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Société Publié le vendredi 2 décembre 2011 |

Côte d’Ivoire : « Aller plus loin que la réponse d’urgence »

© Par Zamble
Journée mondiale de lutte contre le SIDA: la cérémonie officielle à Yamoussoukro, en présence de Mme Dominique Ouattara
Jeudi 1er décembre 2011. Yamoussoukro. La Première dame de Côte d`Ivoire, Mme Dominique Ouattara rehausse de sa présence la cérémonie officielle de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA
Six mois après la prise de pouvoir officielle de son nouveau gouvernement, la Côte d’Ivoire se stabilise peu à peu aux niveaux politique et sécuritaire. Mais le contexte d’après crise est encore très fragile et les besoins de la population restent immenses. Sur le terrain, l’Unicef poursuit ses programmes de reconstruction. Hervé-Ludovic De Lys, représentant du bureau de Côte d’Ivoire pour l’Unicef, répond à nos questions.

Quels sont les grands enjeux de reconstruction aujourd’hui en Côte d’Ivoire ?

La reconstruction des infrastructures : routes, ponts, usines, etc. La réhabilitation des services sociaux : écoles, centres de santé, hôpitaux, etc. Et la sécurité. Il faut de nouveau former une armée, la police et la gendarmerie. Cependant, même s’il y a encore des cas de violence, on est loin de la situation d’insécurité d’avant la chute de l’ancien président. Aujourd’hui, l’Unicef a accès à toutes les zones du pays.

Quelles actions mène notre organisation en cette période d’après crise ?

En Côte d’Ivoire, il y a des vulnérabilités chroniques. Il faut donc aller plus loin que la réponse d’urgence, qui était indispensable. Maintenant, on est dans la phase de fin d’urgence, mais les vulnérabilités sont toujours là. Il faut poursuivre la reconstruction. Par exemple, ce que nous avons fait dans le secteur de la nutrition pendant l’urgence doit continuer, à savoir le dépistage et la prise en charge des enfants malnutris.

Nous menons plusieurs campagnes : vaccination contre la rougeole et la polio, retour à l’école pour 1 million d’enfants, etc. Nous nous mobilisons pour creuser des puits, des forages. On travaille avec le gouvernement pour la gratuité des soins, pour installer des sanitaires hygiéniques, pour une politique nationale de l’enfance. En résumé, nous menons une double-action : opérationnelle et politique. C’est ce qui fait notre force.

Quelles sont aujourd’hui les priorités de l’Unicef en Côte d’Ivoire ?

En tant que représentant, j’estime qu’il y a 4 priorités. La protection de l’enfance, l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la lutte contre la malnutrition chronique (50% des enfants ivoiriens sont concernés), la sensibilisation aux pratiques familiales essentielles.

Qu’en est-il du retour des populations réfugiées dans les pays voisins, notamment au Libéria, et des personnes déplacées à l’intérieur du pays ?

140 000 Ivoiriens se trouvent encore au Libéria aujourd’hui. La majorité sont des femmes et des enfants On travaille surtout dans l’ouest, dans les zones où il y a un retour progressif, nous sommes dans une période charnière. Nous avons des programmes de réhabilitation rapide. Mais nous sommes sous financés à ce niveau-là.

Pour finir, en Côte d’Ivoire, l’Unicef a un rôle à jouer au niveau de la paix et de la sécurité. C’est en apportant une aide psychosociale aux enfants encore traumatisés par la crise, en investissant sur les adultes de demain, que nous contribuons à la stabilisation du pays.
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