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Politique Publié le lundi 19 décembre 2011 | Nord-Sud

Descentes au Plateau, à Yopougon, à Vavoua… Frci, arrêtez ça !

© Nord-Sud Par Emma
Opérations de pacification: patrouilles des Forces républicaines (Frci) dans les rues d`Abidjan
Mercredi 13 avril 2011. Abidjan.
Il y a toujours une goutte d’eau qui fait déborder le vase. Et, comme s’ils n’avaient pas conscience que leur nom est déjà suffisamment gâté, les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire continuent de s’illustrer négativement. Les derniers événements malheureux en date auxquels le nom des Frci est associé, sont ceux de Vavoua où, selon les témoignages recueillis sur place, des éléments de l’armée auraient fait usage de leurs armes. Le bilan macabre de la course-poursuite entre populations et éléments des Frci est, pour l’heure, de cinq morts. En ce seul mois de décembre, cela fera la troisième fois que l’acte des Frci est à critiquer. En milieu de semaine écoulée, précisément mercredi dernier, c’est au Plateau, le centre des affaires que les hommes du général Soumaïla Bakayoko ont fait parler d’eux. Après que des policiers ont conduit dans les geôles de la préfecture de police du Plateau, une quinzaine de dealers de drogues, des éléments des Frci y débarquent avec la ferme intention de libérer deux des prévenus qui seraient leurs amis. Vu que leurs arguments ne parviennent pas à convaincre leurs frères d’armes qui étaient de faction, ils emploient la manière forte. Avec du renfort et des armes de guerre (kalachnikovs et Rpg 7), ils réussissent à libérer les deux amis dealers, blessant au passage un policier. Comme si cela ne suffisait pas, le lendemain, jeudi, d’autres éléments des Frci font parler d’eux à Yopougon. Sous le prétexte que leur hiérarchie refuse de leur verser des perdiems à eux promis dans le cadre de la sécurisation des législatives, ils ont créé la panique dans la plus grande commune de d’Abidjan, en tirant des coups de feu en l’air. Pis, ils ont tenté de séquestrer certains membres de leur hiérarchie. En fin septembre dernier, des éléments des Frci s’étaient déjà illustrés dans cette même commune de Yopougon. Au motif qu’un des leurs avait été arrêté et conduit à Yopougon, des éléments des Frci basés à Abobo, ont conduit une action pour remettre en liberté leur ami. Au-delà de la peur-panique que provoquent les sorties des soldats, il y a qu’ils ne rendent pas service aux gouvernants ni à leur hiérarchie à laquelle ils manquent de respect. Alors que ceux-ci, chaque jour, s’efforcent de redorer l’image ternie des Frci, les soldats, eux, continuent leurs sales besognes en oubliant que l’arme qu’ils portent devrait servir à protéger le pays et non à s’en servir à des fins personnelles. Alors qu’au nom d’un équilibrisme de mauvais aloi, des organismes internationaux veulent la peau de certains militaires ivoiriens, ces agissements de brebis galeuses parmi les Frci, viennent apporter de l’eau au moulin de ces organisations. Mais, il n’y a pas que les militaires eux-mêmes. Les mauvais comportements des brebis galeuses nuisent également à la nation tout entière. Comment des investisseurs pourraient-ils venir investir dans un pays où les éléments de l’armée n’hésitent pas à sortir les armes de guerre pour se tirer dessus ou pour tirer sur la population souvent pas pour grand’chose ? Il serait temps qu’on mette le holà !
Marc Dossa
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