La pharmacie du Service médical des fonctionnaires (Smf) est dans le rouge. Elle ne dispose presque plus de médicaments. Depuis une dizaine de jours environ, elle n’est plus fournie en produits pharmaceutiques. Cette situation survient suite à l’interdiction faite aux grossistes et fabricants de médicaments d’approvisionner cette pharmacie par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Mercredi, au cours d’une rencontre avec la presse, au Plateau, le président de l’Ordre des pharmaciens ne compte pas revenir sur sa décision. Au contraire, Dr Parfait Kouassi a affirmé qu’il comptait mettre tout en œuvre pour faire appliquer les textes qui régissent la fonction. « L’une de nos missions, c’est de faire respecter les textes que le législateur a pris en vue de réglementer la profession. C’est ce qu’a fait le conseil national de l’Ordre en demandant aux grossistes de ne pas approvisionner une structure illégale (…). Même dans le domaine militaire où le respect des ordres de la hiérarchie est un dogme, le militaire a le droit de ne pas respecter un ordre manifestement illégal. Surtout, nous ne voulons laisser personne prendre des libertés avec nos lois », a-t-il fait savoir. La question de quotas imposé aux pharmaciens a également été abordée. « Nous vivons, chaque jour, des drames devant nos officines. Nous avons mal au cœur de refuser de servir des médicaments aux malades, souvent très mal en point du fait de ces quotas. Nous demandons donc aux responsables de la Mugefci d’agréer toutes les pharmacies qui le désirent pour permettre aux mutualistes de se soigner convenablement », a indiqué Parfait Kouassi. Pour finir, il a exhorté les autorités ivoiriennes à signer la convention Medicrime. Qui permettra de prévenir et de combattre tous les auteurs ou les vendeurs de médicaments contrefaits.
Adélaïde Konin
Adélaïde Konin