Le cargo battant pavillon panaméen a coulé hier dans la soirée du samedi 26 novembre 2011. Le navire était parti de Singapour en direction de la Côte d’Ivoire avec 33 000 tonnes de riz. Même si le riz demeure un aliment de première nécessité en Côte d’Ivoire, pour les acteurs de la filière riz en Côte d’Ivoire, les consommateurs ne doivent pas s’inquiéter. «On est à l’abri d’une insécurité alimentaire», a assuré M. Touré Yacouba, président des importateurs de riz de Côte d’Ivoire. « Nous avons une provision conséquente. Il y a un stock de sécurité important de 250.000 tonnes dans les entrepôts des importateurs. Cela constitue au moins une provision sur 6 mois. Actuellement, il y a du riz sur le marché. Et je viens d’effectuer un voyage à l’intérieur. Il y a du vivrier sur toutes les routes. Donc on est à l’abri d’une insécurité alimentaire », a-t-il ajouté. Même s’il dit ne pas savoir à qui était destinée cette quantité, Touré Yacouba assure tout de même qu’une commande de 30.000 tonnes est ‘’en route’’ pour Abidjan et « cet accident ne saurait provoquer une augmentation des prix pratiqués sur le marché». D’ailleurs la totalité des 33 mille tonnes était destinée au Ghana. Seuls 6 000 tonnes devraient arriver en Côte d’ Ivoire. Au niveau de la FENARIZ-CI (Fédération Nationale des Riziculteurs de Côte d’Ivoire», c’est la carte de la prudence : « Je pense qu’il faut d’abord avoir la situation de commande des importations avant de se prononcer sur un tel accident. Il serait hasardeux de dire que c’est alarmant pour la Côte d’Ivoire. Nous, nous traitons uniquement des questions de production locale. Et notre souhait, c’est qu’on puisse un jour s’autosuffire en riz », a laissé entendre, Singho Sidiki, président de cette organisation. Comme Touré Yacouba, M. Thomas Tiacoh, président de l’ANARIZ-CI (Association Nationale des riziculteurs de Côte d’Ivoire) a aussi abondé dans un esprit d’apaisement face aux inquiétudes des consommateurs. « Dans n’importe quelle activité commerciale, il y a toujours des règles de gestion des stocks. Les commandes sont faites en prévision. Le commerçant se dit, dans les 6 mois si je ne commande pas, je serai en difficulté. C’est quand la commande n’arrive pas au moment opportun qu’il peut survenir des problèmes. Dans cette situation, l’importateur n’est pas perdant, le riz n’est pas arrivé. Il appartient aux fournisseurs de régler ce problème avec le consignataire du bateau », fait-il savoir. En espérant qu’il n’y a pas pour l’importateur, une difficulté de renouvellement de son approvisionnement. Dans la foulée, Thomas Tiacoh estime que la politique pour le développement de la riziculture doit prendre forme. « On sort d’une crise et la priorité de l’Etat, c’est la réconciliation et la reconstruction. Mais avant tout, il faut se nourrir. Le riz, c’est une affaire de production. On peut produire du riz en grande quantité en Côte d’Ivoire. Je n’ai jamais eu de doute quant à la capacité des Ivoiriens à être indépendants des importations. Moi, je crois en la capacité des Ivoiriens. On peut produire plus de 3500.000tonnes », a-t-il révélé.
K. Hyacinthe
K. Hyacinthe