Le ministre de la Défense du Rwanda effectue une visite de travail du 4 au 7 décembre en Côte d’Ivoire. Le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, et son hôte vont échanger sur les questions liées à la défense, à la sécurité et au processus de réconciliation nationale en cours.
L’axe Abidjan-Kigaly est déblayé. Plongé en 1994 dans un génocide ayant fait des milliers de tués et de déplacés, le Rwanda est sorti de l’abîme pour se projeter dans le futur. La récente visite (7 au 10 novembre dernier, ndlr) du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, au pays du président Paul Kagamé a permis aux deux pays d’asseoir les bases d’une coopération bilatérale. C’est dans ce cadre que le général James Kabarébé, ministre rwandais de la Défense arrive dès le dimanche 4 décembre au bord de la lagune Ebrié. A l’issue des crises militaro-politiques, les deux Etats font face à la construction d’une nouvelle armée, au renforcement de la sécurité avec un processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, réintégration des ex- combattants (Ddrr), la prise en charge de nombreuses victimes des conflits, la réconciliation et la reconstruction du pays. Le Rwanda a enregistré une forte croissance de son Indice de Développement Humain (Idh). Ce succès économique a été reconnu par la Communauté internationale. Dès lors, il constitue un exemple de réussite pouvant servir de modèle à la Côte d’Ivoire pour se reconstruire dans plusieurs secteurs. Notamment la Défense, la Sécurité, la Famille, la Femme et les Enfants, la réconciliation nationale, la coopération économique et la diplomatie. Dans le domaine de la coopération militaire, des expériences seront partagées plus spécifiquement dans les secteurs de l’organisation de l’armée, la formation des armées et le renforcement des capacités et des services de sécurité. L’ancien chef d’état-major des armées rwandais veut s’impliquer dans la formation des hommes, en particulier des officiers instructeurs rwandais qui viendront partager et transmettre leurs connaissances à leurs frères d’armes ivoiriens. Il est aussi question d’envoyer des stagiaires dans des spécialisations au Rwanda. La question sécurisation sera aussi au menu des échanges entre les deux délégations. Elle va se traduire par le renforcement du système de sécurité en Côte d’Ivoire, par l’envoi de missions au Rwanda afin de comprendre le fonctionnement des structures de sécurité et des méthodes de lutte contre le grand banditisme, notamment la participation des populations, le renseignement. Au chapitre du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion-Réintégration et la prise en charge des victimes du conflit, des responsables du Ddr effectueront des missions pour comprendre et adapter le système mis en place au Rwanda et en tirer profit ; l’envoi de missions au Rwanda pour comprendre les mécanismes appliqués afin d’aider à la constitution de la mémoire de guerre ; système d’identification et de prise en charge des victimes (veuves, orphelins, ex-combattants etc.). Dans le cadre du processus de réconciliation, des échanges sont prévus entre la Commission de Réconciliation du Rwanda et la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation(Cdvr). Cela va se traduire par un voyage d’études des membres de la Cdvr au Rwanda et des échanges des mécanismes de réconciliation afin de tirer profit de l’expérience rwandaise.
Ouattara Moussa
L’axe Abidjan-Kigaly est déblayé. Plongé en 1994 dans un génocide ayant fait des milliers de tués et de déplacés, le Rwanda est sorti de l’abîme pour se projeter dans le futur. La récente visite (7 au 10 novembre dernier, ndlr) du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, au pays du président Paul Kagamé a permis aux deux pays d’asseoir les bases d’une coopération bilatérale. C’est dans ce cadre que le général James Kabarébé, ministre rwandais de la Défense arrive dès le dimanche 4 décembre au bord de la lagune Ebrié. A l’issue des crises militaro-politiques, les deux Etats font face à la construction d’une nouvelle armée, au renforcement de la sécurité avec un processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, réintégration des ex- combattants (Ddrr), la prise en charge de nombreuses victimes des conflits, la réconciliation et la reconstruction du pays. Le Rwanda a enregistré une forte croissance de son Indice de Développement Humain (Idh). Ce succès économique a été reconnu par la Communauté internationale. Dès lors, il constitue un exemple de réussite pouvant servir de modèle à la Côte d’Ivoire pour se reconstruire dans plusieurs secteurs. Notamment la Défense, la Sécurité, la Famille, la Femme et les Enfants, la réconciliation nationale, la coopération économique et la diplomatie. Dans le domaine de la coopération militaire, des expériences seront partagées plus spécifiquement dans les secteurs de l’organisation de l’armée, la formation des armées et le renforcement des capacités et des services de sécurité. L’ancien chef d’état-major des armées rwandais veut s’impliquer dans la formation des hommes, en particulier des officiers instructeurs rwandais qui viendront partager et transmettre leurs connaissances à leurs frères d’armes ivoiriens. Il est aussi question d’envoyer des stagiaires dans des spécialisations au Rwanda. La question sécurisation sera aussi au menu des échanges entre les deux délégations. Elle va se traduire par le renforcement du système de sécurité en Côte d’Ivoire, par l’envoi de missions au Rwanda afin de comprendre le fonctionnement des structures de sécurité et des méthodes de lutte contre le grand banditisme, notamment la participation des populations, le renseignement. Au chapitre du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion-Réintégration et la prise en charge des victimes du conflit, des responsables du Ddr effectueront des missions pour comprendre et adapter le système mis en place au Rwanda et en tirer profit ; l’envoi de missions au Rwanda pour comprendre les mécanismes appliqués afin d’aider à la constitution de la mémoire de guerre ; système d’identification et de prise en charge des victimes (veuves, orphelins, ex-combattants etc.). Dans le cadre du processus de réconciliation, des échanges sont prévus entre la Commission de Réconciliation du Rwanda et la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation(Cdvr). Cela va se traduire par un voyage d’études des membres de la Cdvr au Rwanda et des échanges des mécanismes de réconciliation afin de tirer profit de l’expérience rwandaise.
Ouattara Moussa