La fin de la récréation a sonné pour les faux militaires. Hier, le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a installé le commandant Koné Zakaria dans ses fonctions de patron de la police militaire. C’était à l’état-major général des armées, au Plateau. En présence du grand commandement de l’armée. Selon Paul Koffi Koffi, la police militaire aura pour mission d’inspecter les rues, de traquer, au vrai sens du terme, tous ces jeunes soldats qui font le rodéo dans la ville à bord de véhicules estampillés Frci. Cette nouvelle unité sera basée à l’état-major général des armées, au Plateau. Elle sera composée de 300 éléments des forces républicaines, de gendarmes, de policiers et des éléments de l’Onuci. L’unité entre en action aujourd’hui. Avec l’insécurité grandissante créée par des Frci dans le pays, le président de la République, a convoqué, lundi dernier, les généraux Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des forces républicaines, Gervais Kouassi Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie et le directeur général de la police, Brédou M’bia et son chef d’état-major particulier, le général de division Michel Gueu, pour une réunion de crise. C’est à la suite de ce conclave que le chef suprême des armées, Alassane Ouattara, a donné un délai de 48 heures pour mettre au pas les troupes. «Le président de la République a déploré de la façon la plus vigoureuse ce qui s’est passé. Il a condamné l’acte posé par des Frci qui, en définitive, ne sont pas des éléments immatriculés au sein de l’armée. Ce sont des jeunes associés qui ont bafoué la discipline militaire et qui se sont rendus coupables de ces actions. Des mesures immédiates seront prises. Notamment la création d’une police militaire», avait indiqué Paul Koffi Koffi, à la sortie du huis clos entre le chef de l’Etat, les ministres de tutelle et le grand commandement. Peu après son installation, le tout nouveau patron de la police militaire a été présenté au président de la République, Alassane Ouattara, par le chef d’état major général qui entend mettre fin à l’opprobre.
Bahi K.
Bahi K.