Le chef de l`Etat ivoirien et le procureur de la Cour pénale internationale se sont rencontrés en fin de semaine à Paris. Ils auraient notamment évoqué l`hypothèse d`un transfert à La Haye de l`ex-président, Laurent Gbagbo.
A la faveur d`un séjour privé à Paris, le chef de l`Etat ivoirien Alassane Dramane Ouattara aurait rencontré à la fin de la semaine écoulée le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), l`Argentin Luis Moreno Ocampo, de passage lui aussi sur les bords de Seine. Tout porte à croire que les deux hommes ont évoqué l`hypothèse du transfert à La Haye -imminent selon certaines sources- de l`ex-président Laurent Gbagbo, placé en résidence surveillée à Korhogo (nord) depuis avril dernier; mais aussi le sort d`autres cadres, civils ou militaires, du régime déchu, tout comme celui de chefs de la rébellion pro-Ouattara, susceptibles d`être inculpés par la CPI de crimes de guerre et/ou crimes contre l`humanité. A la mi-octobre, lors d`un séjour à Abidjan, Ocampo, dont le mandat s`achève en juin prochain, avait promis une "enquête impartiale" sur les exactions commises pendant la crise postélectorale, tout en précisant qu`elle viserait "entre trois et six responsables". Un mois plus tard, le tombeur de Gbagbo avait quant à lui précisé à Lomé (Togo) que les auteurs de crimes seraient poursuivis "quel que soit leur bord". "Il n`y aura pas de discrimination, pas de protection, avait insisté ADO. La justice sera la même pour tous."
Un échéancier politique acrobatique
La discrète rencontre Ouattara-Ocampo sur le sol français n`a rien d`anodin. Et ce d`autant moins que, comme l`a révélé vendredi lexpress.fr, la visite d`Etat du président de la Côte d`Ivoire dans l`Hexagone, initialement prévue du 18 au 21 décembre, a été différée de cinq semaines. Cet impromptu parisien s`inscrit dans un échéancier politique acrobatique, dominé par le premier scrutin législatif de l`ère ADO, programmé le 11 décembre. Le rapport de force instauré par ce rendez-vous électoral dessinera les contours du futur gouvernement, qu`il soit ou non dirigé par l`actuel Premier ministre Guillaume Soro. Lequel Soro pourrait un jour, de l`aveu d`un diplomate familier du dossier, " être appelé à rendre des comptes à la CPI ". Sans doute Alassane Ouattara juge-t-il plus urgent de clarifier la destinée judiciaire de son prédécesseur que de débarquer à Paris avec une cohorte de ministres appelés pour certains à s`effacer quelques jours plus tard.
Source : l’express.fr
A la faveur d`un séjour privé à Paris, le chef de l`Etat ivoirien Alassane Dramane Ouattara aurait rencontré à la fin de la semaine écoulée le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), l`Argentin Luis Moreno Ocampo, de passage lui aussi sur les bords de Seine. Tout porte à croire que les deux hommes ont évoqué l`hypothèse du transfert à La Haye -imminent selon certaines sources- de l`ex-président Laurent Gbagbo, placé en résidence surveillée à Korhogo (nord) depuis avril dernier; mais aussi le sort d`autres cadres, civils ou militaires, du régime déchu, tout comme celui de chefs de la rébellion pro-Ouattara, susceptibles d`être inculpés par la CPI de crimes de guerre et/ou crimes contre l`humanité. A la mi-octobre, lors d`un séjour à Abidjan, Ocampo, dont le mandat s`achève en juin prochain, avait promis une "enquête impartiale" sur les exactions commises pendant la crise postélectorale, tout en précisant qu`elle viserait "entre trois et six responsables". Un mois plus tard, le tombeur de Gbagbo avait quant à lui précisé à Lomé (Togo) que les auteurs de crimes seraient poursuivis "quel que soit leur bord". "Il n`y aura pas de discrimination, pas de protection, avait insisté ADO. La justice sera la même pour tous."
Un échéancier politique acrobatique
La discrète rencontre Ouattara-Ocampo sur le sol français n`a rien d`anodin. Et ce d`autant moins que, comme l`a révélé vendredi lexpress.fr, la visite d`Etat du président de la Côte d`Ivoire dans l`Hexagone, initialement prévue du 18 au 21 décembre, a été différée de cinq semaines. Cet impromptu parisien s`inscrit dans un échéancier politique acrobatique, dominé par le premier scrutin législatif de l`ère ADO, programmé le 11 décembre. Le rapport de force instauré par ce rendez-vous électoral dessinera les contours du futur gouvernement, qu`il soit ou non dirigé par l`actuel Premier ministre Guillaume Soro. Lequel Soro pourrait un jour, de l`aveu d`un diplomate familier du dossier, " être appelé à rendre des comptes à la CPI ". Sans doute Alassane Ouattara juge-t-il plus urgent de clarifier la destinée judiciaire de son prédécesseur que de débarquer à Paris avec une cohorte de ministres appelés pour certains à s`effacer quelques jours plus tard.
Source : l’express.fr