Depuis sa première comparution devant les juges de la Cour pénale internationale (Cpi), le 5 décembre 2011, Laurent Gbagbo ne fait que monter dans l’estime des partisans de la démocratie et de la justice. Un courant de sympathie qui va crescendo de la Côte d’Ivoire sa patrie et qui parcourt le monde entier, du continent noir, l’Afrique, terre de ses ancêtres à l’Europe en passant par les Amériques et l’Orient. Une unanimité dans le soutien sans faille et la solidarité au président Gbagbo qui fait bouger les lignes jusque-là rigides des puissances impérialistes. Au point où il est aujourd’hui possible de téléphoner au Président Laurent Gbagbo à la Cpi, possible de lui écrire et de lui rendre visite. Selon des informations en notre possession, il est désormais également possible d’appeler le Woody de Mama de sa prison de la Haye au numéro de téléphone 003170 515 8515. Bien sûr, en demandant à parler au détenu Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d'Ivoire, et vous aurez droit à quelques instructions à suivre de la part du garde pénitencier. L’on peut également rendre visite au Président Laurent Gbagbo, il suffit de le lui notifier par une demande adressée à la Cpi à l'adresse électronique suivante: visits@icc-cpi.int. Ce n’est pas tout, d’autres moyens de rapprochements ou de manifestations de soutien ont été prévus. Par exemple, la voie postale pour ceux qui voudraient bien lui envoyer des fleurs, des mots de soutien et lui marquer leur attachement. Ceux-là pourraient écrire à l'adresse postale suivante : Son Excellence Monsieur Le Président Laurent Gbagbo ;
Boîte Postale 195192500 CM, La Haye Pays-Bas.
Ces facilités qui lui étaient interdites dans sa prison de Korhogo et auxquelles a droit le président Laurent Gbagbo depuis qu’il se trouve à la Cpi en Hollande est le résultat d’une forte pression internationale qui s’abat sur cette institution dont la réputation et la crédibilité se jouent. Le phénomène Gbagbo intéresse tout le monde. Le 5 décembre 2011, jour de sa première comparution publique, c’était déjà 190 chaînes de télévisions et de radio qui faisaient la retransmission directe du procès. De nombreux journalistes, sociologues et analystes politiques lui ont consacré des ouvrages. Le dernier ouvrage en date et qui fait sensation est celui du journaliste Camerounais Charles Onana, il est intitulé «Côte d’Ivoire : le coup d’Etat». Ce livre est un condensé des confidences exclusives du Président Laurent Gbagbo sur la journée du 11 avril 2011, jour de son arrestation à sa résidence de fonction à Cocody par l’armée française. Des anciens chefs d’Etat d’Afrique se mobilisent également pour le Président Laurent Gbagbo. Le Sud-Africain Thabo MBeki lui consacre des contributions dans la presse, des épilogues entiers et des préfaces dans des livres des écrivains qui le sollicitent. Le Ghanéen Jerry Rawlings se veut plus corsé lorsqu’ il parle des évènements survenus en Côte d’Ivoire : «l’Afrique ne peut pas se taire», crie-t-il son indignation face à l’injustice. L’ancien président du Ghana s’était investi corps et âme pour arriver à un dénouement pacifique de la crise ivoirienne, mais il n’a pas été suivi par les va-t’en guerre qui en voulaient coûte que coûte à la place de Laurent Gbagbo pour la remettre à un dirigeant de leur goût, plus malléable. Deux chefs d’Etat, l’un d’un pays de l’Amérique du sud et l’autre d’Afrique de l’Est dont nous tairons volontairement les noms se sont proposés, selon nos sources, à payer la caution de «mise en liberté provisoire» du Président Laurent Gbagbo, au cas où la situation l’imposait à la Cour pénale internationale (Cpi). «Je ne me rappelle pas avoir donné un mandat à quiconque pour un bombardement aérien sur la Côte d'Ivoire. Nous ne soutenons pas nécessairement ce que nous n'avons pas voté.» Réagissait la ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du sud, Madame Maite Nkoana-Mashabane qui a participé au vote de la résolution 1975, adoptée le 30 mars 2011 par l’Onu. C’est cette résolution qui a été prétextée par l’armée française avant de bombarder la résidence du Président Laurent Gbagbo où plusieurs dizaines de jeunes civiles aux mains nues ont été atrocement assassinés. «C’est l'armée française qui a fait le travail, et elle nous a remis aux forces d'Alassane Ouattara qui n'étaient pas encore les forces régulières de la Côte d'Ivoire, parce que les forces régulières travaillaient avec moi». Témoignait, le 5 décembre 2011 devant la Tribunal pénal international, pour sa part le Président Gbagbo dont l’art oratoire continue de donner l’insomnie aux puissances impérialistes. Les téléspectateurs qui ont pu suivre l’entretien réalisé par la télévision Al Jazirah avec Luis Moreno Ocampo se sont vite rendu compte que le procureur de la Cpi avait perdu les pédales face aux questions pertinentes du genre : “pourquoi sont-ce les dirigeants africains seulement qui sont jugés par votre cour de justice ?». Al Jazirah est l’œil du monde arabe qui vient s’ajouter à la longue liste des curieux. Le monde entier veut comprendre pourquoi cet acharnement sur un président légalement élu par son peuple. Ces pressions enclenchées par ce courant de sympathie, de solidarité de par le monde à l’endroit du célèbre prisonnier s’expliquent particulièrement par des faits et des chiffres contemporains. En effet, Laurent Gbagbo, c’est indéniable, est le père de la démocratie en Côte d’Ivoire. Par la lutte du Front populaire ivoirien (Fpi) parti qu’il a fondé, le régime néocolonialiste du président Houphouët-Boigny a cédé au multipartisme. Il est le chef d’Etat qui a interdit l’emprisonnement des journalistes dans son pays, celui qui a ordonné de façon légale le financement des partis politiques pour l’exercice de leurs activités. L’histoire de Laurent Gbagbo rime avec exil (1982), prison (1974, 1992), attentats physique, accidents de voitures occasionnés par des adversaires politiques au plan national. Ceux-ci voyaient déjà en lui le futur président de la République. En lui aussi des dirigeants occidentaux voyaient un potentiel dirigeant panafricain, un nationaliste qui menacerait leurs intérêts. Professeur d’Histoire, Laurent Gbagbo est auteur de plusieurs publications qui font référence. Universitaire, très cultivé, Laurent Gbagbo est un personnage qui annonce à l’avance à travers des livres, ce qu’il ambitionne de faire pour son pays ; contrairement à ses adversaires politiques nationaux. Son dernier ouvrage “Côte d’Ivoire : bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité”, sorti à deux mois de la campagne présidentielle, est un condensé de l’amour qu’il porte à son pays. Cet ouvrage est un coup projecteur sur tous les secteurs d’activité susceptibles de procurer du bonheur à ses concitoyens. Laurent Gbagbo l’a réalisé avec le concours de trois cent (300) experts chacun dans sa spécialité sous la supervision du Premier ministre Pascal Affi N’Guessan alors président du comité desdits experts. Lors des grandes conférences internationales, Laurent Gbagbo s’est toujours montré brillant. Ses ex-homologues ne manquaient pas de lui soumettre certains travaux de réflexion. Comme c’est le cas, à Yamoussoukro en 2008, de la réflexion portant sur les transports dans la sous région ouest africaine. Il en est de même en 2009, toujours à Yamoussoukro, des travaux sur l’autosuffisance en énergies, en Afrique de l’ouest, zone potentiellement riche. Le tout reposant sur un système de prélèvement ou de taxation par Etats selon le volume de ses transactions transfrontalières et les potentialités locales. Il ne comprenait pas que des pays naturellement dotés en ressources puissent être déficitaires en énergie électrique… Tribun vénéré, Laurent Gbagbo pèse à lui tout seul 51% de l’électorat lors du deuxième tour de l’élection présidentielle de novembre 2010. Résultat confirmé en sa première qualification par le Conseil constitutionnel seul juge des élections en Côte d’Ivoire dont «le jugement n’est susceptible d’aucun recours». Il s’est toujours proclamé «enfant du peuple» et son peuple le lui rend bien. Les dernières élections législatives du 11 décembre 2011 ont conforté son charisme et sa popularité. Il a suffi que ses partisans lancent un mot d’ordre de boycott desdites élections législatives pour que toute la machine du régime Ouattara s’enrhume. Même la presse occidentale a qualifiée le taux de participation à ces élections législatives de «désert électoral». Ce, en dépit du gonflage dudit taux à (36%) par la Cei six jours après la fermeture des bureaux de vote. Un peu plus 14,33% de participation, selon des observateurs libres. Ce, malgré l’appel du président Ouattara à l’endroit des populations à exercer leurs droits civiques, intervenu samedi après fermeture des campagnes. Pour certains observateurs de la scène politique ivoirienne, les élections législatives viennent confirmer le poids réel des acteurs politiques nationaux. Laurent Gbagbo y compris. En effet, l’ex-chef d’Etat déchu demeure de très loin l’homme politique le plus populaire de son pays, malgré son éloignement à environ 13 mille km de la Côte d’Ivoire. Ce 80% de taux d’abstention pourrait s’expliquer par l’appel au boycott de ses partisans. Il rejoint le taux de participation lors du référendum 2000 sur le vote de la Constitution ivoirienne. A cette époque, les Ivoiriens devaient voter entre le «Oui» qui signifie que le candidat à l’élection présidentielle doit «être Ivoirien de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens» et le «Non» qui signifiait «être Ivoirien et de père ou de mère Ivoirien». Le «Oui» l’avait emporté à 82%, c’est-à-dire que le candidat doit être né Ivoirien et avoir son «père et sa mère eux-mêmes Ivoiriens», répondant ainsi à l’appel du président Gbagbo, déjà à cette époque. La forte mobilisation du monde entier autour du président Gbagbo s’explique forcément, aussi, par les crimes commis par la rébellion pro-Ouattara, avant, pendant et après le 11 avril 2011. En témoignent les rapports d’enquêtes de Human Right Watch, Amnesty Internationale, Commission internationale sur la guerre en Côte d’Ivoire ainsi que la Fédération nationale des victimes de la guerre en Côte d’Ivoire qui regroupe 27 Associations. Qui accusent ouvertement les rebelles qui doivent subir la rigueur de la loi de la Cour pénale internationale. Pour avoir commis «le génocide, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité», selon les articles 5 et 6 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. De fait, le 6 octobre 2002 à Bouaké, 61 gendarmes, 61 enfants et 7 civils ont été exécutés. Le 21 décembre 2002 à Sakassou, neuf (09) personnes ont été fusillées à bout portant cinq (05) parmi elles sont des femmes danseuses traditionnelles d’Adjanou. En 2004, à Korhogo, l’opinion nationale et internationale découvrait un charnier de 99 corps dont 66 morts asphyxiés dans un conteneur fermé. Ces infortunés, des combattants de la faction pro-Ibrahim Coulibaly vaincus, ont été placés au soleil pendant quatre (4) jours par le chef de guerre Fofié kouakou. Ce dernier est d’ailleurs sous embargo de l’Onu. Le 31 mars 2005, c’était l’horreur et la consternation à Guitrozon où 150 personnes d’ethnie Wê étaient exterminées. Le 28 mars 2011 encore à Duékoué le monde découvrait une nouvelle fois le massacre de 800 personnes d’Ethnie Wê. Des partisans du président Laurent Gbagbo sont systématiquement exterminés après le 11 avril 2011. Ces scènes atroces se déroulent à Abidjan notamment dans la vaste commune de Yopougon majoritairement acquise à la cause du chef d’Etat déchu, mais aussi dans les villes et villages de Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo légalement élu président de la République, à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010 avec plus de 51% de voix du peuple ivoirien selon le Conseil constitutionnel de son pays a été déchu, le lundi 11 avril 2011 par les puissances étrangères dirigées par la France, les Etats-Unis d’Amérique et l’Organisation des nations unies (Onu). Arrêté cet historique 11 avril 2011, il est d’abord remis aux forces d’Alassane Dramane Ouattara qui n’étaient pas à cette époque des forces républicaines - Laurent Gbagbo ayant prêté serment devant le Conseil constitutionnel -, puis déporté dans l’antre de la rébellion au nord précisément à Korhogo. D’une prison gardée secrète – une trois pièces où il ne «voyait pas le soleil» et n’imaginait le temps que lorsque «la pluie tombait sur le toit», selon les révélations lors de sa première comparution le 5 décembre dernier, de l’ex-président déchu, Laurent Gbagbo est transféré le 29 novembre 2011 à la Cour pénale internationale.
Simplice Allard
Boîte Postale 195192500 CM, La Haye Pays-Bas.
Ces facilités qui lui étaient interdites dans sa prison de Korhogo et auxquelles a droit le président Laurent Gbagbo depuis qu’il se trouve à la Cpi en Hollande est le résultat d’une forte pression internationale qui s’abat sur cette institution dont la réputation et la crédibilité se jouent. Le phénomène Gbagbo intéresse tout le monde. Le 5 décembre 2011, jour de sa première comparution publique, c’était déjà 190 chaînes de télévisions et de radio qui faisaient la retransmission directe du procès. De nombreux journalistes, sociologues et analystes politiques lui ont consacré des ouvrages. Le dernier ouvrage en date et qui fait sensation est celui du journaliste Camerounais Charles Onana, il est intitulé «Côte d’Ivoire : le coup d’Etat». Ce livre est un condensé des confidences exclusives du Président Laurent Gbagbo sur la journée du 11 avril 2011, jour de son arrestation à sa résidence de fonction à Cocody par l’armée française. Des anciens chefs d’Etat d’Afrique se mobilisent également pour le Président Laurent Gbagbo. Le Sud-Africain Thabo MBeki lui consacre des contributions dans la presse, des épilogues entiers et des préfaces dans des livres des écrivains qui le sollicitent. Le Ghanéen Jerry Rawlings se veut plus corsé lorsqu’ il parle des évènements survenus en Côte d’Ivoire : «l’Afrique ne peut pas se taire», crie-t-il son indignation face à l’injustice. L’ancien président du Ghana s’était investi corps et âme pour arriver à un dénouement pacifique de la crise ivoirienne, mais il n’a pas été suivi par les va-t’en guerre qui en voulaient coûte que coûte à la place de Laurent Gbagbo pour la remettre à un dirigeant de leur goût, plus malléable. Deux chefs d’Etat, l’un d’un pays de l’Amérique du sud et l’autre d’Afrique de l’Est dont nous tairons volontairement les noms se sont proposés, selon nos sources, à payer la caution de «mise en liberté provisoire» du Président Laurent Gbagbo, au cas où la situation l’imposait à la Cour pénale internationale (Cpi). «Je ne me rappelle pas avoir donné un mandat à quiconque pour un bombardement aérien sur la Côte d'Ivoire. Nous ne soutenons pas nécessairement ce que nous n'avons pas voté.» Réagissait la ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du sud, Madame Maite Nkoana-Mashabane qui a participé au vote de la résolution 1975, adoptée le 30 mars 2011 par l’Onu. C’est cette résolution qui a été prétextée par l’armée française avant de bombarder la résidence du Président Laurent Gbagbo où plusieurs dizaines de jeunes civiles aux mains nues ont été atrocement assassinés. «C’est l'armée française qui a fait le travail, et elle nous a remis aux forces d'Alassane Ouattara qui n'étaient pas encore les forces régulières de la Côte d'Ivoire, parce que les forces régulières travaillaient avec moi». Témoignait, le 5 décembre 2011 devant la Tribunal pénal international, pour sa part le Président Gbagbo dont l’art oratoire continue de donner l’insomnie aux puissances impérialistes. Les téléspectateurs qui ont pu suivre l’entretien réalisé par la télévision Al Jazirah avec Luis Moreno Ocampo se sont vite rendu compte que le procureur de la Cpi avait perdu les pédales face aux questions pertinentes du genre : “pourquoi sont-ce les dirigeants africains seulement qui sont jugés par votre cour de justice ?». Al Jazirah est l’œil du monde arabe qui vient s’ajouter à la longue liste des curieux. Le monde entier veut comprendre pourquoi cet acharnement sur un président légalement élu par son peuple. Ces pressions enclenchées par ce courant de sympathie, de solidarité de par le monde à l’endroit du célèbre prisonnier s’expliquent particulièrement par des faits et des chiffres contemporains. En effet, Laurent Gbagbo, c’est indéniable, est le père de la démocratie en Côte d’Ivoire. Par la lutte du Front populaire ivoirien (Fpi) parti qu’il a fondé, le régime néocolonialiste du président Houphouët-Boigny a cédé au multipartisme. Il est le chef d’Etat qui a interdit l’emprisonnement des journalistes dans son pays, celui qui a ordonné de façon légale le financement des partis politiques pour l’exercice de leurs activités. L’histoire de Laurent Gbagbo rime avec exil (1982), prison (1974, 1992), attentats physique, accidents de voitures occasionnés par des adversaires politiques au plan national. Ceux-ci voyaient déjà en lui le futur président de la République. En lui aussi des dirigeants occidentaux voyaient un potentiel dirigeant panafricain, un nationaliste qui menacerait leurs intérêts. Professeur d’Histoire, Laurent Gbagbo est auteur de plusieurs publications qui font référence. Universitaire, très cultivé, Laurent Gbagbo est un personnage qui annonce à l’avance à travers des livres, ce qu’il ambitionne de faire pour son pays ; contrairement à ses adversaires politiques nationaux. Son dernier ouvrage “Côte d’Ivoire : bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité”, sorti à deux mois de la campagne présidentielle, est un condensé de l’amour qu’il porte à son pays. Cet ouvrage est un coup projecteur sur tous les secteurs d’activité susceptibles de procurer du bonheur à ses concitoyens. Laurent Gbagbo l’a réalisé avec le concours de trois cent (300) experts chacun dans sa spécialité sous la supervision du Premier ministre Pascal Affi N’Guessan alors président du comité desdits experts. Lors des grandes conférences internationales, Laurent Gbagbo s’est toujours montré brillant. Ses ex-homologues ne manquaient pas de lui soumettre certains travaux de réflexion. Comme c’est le cas, à Yamoussoukro en 2008, de la réflexion portant sur les transports dans la sous région ouest africaine. Il en est de même en 2009, toujours à Yamoussoukro, des travaux sur l’autosuffisance en énergies, en Afrique de l’ouest, zone potentiellement riche. Le tout reposant sur un système de prélèvement ou de taxation par Etats selon le volume de ses transactions transfrontalières et les potentialités locales. Il ne comprenait pas que des pays naturellement dotés en ressources puissent être déficitaires en énergie électrique… Tribun vénéré, Laurent Gbagbo pèse à lui tout seul 51% de l’électorat lors du deuxième tour de l’élection présidentielle de novembre 2010. Résultat confirmé en sa première qualification par le Conseil constitutionnel seul juge des élections en Côte d’Ivoire dont «le jugement n’est susceptible d’aucun recours». Il s’est toujours proclamé «enfant du peuple» et son peuple le lui rend bien. Les dernières élections législatives du 11 décembre 2011 ont conforté son charisme et sa popularité. Il a suffi que ses partisans lancent un mot d’ordre de boycott desdites élections législatives pour que toute la machine du régime Ouattara s’enrhume. Même la presse occidentale a qualifiée le taux de participation à ces élections législatives de «désert électoral». Ce, en dépit du gonflage dudit taux à (36%) par la Cei six jours après la fermeture des bureaux de vote. Un peu plus 14,33% de participation, selon des observateurs libres. Ce, malgré l’appel du président Ouattara à l’endroit des populations à exercer leurs droits civiques, intervenu samedi après fermeture des campagnes. Pour certains observateurs de la scène politique ivoirienne, les élections législatives viennent confirmer le poids réel des acteurs politiques nationaux. Laurent Gbagbo y compris. En effet, l’ex-chef d’Etat déchu demeure de très loin l’homme politique le plus populaire de son pays, malgré son éloignement à environ 13 mille km de la Côte d’Ivoire. Ce 80% de taux d’abstention pourrait s’expliquer par l’appel au boycott de ses partisans. Il rejoint le taux de participation lors du référendum 2000 sur le vote de la Constitution ivoirienne. A cette époque, les Ivoiriens devaient voter entre le «Oui» qui signifie que le candidat à l’élection présidentielle doit «être Ivoirien de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens» et le «Non» qui signifiait «être Ivoirien et de père ou de mère Ivoirien». Le «Oui» l’avait emporté à 82%, c’est-à-dire que le candidat doit être né Ivoirien et avoir son «père et sa mère eux-mêmes Ivoiriens», répondant ainsi à l’appel du président Gbagbo, déjà à cette époque. La forte mobilisation du monde entier autour du président Gbagbo s’explique forcément, aussi, par les crimes commis par la rébellion pro-Ouattara, avant, pendant et après le 11 avril 2011. En témoignent les rapports d’enquêtes de Human Right Watch, Amnesty Internationale, Commission internationale sur la guerre en Côte d’Ivoire ainsi que la Fédération nationale des victimes de la guerre en Côte d’Ivoire qui regroupe 27 Associations. Qui accusent ouvertement les rebelles qui doivent subir la rigueur de la loi de la Cour pénale internationale. Pour avoir commis «le génocide, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité», selon les articles 5 et 6 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. De fait, le 6 octobre 2002 à Bouaké, 61 gendarmes, 61 enfants et 7 civils ont été exécutés. Le 21 décembre 2002 à Sakassou, neuf (09) personnes ont été fusillées à bout portant cinq (05) parmi elles sont des femmes danseuses traditionnelles d’Adjanou. En 2004, à Korhogo, l’opinion nationale et internationale découvrait un charnier de 99 corps dont 66 morts asphyxiés dans un conteneur fermé. Ces infortunés, des combattants de la faction pro-Ibrahim Coulibaly vaincus, ont été placés au soleil pendant quatre (4) jours par le chef de guerre Fofié kouakou. Ce dernier est d’ailleurs sous embargo de l’Onu. Le 31 mars 2005, c’était l’horreur et la consternation à Guitrozon où 150 personnes d’ethnie Wê étaient exterminées. Le 28 mars 2011 encore à Duékoué le monde découvrait une nouvelle fois le massacre de 800 personnes d’Ethnie Wê. Des partisans du président Laurent Gbagbo sont systématiquement exterminés après le 11 avril 2011. Ces scènes atroces se déroulent à Abidjan notamment dans la vaste commune de Yopougon majoritairement acquise à la cause du chef d’Etat déchu, mais aussi dans les villes et villages de Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo légalement élu président de la République, à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010 avec plus de 51% de voix du peuple ivoirien selon le Conseil constitutionnel de son pays a été déchu, le lundi 11 avril 2011 par les puissances étrangères dirigées par la France, les Etats-Unis d’Amérique et l’Organisation des nations unies (Onu). Arrêté cet historique 11 avril 2011, il est d’abord remis aux forces d’Alassane Dramane Ouattara qui n’étaient pas à cette époque des forces républicaines - Laurent Gbagbo ayant prêté serment devant le Conseil constitutionnel -, puis déporté dans l’antre de la rébellion au nord précisément à Korhogo. D’une prison gardée secrète – une trois pièces où il ne «voyait pas le soleil» et n’imaginait le temps que lorsque «la pluie tombait sur le toit», selon les révélations lors de sa première comparution le 5 décembre dernier, de l’ex-président déchu, Laurent Gbagbo est transféré le 29 novembre 2011 à la Cour pénale internationale.
Simplice Allard