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Société Publié le jeudi 22 décembre 2011 | Le Patriote

Tribunal militaire : 30 FRCI jugés à partir du 8 janvier

Les procès des militaires impliqués dans les crimes de sang, crimes économiques et les exactions débuteront le 8 janvier 2012. L’annonce a été faite, hier, par le commissaire du gouvernement Ange Kessy Bernard au cours d’une conférence de presse au tribunal militaire. Selon le capitaine de frégate, ce sont au total 30 FRCI qui se présenteront devant le juge pour répondre des faits qui leur sont reprochés. Les chefs d’accusations, a-t-il précisé, se résument aux vols, rackets, meurtres, violations de consignes, obstruction à la justice et coups et blessures volontaires. Celui qui veille sur la déontologie et l’éthique militaire a, en effet, crié son ras-le bol face aux nombreux manquements au code militaire par les gendarmes, policiers et militaires. Tout en traduisant sa détermination à traquer les mauvais grains de la grande muette afin de redonner à l’armée son rôle premier de sécurisation des biens et des personnes. «Pendant que les autorités compétentes s’évertuent à ramener l’ordre, à réinstaurer la confiance entre le peuple et son armée réunifiée après une décennie de crise qui a fortement ébranlé son peuple, certaines brebis galeuses se livrent à des actes répréhensibles .Pendant la crise postélectorale, nous avons toléré des comportements attentatoires aux règlements militaires, à la loi pénale. Mais il y a un temps pour accepter certaines choses et un temps pour y mettre fin. A présent notre pays sort de cette situation d’exception et part à la reconquête de sa première place dans la sous région et de son image dans le reste du monde. La justice ne peut plus tolérer que les lois de la République que les Ivoiriens se sont librement données et qui règlent leur vie en société, soient allégrement violées et bafouées impunément par ceux-là mêmes qui sont chargés de les protéger et les faire appliquer (art 1er, code de la fonction militaire). Et ce, dans des circonstances qui frisent souvent la moquerie de l’autorité supérieure», s’est-il engagé à faire observer l’ordre et la discipline par les militaires. Suite aux malheureux évènements survenus à Yopougon, Vavoua, Dabou…, Ange Kessy a interpellé les chefs militaires qui ordonnent des patrouilles sans consignes ni limites à la mission. «Le chef sera toujours entendu par le tribunal lorsque ses éléments en patrouille commettront des exactions. Il devra expliquer ce qui il a prescrit comme consignes à ses hommes et s’il s’est assuré ou a veillé à ce que ces consignes soient respectées. Si ses explications ne convainquent pas, sa responsabilité pénale pourrait être engagée pour complicité. Alors que vous soyez chef ou élément d’un groupe en patrouille, faites beaucoup attention, observez bien les règles, ne tirez jamais sur une foule non armée», a-t-il recommandé. Avant d’annoncer une vaste tournée dans les casernes en 2012 pour former les troupes au droit.

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