Aucun autobus de la Sotra à Bonoua, samedi dernier, à l’occasion du meeting du Fpi à la place Kadjo Amangoua. Aucun car de transport, encore moins les luxuriantes voitures auxquelles les refondateurs avaient habitué les regards du peuple pendant dix ans de règne. Autant de signes qui démontrent à souhait que le Fpi et ses alliés Lmp ont véritablement perdu le pouvoir d’Etat. Mais bien plus, la modeste place Kadjo Amangoua n’a pas refusé du monde pour un meeting dit meeting de remobilisation des militants du Sud-Comoé (Grand Bassam, Bonoua, Aboisso, Tiapoum, Adiaké, etc). Sept bâches seulement ont suffi pour tous ces départements, comme pour annoncer le mauvais signe que le Fpi, c’en est bel et bien fini. Mais fidèles à leurs principes, même quand ils sont en sous nombre, les refondateurs ont donné de la voix. Après Akoï Innocent, président du Conseil général de Grand Bassam, président du comité d’organisation, Miéssan Athanase, fédéral Fpi de Grand Bassam, Ahoulou Marguerite, fédérale Fpi des femmes, Koua Justin, président intérimaire de la Jfpi, a chargé : « … Jeunes du Sud-Comoé, ne pleurez plus pour Laurent Gbagbo. Je vous invite au combat pour la démocratie. Le sort du combat est entre vos mains. Si un malheur doit arriver à Gbagbo, ça doit arriver à chacun de nous. L’histoire de Laurent Gbagbo ressemble à l’histoire de Jésus-Christ. Gbagbo, c’est notre Jésus-Christ de Côte d’Ivoire. Si ADO et Soro n’ont pas leur place à la Cpi, ce n’est pas Gbagbo qui a sa place là-bas. Le même avion qui va transporter Gbagbo à la Cpi doit transporter ADO et Soro sinon, la Côte d’Ivoire sera démocratiquement ingouvernable. Pour Laurent Gbagbo, nous sommes prêts à tout… Gbagbo doit sortir avant le 11 décembre. S’il ne sort pas, nous aviserons, et l’on nous mettra en prison et nous irons en prison. Libérer Gbagbo, c’est notre combat… », a-t-il dit après avoir investi les jeunes responsables du Fpi dans le Sud Comoé, et surtout après avoir dansé au son du morceau « c’est maïs » des Galliets. Mais le jeune loup aux dents longues a été désavoué par Laurent Akoun, secrétaire général intérimaire du Fpi, qui n’a pas manqué d’attaquer le président de la République et le président Henri Konan Bédié : «Justin, tu sais, si parfois, nous sommes emmenés à te dire doucement, doucement, nous sommes pressés, ce n’est pas parce que, nous n’aimons pas ce que tu fais, mais nous souhaitons que tu puisses prolonger, perpétuer pour demain. Parce que nous, nous sommes prêts. Personnellement, ce n’est pas la prison qui m’effraie. Pour ma part, je l’ai connue au moins trois fois, et puis je suis là. Ce qui m’effraie, c’est la peur de ceux qui veulent nous jeter en prison. Parce que leur peur peut les amener à faire beaucoup de mauvaises choses. Or en politique, camarades, sachez qu’on n’est pas obligé de s’aimer. Moi, je ne les (Ndlr : les houphouétistes au pouvoir) aime pas, mais je suis obligé de les respecter. C’est pourquoi, nous leur demandons de nous respecter dans notre différence ». Selon Laurent Akoun qui a poursuivi, « Le rôle de l’opposition de manière démocratique, c’est de dire que ceux qui sont au pouvoir, ils ne valent rien. Et nous, nous disons que monsieur Ouattara ne vaut rien. Mais quand nous disons ça, nous n’insultons pas sa personne, nous ne disons pas qu’il est physiquement ceci ou cela, non. La politique qu’il fait là, ne vaut rien et ne peut pas sauver les Ivoiriens. C’est pour cela que nous, nous voulons reprendre rapidement le pouvoir que nous avons perdu. C’est comme ça qu’on fait en démocratie…». Akoun, sur sa lancée, a traité Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié de méchants à travers une histoire de génie bienfaisant qui devrait crever un œil à un humain qui ne voulait pas que son voisin gagne le double de ce que le génie offre. «C’est l’histoire des hommes dont le cœur et l’esprit sont remplis de haine, dont le cœur et la parole qui sort de leur bouche ne sont que des paroles perverses, c'est-à-dire des paroles qui font du mal », a-t-il introduit. Et de conclure, «c’est l’histoire de Gbagbo et de monsieur Ouattara. Gbagbo est parti en France en 2000 chercher monsieur Ouattara, et il l’a emmené ici. Il lui a donné 10 millions tous les mois depuis 2005. Lui, Gbagbo, touchait 9 millions. On donnait 10 millions à monsieur Ouattara et à monsieur Bédié pour vivre en Côte d’Ivoire. Vous comprenez pourquoi je dis que c’est la haine qui les habite, Gbagbo a donné tout ça depuis 2005. Nous avons voté la loi, je suis député d’Alépé. De 2005 jusqu’à 2010, chaque mois, le minimum, je ne parle pas des autres choses. On payait les voyages. Quand ils voulaient aller au prix Houphouët Boigny. Mais eux recevaient chaque mois 10 millions de Fcfa ». « Gbagbo vous a fait quoi ?», a-t-il interrogé avant de répondre : «C’est parce que Gbagbo dit que dans un pays comme la Côte d’Ivoire où on a des cadres femmes, hommes et jeunes, il ne faut pas aller en chercher en France ou en Amérique. Gbagbo veut notre souveraineté et notre dignité. C’est pour ça qu’ils font ça. C'est-à-dire que monsieur Ouattara et monsieur Bédié veulent à tout prix rayer Gbagbo. Mais, il faut leur dire que c’est peine perdue».
Etat de santé de Gbagbo
L’orateur a poursuivi pour donner des nouvelles de Laurent Gbagbo et de son épouse. Mais avant, au risque d’être «des idiots éternels», il a demandé aux militants de ne jamais oublier les exactions ( ?) qui seront, selon lui, pardonnées en son temps. «Simone va bien, elle va d’autant mieux que dans sa tête, c’est clair. On va faire ensemble le combat pour reprendre le pouvoir d’Etat bientôt. Christine Adjobi, à Boundiali, organise la vie des détenus. Son cœur et son intelligence font qu’elle invente et transforme le milieu hostile de la prison en un espace où on peut vivre simplement. Gbagbo, on ne dit pas qu’il va à merveille parce qu’il ne fait pas trop d’exercices physiques… mais je suis sûr que s’il sort, le nombre de livres qu’il va pondre, Dieu seul sait la qualité…quand il va venir et bientôt, il va sortir pour nous rejoindre, vous verrez la qualité des productions qu’il fait pour la Côte d’Ivoire mais aussi pour l’Afrique. C’est ce que les autres ne peuvent pas faire et comme Simone le dit, « Ooooh, honte à eux !». Eux-là, leur travail, c’est l’argent. Gbagbo, son travail, c’est dans le tibia. Il produit. Aucun d’eux ne peut faire comme lui, c’est pourquoi, ils pensent qu’en l’éloignant, c’est fini. Chacun de nous ici est Gbagbo, il faut leur dire ça. Gbagbo en prison, c’est nous tous qui sommes en prison… c’est 51% des Ivoiriens qui sont en prison avec Gbagbo Laurent». Akoun a conditionné la réconciliation nationale à la libération de Gbagbo. «On humilie celui qui, pour nous, représente notre fétiche, Simone Ehivet Gbagbo. On humilie Christine Adjobi et puis, on veut que nous-là, comme s’il n’y a rien, on nous dit, allons à la réconciliation. Il faut leur dire : comme c’est la République des vainqueurs, qu’ils avancent, nous on va venir après».
Candidatures du Fpi aux législatives
Prétextant d’une mauvaise répartition des postes de responsabilité à la Cei, des postes de députés dans les départements, et de la présence de Youssouf Bakayoko à la tête de la Cei, Laurent Akoun a crié que le Fpi « n’a pas de candidats ! » pour les législatives du 11 décembre. « Nous disons que ce n’est pas nous qui ne voulons pas aller aux élections. Monsieur Ouattara et son allié, grand frère comme il l’appelle, monsieur Bédié ne veulent pas que nous allions aux élections. Et nous, nous en avons pris acte. Dans les prochains jours, nous indiquerons à nos secrétaires fédéraux, secrétaires de section, la conduite à tenir… ils ne peuvent pas nous prendre pour « ça fait rien ». Et nous ne les accompagnerons jamais. Ce qu’ils veulent, qu’ils le fassent. Il (Ndlr : Alassane Ouattara) a toute la force, la France le soutient, les Etats Unis le soutiennent, mais nous c’est ici, c’est chez nous. Nous sommes là et on va attendre parce que rappelez-vous cette chose, personne ne peut être fort tout le temps. Ça peut durer 5 ans, 10 ans. Ils ont ruminé une haine contre Gbagbo pendant tout ce temps, nous aussi, on prend notre temps, on les attend. La France ne sera pas ici tout le temps, les Etats-Unis ne seront pas ici tout le temps… ils ne pourront jamais être forts tout le temps, c’est pourquoi je vous dis : restons debout, la victoire est à nous ».
Diarrassouba Sory
Etat de santé de Gbagbo
L’orateur a poursuivi pour donner des nouvelles de Laurent Gbagbo et de son épouse. Mais avant, au risque d’être «des idiots éternels», il a demandé aux militants de ne jamais oublier les exactions ( ?) qui seront, selon lui, pardonnées en son temps. «Simone va bien, elle va d’autant mieux que dans sa tête, c’est clair. On va faire ensemble le combat pour reprendre le pouvoir d’Etat bientôt. Christine Adjobi, à Boundiali, organise la vie des détenus. Son cœur et son intelligence font qu’elle invente et transforme le milieu hostile de la prison en un espace où on peut vivre simplement. Gbagbo, on ne dit pas qu’il va à merveille parce qu’il ne fait pas trop d’exercices physiques… mais je suis sûr que s’il sort, le nombre de livres qu’il va pondre, Dieu seul sait la qualité…quand il va venir et bientôt, il va sortir pour nous rejoindre, vous verrez la qualité des productions qu’il fait pour la Côte d’Ivoire mais aussi pour l’Afrique. C’est ce que les autres ne peuvent pas faire et comme Simone le dit, « Ooooh, honte à eux !». Eux-là, leur travail, c’est l’argent. Gbagbo, son travail, c’est dans le tibia. Il produit. Aucun d’eux ne peut faire comme lui, c’est pourquoi, ils pensent qu’en l’éloignant, c’est fini. Chacun de nous ici est Gbagbo, il faut leur dire ça. Gbagbo en prison, c’est nous tous qui sommes en prison… c’est 51% des Ivoiriens qui sont en prison avec Gbagbo Laurent». Akoun a conditionné la réconciliation nationale à la libération de Gbagbo. «On humilie celui qui, pour nous, représente notre fétiche, Simone Ehivet Gbagbo. On humilie Christine Adjobi et puis, on veut que nous-là, comme s’il n’y a rien, on nous dit, allons à la réconciliation. Il faut leur dire : comme c’est la République des vainqueurs, qu’ils avancent, nous on va venir après».
Candidatures du Fpi aux législatives
Prétextant d’une mauvaise répartition des postes de responsabilité à la Cei, des postes de députés dans les départements, et de la présence de Youssouf Bakayoko à la tête de la Cei, Laurent Akoun a crié que le Fpi « n’a pas de candidats ! » pour les législatives du 11 décembre. « Nous disons que ce n’est pas nous qui ne voulons pas aller aux élections. Monsieur Ouattara et son allié, grand frère comme il l’appelle, monsieur Bédié ne veulent pas que nous allions aux élections. Et nous, nous en avons pris acte. Dans les prochains jours, nous indiquerons à nos secrétaires fédéraux, secrétaires de section, la conduite à tenir… ils ne peuvent pas nous prendre pour « ça fait rien ». Et nous ne les accompagnerons jamais. Ce qu’ils veulent, qu’ils le fassent. Il (Ndlr : Alassane Ouattara) a toute la force, la France le soutient, les Etats Unis le soutiennent, mais nous c’est ici, c’est chez nous. Nous sommes là et on va attendre parce que rappelez-vous cette chose, personne ne peut être fort tout le temps. Ça peut durer 5 ans, 10 ans. Ils ont ruminé une haine contre Gbagbo pendant tout ce temps, nous aussi, on prend notre temps, on les attend. La France ne sera pas ici tout le temps, les Etats-Unis ne seront pas ici tout le temps… ils ne pourront jamais être forts tout le temps, c’est pourquoi je vous dis : restons debout, la victoire est à nous ».
Diarrassouba Sory