Le leader de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), Mamadou Koulibaly, ne s’est pas détourné de son discours habituel empreint de vérité, vendredi 25 et samedi 26 novembre 2011, lors d’une tournée dans le département de Koun-Fao. Il y était pour installer des cellules de son parti, mais aussi pour s’entretenir avec les populations sur les élections législatives et la vision de son parti pour les Ivoiriens. Le président de l’Assemblée nationale en a profité pour critiquer le pouvoir en place et ses anciens compagnons du Front populaire ivoirien (FPI). « Celui qui a gagné, il gouverne mais il a peur. Quand les journalistes parlent, on les met en prison. Les vaincus aussi ont peur, ils sont tous en déroute. Si tout le monde a peur dans un pays, il ne peut pas avancer. C’est parce que vous avez peur qu’ils ont l’impression d’être plus forts. C’est parce que vous êtes couchés que vous voyez qu’ils sont debout », a assené Mamadou Koulibaly, partout où il est passé. Pour lui, LIDER se bat pour la liberté et a décidé de reprendre le combat politique là où ses anciens compagnons l’ont laissé avant de « dévier ». Dans les villages de Koria, de N’gorato et dans la commune de Koun-Fao, le président de l’Assemblée nationale a tenu le même discours à l’endroit des populations qui se sont mobilisées massivement pour l’accueillir. La lutte qu’il entend mener en premier lieu pour les Ivoiriens, c’est de rendre aux paysans leurs terres en leur délivrant des titres fonciers. Car à l’en croire, la question sur le foncier a été occultée ou n’est pas suffisamment traitée par les dirigeants ivoiriens. Or, a-t-il poursuivi, c’est l’une des raisons de la crise profonde que vit le pays. L’honorable Mamadou Koulibaly a également expliqué aux peuples Bron et Agni les prérogatives du député et le sens des élections législatives dans un pays. Il a présenté le candidat de LIDER et son suppléant aux législatives à Koun-Fao aux populations qui leur ont donné leurs bénédictions. Il s’agit du docteur Séraphin Prao et de Denos N’guettia, tous deux fils de Koun-Fao. « Il faut mettre des barrières autour des hommes politiques pour qu’ils aillent là où on veut qu’ils aillent. Le député est un serviteur du peuple et non votre chef. Le président de la République est votre serviteur et non votre chef », a-t-il expliqué, ajoutant que le peuple doit être respecté. « Le gouvernement actuel trouve de l’argent pour boucher des trous, c’est bien. Il construit des échangeurs mais il ne trouve pas de l’argent pour ouvrir les universités. C’est malheureux. Il y a une sorte de sacrifice des étudiants », a-t-il martelé, rappelant qu’une jeunesse qui n’est pas formée dans un pays constitue un danger permanent. A l’entendre, les Ivoiriens sont fatigués des crises et de la gestion du pouvoir d’Etat par la force. « On ne veut pas accepter de vivre comme dans un zoo. On n’est pas des objets de curiosité. On ne veut pas aussi la loi de la jungle. Nous à LIDER, nous pensons qu’une société ne se construit pas sur la loi du plus fort », a martelé le leader de LIDER, estimant qu’il faut résorber le fléau de la pauvreté. Sa conviction, c’est que la politique ne devrait pas se faire sur des bases tribales, ethniques ou religieuses mais bien sur la base d’une idéologie. Et l’idéologie de la liberté, de la démocratie et de la République qu’il prône transformera, à coup sûr, selon lui, la Côte d’Ivoire.
Hervé KPODION
(Envoyé spécial)
Hervé KPODION
(Envoyé spécial)