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Politique Publié le lundi 21 novembre 2011 | Le Quotidien d’Abidjan

Meeting du FPI à Port-Bouët / Mme Bamba Massany, deputé : “Comment j’ai échappé à la mort”

Les partisans du président Laurent Gbagbo, détenus au nord de la Côte d’Ivoire, n’ont pas eu un week-end de tout repos. Dimanche 20 Novembre 2011, ils ont eu maille à partir avec les militants du RHDP et des éléments haineux des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, à Port-Bouët où ils étaient en meeting. Mme Bamba Massany, députée de cette commune .

Sacrée veinarde, peut-on dire de Mme la députée Bamba Massany. Organisatrice en chef du meeting de mobilisation des militantes, militants et sympathisants du Front populaire ivoirien / Cnrd de la Commune de Port-Bouet, elle a cru bien faire en revenant rassurer les nombreuses personnes restées sur les ruines de la place ‘’Laurent Gbagbo’’ d’où venaient de les chasser quelques heures plus tôt des militants du Rdr et des éléments des Frci armés de gourdins, couteaux, machettes, armes à feu, gaz lacrymogène. L’Honorable Bamba Massany, qui n’a pu faire le déplacement de son domicile au lieu du meeting à cause de la violence qu’ont instauré les assaillants dès 14 heures, heure du début annoncé du meeting, s’est convaincue d’être aux côtés des siens meurtris dans leur chaire cet après-midi du dimanche. Aussi, aux environs de 16 h 15 mns, monte-t-elle sur un podium de fortune pour parler aux militants. C’est pendant qu’elle parlait aux militants, galvanisés par sa présence, que des individus nourrissant de noirs desseins ont été appréhendés par des jeunes téméraires. Les militants du Fpi, qui commencent petit à petit à vaincre la peur en eux, mettent la main sur deux d’entre ces agresseurs en possession de pistolets qu’ils avoueront plus tard, une fois entre les mains des gendarmes, vouloir utiliser pour faire taire à jamais ‘’cette femme empêcheuse de tourner en rond dans la Commune de Madame Aka Anghui Hortense’’. Après son bref discours, au moment où elle se rendait au Commissariat de police rejoindre Eugène Djué qui y faisant une déposition sur l’agression sauvage dont le Fpi venait d’être, encore une fois, victime, les gendarmes ‘’Bérets rouges’’, qui faisaient une ronde, ont récupéré ces criminels pour les envoyer à leur base de la Brigade de gendarmerie de l’aéroport d’Abidjan. Dans le même temps, d’autres éléments postés dans les environs du lieu du meeting avorté pourchassaient les assaillants jusque dans les allées des immeubles où ils entendaient se réfugier certainement, après leur forfait. Pour ce qui est du meeting, c’est à l’arrivée de la fanfare qui drainait une immense foule dans une brève procession que tout a dégénéré. Les premières personnes arrivées sur le lieu du meeting, environ une centaine, étaient assises en compagnie de leurs bourreaux, sans le savoir. Ceux-ci, arrivés plus tôt, se faisant passer pour des militants, étaient, en effet assis par petits groupes sous les quatre bâches dressées. Des témoins affirment les avoir vus et entendus communiquer pendant plusieurs dizaines de minutes avec des correspondants qui, certainement, leur donnaient des ordres. C’est ainsi que, alors que la foule manifestait sa joie en esquissant des pas de danse avec la fanfare, qu’ils sont passés à l’acte, en éventrant d’abord les baffles, et en saccageant tout ce qu’ils trouvaient sur leur passage, notamment les bâches, les chaises détruites, les micro et autres matériels de sonorisation simplement volés et emportés. Dans la foulée, ils ont poignardé, dans le dos, le technicien de son qui, voulant protéger son matériel, luttait avec un assaillant qui le volait. Blessé, le malheureux a lâché prise, et sa sono est partie. Il est à noter qu’une fois la violence installée, les assaillants ont usé de coups de couteaux, de machette et d’armes à feu pour disperser tout le monde. Des militants portant des tee-shirts et des chemises à l’effigie du président Laurent Gbagbo ont été pourchassés jusque dans les couloirs du quartier. C’est une place ‘’Laurent Gbagbo’’ devenue un champ de bataille inégale, que les passant regardaient hier, avec beaucoup de regret pour ce qui arrive à la Côte d’Ivoire.
Jennifer Coulibaly
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