Contrairement à l’avis des balayeuses leur paiement ne souffre d’aucun problème de trésorerie selon la ministre de la Salubrité urbaine, Anne Ouloto. L’Etat aurait déjà dégagé les fonds nécessaires. L’insuffisance des guichets et l’absence de certains noms sur les listes sont donc les vraies causes du retard et de la colère des bénéficiaires. Ainsi, aux trois guichets déjà fonctionnels depuis le 22 novembre à Abobo, Koumassi et Adjamé, 5 autres devraient s’ajouter pour redonner le sourire à ces braves dames. Les paiements s’effectueront jusqu’à ce que la dernière d’entre elles perçoive son dû. Toutefois, précise la ministre, l’Etat va payer trois mois de salaire seulement à raison de 2000 frs Cfa/ jour, même si la durée de travail excède ce délai. Elle a livré cette information, jeudi dernier, au cours d’un échange de vérité, à Marcory et à Adjamé, aux balayeuses du district d’Abidjan qui sont dans la tourmente. Et, pour celles qui pourraient rencontrer quelques difficultés (pièce d’identité, nom évincé, etc) pour se faire payer, l’Agence nationale de la salubrité urbaine (Anasur) veillera à ce que les choses rentrent dans l’ordre. « Nous marchons parce qu’on a faim. Nous ne sommes pas des femmes misérables, c’est juste parce que nous avons été trompées par nos employeurs. On est frustrées, humiliées ; aidez-nous afin que nous percevions notre dû », suppliait Souaré Amy, une des porte-parole des balayeuses. Anne Ouloto prévient qu’après ces paiements l’Etat ne s’impliquera plus dans ce genre d’affaire.
Franck Koffi
Franck Koffi