Le calme est revenu, hier, à Vavoua. Au lendemain des affrontements entre les populations et des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui ont coûté la vie à 5 civils, l’heure était à la reconstruction de la paix. L’état-major général des armées y a déployé les gros moyens pour instaurer la quiétude dans la population très apeurée après ces violences. Toute la hiérarchie militaire de la 2e région militaire et de la 2e légion de gendarmerie et de la police de Daloa s’est rendue dans la ville pour instaurer l’ordre. Sur instruction du chef d’état-major général, Soumaïla Bakayoko, plus de 200 gendarmes et militaires venus de la garde républicaine d’Abidjan, et des villes de Daloa, de Séguéla, de Gagnoa, d’Issia et de Bonon y ont-ils été déployés depuis dimanche dernier. Les lieutenants Diabaté Adama de Daloa, Doumbia Alassane d’Issia, Diomandé Vassézé de Gagnoa sont restés sur place pour diriger les éléments déployés au cours de cette mission de sécurisation et de maintien d’ordre. Ce qui a permis à la population d’être plus rassurée et de reprendre ses activités. Aussi, sous le commandement du capitaine Diomandé Ibrahima, dit ‘’Delta’’, de la garde républicaine, les responsables des Frci et de la gendarmerie, ont-ils rendu visite aux 5 familles qui ont perdu les leurs au cours de ces émeutes dans la matinée d’hier lundi 19 décembre 2011. Une démarche qui a été hautement appréciée par ces familles éplorées. Il faut noter qu’au cours de cette rixe meurtrière, Sidibé Aboubacar, Fofana Adama, Fofana Moussa, Konaté Dagnogo et Issa Sangaré, tous des civils, ont trouvé la mort. Le préfet de Vavoua, Diané Bassirima, dans la recherche de la paix et le calme, avait présidé une réunion d’urgence le jour des évènements réunissant les populations et toute la hiérarchie militaire du Haut-Sassandra, pour lancer un appel au calme. Il a instruit ces derniers à assurer la sécurité des personnes et des biens. A cette occasion, il a assuré les parents des victimes que justice sera rendue et que les auteurs reconnus subiront la rigueur de la loi ivoirienne. Outre les morts enregistrés du côté des populations civiles qui ont été transportés au Centre hospitalier régional (Chr) de Daloa, les Frci revendiquent un blessé par balle dans leur camp. Il s’agit de l’élément Koné Moussa, actuellement admis au Chr de Daloa pour recevoir des soins, a confirmé, le lieutenant Doumbia Alassane, chef de sécurité d’Issia.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa