Le giga meeting du Fpi (Front populaire ivoirien, ancien parti au pouvoir), annoncé pour le dimanche 27 novembre 2011, n'a pas eu lieu. Cette rencontre prévue pour 14h à la Place in'challah de Koumassi n’avait pas enregistré de mobilisation sur le terrain jusqu’à 15h. Sur place, les quelques personnes que nous avons rencontrées étaient nullement informées de la tenue de ce meeting. On observait, par endroits, la présence de quelques éléments de la brigade de gendarmerie nationale. Jusqu'à 15 h, les organisateurs n'étaient visibles sur le terrain et rien ne présageait de la tenue de cette rencontre annoncée pourtant dans les médias. Nous avons joint plus tard le député de Koumassi Yao Yao Jules, organisateur de cette rencontre. Il nous a confié que le président par intérim du Fpi, Sylvain Miaka Oureto, a reçu un coup de fil du ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, le vendredi 24 novembre 2011 à 23h, demandant au Fpi de surseoir à cette manifestation. Sur les motivations de cette décision, le député Yao Yao Jules a indiqué que le président par intérim du Fpi compte lui donner plus d'explications ce lundi 28 novembre. Quant au secrétaire général de ce parti Laurent Akoun, il nous a confié, hier par téléphone, qu'il fallait tirer les enseignements des vicissitudes qui ont entouré les différentes rencontres du Fpi, ces derniers temps. En clair, la direction du Fpi a fait annuler cette rencontre. Rappelons que le député Yao Yao Jules nous a confié, récemment, que l'enjeu de ce meeting était d'exiger ''la libération du président Laurent Gbagbo et de tous les prisonnier politiques, militaires, pour la réconciliation nationale. La clé de la réconciliation, c'est la libération de Laurent Gbagbo''. Rappelons que le dernier meeting du Fpi à Bonoua a fait plusieurs blessés avec d'importants dégâts matériels. Le gouvernement ivoirien, qui a pris au sérieux cette situation, a d'ailleurs ouvert une enquête. Pour sa part, le coordonnateur de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci) Patrick N'Goan a dénoncé, samedi dernier à Abidjan, les perturbations "répétées" des rassemblements de l'opposition ivoirienne par des hommes armés. Dans une déclaration à la presse, M. N'Goan a interpellé les autorités gouvernementales ivoiriennes pour que "ces pratiques cessent". Patrick N'Goan a mis ces cas d'agressions, de perturbations et d'attaques perpétrés sur les citoyens sur le compte des éléments armés se réclamant des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). Certaines zones de la Côte d'Ivoire ont connu, ces dernières semaines, des moments de tumulte, avec notamment des violences enregistrées lors des meetings pro-Gbagbo à Koumassi et à Port-Bouët, dans le district d'Abidjan, et à Bonoua.
K.A.Parfait