contrôle juxtaposé de la Léraba, conformément à son programme dans ce domaine.
Elle a, en outre, décidé de renforcer la coopération douanière entre les deux pays en vue de lutter plus efficacement contre la fraude.
10. Infrastructures routières et ferroviaires: dans le but de promouvoir les échanges économiques entre les deux pays, la Conférence a instruit les deux Gouvernements à l’effet de tout mettre en œuvre pour réhabiliter, renforcer et développer les réseaux routiers et ferroviaires.
11. Agriculture, productions animales et ressources halieutiques: en vue de garantir la sécurité alimentaire dans les deux pays, la Conférence a décidé de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de l’agriculture et des ressources halieutiques, notamment, à travers des réflexions conjointes sur la création d’une Autorité du Bassin de la Comoé et l’organisation de foires et journées promotionnelles conjointes des productions agricoles, animales et halieutiques.
Dans le domaine des ressources animales, elle s’est réjouie de la signature d’un Protocole d’accord en matière de santé et de production animales et a engagé les Ministres concernés à poursuivre les discussions en cours pour la conclusion d’autres accords.
12. Postes, communication et technologies de l’information: la Conférence a réitéré l’engagement des deux Etats à faire prendre les dispositions nécessaires pour la normalisation des relations postales entre les deux pays avant la fin de l’année 2012.
Elle a, en outre, réaffirmé leur engagement à développer les technologies de l’information et de la communication et de favoriser la collaboration entre les deux pays en ce qui concerne le projet de migration vers la télévision numérique avant 2015, conformément à l’échéance fixée par la Convention de Genève de 2006 pour l’arrêt des émissions analogiques.
Elle a, par ailleurs, instruit les deux ministres en charge de la communication à l’effet de se concerter en vue de la production et de l’échange de programmes, du renforcement des capacités et du renforcement de la coordination transfrontalière des ressources spectrales par les autorités de régulation des deux pays.
13. Culture et tourisme: la Conférence a exprimé sa satisfaction quant à la conclusion d’un protocole d’accord culturel entre les deux pays et l’adoption d’un programme d’échanges culturels et a instruit les Ministres concernés à l’effet de les mettre en œuvre de manière effective.
Elle s’est félicitée également de la signature du protocole d’accord dans le domaine du tourisme et a engagé les Ministres concernés à mettre en œuvre les dispositions de cet accord.
14. Changements climatiques et gestion durable des forêts: réitérant les préoccupations des deux Etats en matière de changements climatiques, la Conférence a instruit les Ministres concernés à l’effet de conclure un accord de coopération en matière de conservation des ressources naturelles partagées entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire.
15. Transports: la Conférence au Sommet s’est félicitée de la signature de deux Accords de siège entre les deux Gouvernements au profit du Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC) et du Port Autonome d’Abidjan (PAA) dont la mise en œuvre facilitera les opérations portuaires des deux pays.
16. Commerce et industrie: la Conférence s’est félicitée des initiatives prises pour un renforcement de la coopération commerciale et industrielle en vue d’une amélioration des relations économiques entre les deux pays. Afin de favoriser la reprise des activités économiques entre les deux pays, elle a instruit les Ministres en charge du Commerce et de l’Industrie à l’effet de promouvoir la concertation entre les Chambres de commerce du Burkina Faso et de la République de Côte d’Ivoire en vue de lever les entraves aux échanges économiques entre les deux pays.
17. Education, recherche scientifique et innovation: la Conférence a instruit les Ministres concernés à l’effet de renforcer la coopération entre les deux pays dans ces secteurs, notamment en favorisant la mobilité des acteurs et en mettant en œuvre des actions communes aussi bien en matière d’éducation que de recherche scientifique et d’innovation technologique, qui permettent de répondre aux problématiques de développement durable des deux pays.
A la fin de la Conférence, les deux Chefs d’Etat se sont félicités des résultats atteints et de l’atmosphère amicale et fraternelle dans laquelle se sont déroulés les travaux et ont décidé de tenir la troisième Conférence au Sommet courant 2012 en terre ivoirienne.
Au terme de son séjour, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, a tenu à renouveler à son Frère et Ami, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, au Gouvernement et au Peuple Burkinabè sa profonde gratitude pour l’accueil chaleureux et fraternel, l’hospitalité toute africaine ainsi que les facilités mises à la disposition de sa délégation pendant son séjour.

Fait à Ouagadougou, le 18 novembre 201
Blaise COMPAORE ,Président du Burkina Faso
Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire



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