La ville de Vavoua a été secouée, hier, par des manifestations de populations contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Le premier bilan fait état de cinq morts parmi les populations.
La journée d’hier restera comme un mauvais souvenir pour les populations de la ville de Vavoua. Quatre personnes ont été tuées complétant à cinq le nombre de mort suite à la barbarie perpétrée la vielle par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), basées dans cette ville. Le commissaire de police sur place confirme ce bilan. Qu’est-ce qui a bien provoqué cette escalade ? Tout est parti d’un enfant de 5 ans appartenant à la communauté malinké qui aurait jeté un pétard qui a explosé dans une cour d’une famille baoulé. L’enfant auteur de cet acte a été pris et corrigé par les habitants de la cour. Ses parents mécontents se plaignent aux Baoulé. Au moment où les deux familles cherchaient à trouver un terrain d’entente, des éléments Frci sont informées que les Malinké attaquent les Baoulé pour venger leur enfant. Ainsi, les militaires se rendent-ils sur les lieux pour en savoir plus. Au moment des discussions, la tension monte d’un cran entre les Frci et de jeunes malinkés. Le chef de sécurité des Frci, le sergent Amara Doumbia, reçoit des coups. Un geste qui n’est pas resté impuni. Aussitôt ses éléments réagissent en frappant pour disperser la foule. Les Frci qui ruminaient certainement leur colère, organisent une patrouille le lendemain, c’est-à-dire dans la nuit du samedi 17 à dimanche. Aux dires du commissaire Koné, aux environs de 21h 45, cette patrouille arrive au quartier Château de Vavoua. Des jeunes qui prenaient du café dans un kiosque, ont été arrêtés et battus comme plâtre par les forces de l’ordre. Parmi eux, le jeune Adama Fofana meurt par la suite. Informé, le commissaire ordonne que l’auteur soit retrouvé et arrêté. Il entreprend de calmer les parents du défunt après avoir fait conduire la dépouille à l’hôpital général de la ville. La nouvelle de la mort du jeune Adama fait monter la colère au sein des populations. Dès le lever du jour du dimanche 18 décembre, elles manifestent leur dépit devant l’état-major des Frci. Leur marche de protestation est réprimée sans ménagement par les Frci. Les manifestants, en majorité des jeunes, très excités, sont dispersés dans un premier temps au gaz lacrymogène, et réagissent par des jets de pierres. La tension restera très vive entre les deux camps jusqu’au moment où les forces de l’ordre firent usage de leurs armes. La ville est paralysée. Le bilan est lourd. A la mi-journée, on a dénombré 4 morts parmi les populations manifestantes. Moussa Fofana, Issa Sangaré, Konaté Nagnogo et un peulh non encore identifié ont trouvé la mort, portant le nombre de morts de la veille à 5. « Le calme est revenu. Nous sommes en négociation avec les jeunes pour que la justice fasse son travail, là où il le faut. Sinon en ce moment, il règne encore des affrontements. Mais il y a des détails de leur revendication que nous sommes en train d’étudier pour voir comment on peut s’entendre pour que la vie continue son cours normal », a confié le préfet, Diané Bassiriman, joint dans la soirée. « Ce sont des événements douloureux qui ont ralenti le coût de la vie normale cette journée. Effectivement, il n’y a plus de tapages, on s’est compris, mais on gère les conséquences positivement », a-t-il conclu.
Bayo Fatim à Daloa
La journée d’hier restera comme un mauvais souvenir pour les populations de la ville de Vavoua. Quatre personnes ont été tuées complétant à cinq le nombre de mort suite à la barbarie perpétrée la vielle par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), basées dans cette ville. Le commissaire de police sur place confirme ce bilan. Qu’est-ce qui a bien provoqué cette escalade ? Tout est parti d’un enfant de 5 ans appartenant à la communauté malinké qui aurait jeté un pétard qui a explosé dans une cour d’une famille baoulé. L’enfant auteur de cet acte a été pris et corrigé par les habitants de la cour. Ses parents mécontents se plaignent aux Baoulé. Au moment où les deux familles cherchaient à trouver un terrain d’entente, des éléments Frci sont informées que les Malinké attaquent les Baoulé pour venger leur enfant. Ainsi, les militaires se rendent-ils sur les lieux pour en savoir plus. Au moment des discussions, la tension monte d’un cran entre les Frci et de jeunes malinkés. Le chef de sécurité des Frci, le sergent Amara Doumbia, reçoit des coups. Un geste qui n’est pas resté impuni. Aussitôt ses éléments réagissent en frappant pour disperser la foule. Les Frci qui ruminaient certainement leur colère, organisent une patrouille le lendemain, c’est-à-dire dans la nuit du samedi 17 à dimanche. Aux dires du commissaire Koné, aux environs de 21h 45, cette patrouille arrive au quartier Château de Vavoua. Des jeunes qui prenaient du café dans un kiosque, ont été arrêtés et battus comme plâtre par les forces de l’ordre. Parmi eux, le jeune Adama Fofana meurt par la suite. Informé, le commissaire ordonne que l’auteur soit retrouvé et arrêté. Il entreprend de calmer les parents du défunt après avoir fait conduire la dépouille à l’hôpital général de la ville. La nouvelle de la mort du jeune Adama fait monter la colère au sein des populations. Dès le lever du jour du dimanche 18 décembre, elles manifestent leur dépit devant l’état-major des Frci. Leur marche de protestation est réprimée sans ménagement par les Frci. Les manifestants, en majorité des jeunes, très excités, sont dispersés dans un premier temps au gaz lacrymogène, et réagissent par des jets de pierres. La tension restera très vive entre les deux camps jusqu’au moment où les forces de l’ordre firent usage de leurs armes. La ville est paralysée. Le bilan est lourd. A la mi-journée, on a dénombré 4 morts parmi les populations manifestantes. Moussa Fofana, Issa Sangaré, Konaté Nagnogo et un peulh non encore identifié ont trouvé la mort, portant le nombre de morts de la veille à 5. « Le calme est revenu. Nous sommes en négociation avec les jeunes pour que la justice fasse son travail, là où il le faut. Sinon en ce moment, il règne encore des affrontements. Mais il y a des détails de leur revendication que nous sommes en train d’étudier pour voir comment on peut s’entendre pour que la vie continue son cours normal », a confié le préfet, Diané Bassiriman, joint dans la soirée. « Ce sont des événements douloureux qui ont ralenti le coût de la vie normale cette journée. Effectivement, il n’y a plus de tapages, on s’est compris, mais on gère les conséquences positivement », a-t-il conclu.
Bayo Fatim à Daloa