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Société Publié le lundi 19 décembre 2011 | Soir Info

Affrontements entre Frci et population à Vavoua, hier / Plusieurs morts, les habitants en fuite - Ce qui a tout déclenché

© Soir Info Par DR
Fighters from the Republican Forces rebels walk at the village of Pekanhouebly on the border of Ivory Coast and Liberia
Jeudi 24 mars 2011. Frontière du Libéria. Des soldats des FRCI en patrouille près du village de Pekanhouebly
Au moins cinq personnes tuées et plusieurs blessés. C’est le bilan que dresse une source d’informations des violents affrontements qui ont éclaté, le dimanche 18 décembre 2011, entre civils et soldats des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci) à Vavoua (centre-ouest à 300 km d`Abidjan). La source indique que tout est parti de la mort d`un jeune homme appréhendé samedi soir au cours d`une patrouille des soldats. Les proches du défunt accusant les soldats d`avoir abattu « froidement » celui-ci, ont décidé d`organiser, le lendemain (hier dimanche), une marche de protestation devant l`état-major des Frci basé à Vavoua, informe la source. Qui précise que la marche a été réprimée par les soldats et les affrontements qui s`en sont suivis ont fait quatre morts et plusieurs blessés. « A la mi-journée, la situation était encore tendue dans la localité où la circulation des véhicules a été interrompue. Plusieurs habitants fuyant les combats ont été aperçus sur des routes et des pistes de la localité, l`air apeuré, enfants au dos et baluchons à la main. Des renforts des Frci et des unités des Casques Bleus de l`Opération des Nations-unies ont quitté Daloa pour Vavoua, afin de faire revenir le calme », note ladite source. Ces informations sont plus ou moins confirmées par une autre source présente à Vavoua. Elle déclare que tout a commencé samedi 17 décembre 2011 suite à une altercation entre le chef-adjoint de sécurité des Frci à Vavoua, le nommé Amara et des enfants qui s’amusaient avec des pétards. « Les pétards sont tombés au domicile d’Amara qui n’était pas là. Quand il a été informé à son retour, il est allé bastonner ceux qui étaient supposés avoir posé cet acte. Ce que des jeunes n’ont pas apprécié et ils s’en sont pris à Amara », explique un habitant de Vavoua. Selon lui, les Frci n’ont pas apprécié cette « défiance ». C’est pourquoi elles se sont mises à passer à tabac tous ceux qu’elles voyaient en ville, soutient-il. « Arrivés à un kiosque, les éléments de Frci ont demandé à un apprenti de camion de les suivre. Et ce dernier a refusé. Il a été battu. Transporté à l’hôpital de Vavoua, il est mort. Le lendemain dimanche, une marche de protestation a été organisée sur l’état-major où tout a dégénéré. Les Frci ont ouvert le feu, faisant 4 morts sur-le-champ. Un blessé transporté à l’hôpital de Daloa aurait succombé à ses blessures. Ce qui fait 6 morts, si on compte celui de samedi », relate notre informateur. A le suivre, tout s’est « gâté » suite à ces morts. « Et les jeunes ont commencé à s’en prendre aux Frci ainsi qu’à leurs biens et familles. L’Onuci a réussi à exfiltrer le nommé Amara. Quant aux autres soldats des Frci, ils ont fui la ville », souligne-t-il. Dans la soirée d’hier, un calme précaire régnait sur Vavoua. Les habitants, qui n’avaient pas quitté la ville, continuaient de se terrer.

SYLLA A.
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