Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a effectué une visite, le jeudi 22 décembre dernier, à Vavoua, pour apporter la compassion de l’Etat aux familles meurtries suite aux événements malheureux survenus dans cette localité. Il s’est prêté aux questions d’Onuci Fm.
Monsieur le ministre délégué à la Défense, à quel soucis répond votre visite à Vavoua ?
C’est un souci d’apaisement et de compassion à l’endroit des populations lors des événements qui ont eu lieu du fait de nos hommes. L’Etat doit absolument être présent. Le Chef de l’Etat, nous a demandé d’être là pour le représenter et présenter les condoléances de l’Etat aux familles éplorées et meurtries. Ensuite, soutenir la population pour qu’elle sache que l’Etat est avec elle.
Quel sens donnez-vous à cette présence?
Cela fait partie de la cohésion sociale. Nous sommes en train de bâtir un pays qui a été meurtri par une crise électorale. Lorsque des événements de cette nature arrivent, notamment quand des militaires ont des démêlés avec la population. Il faut rapidement rétablir la paix et la sérénité. Cela est très important et fait partie de la stabilité du pays.
Des mesures ont été prises par le chef de l’Etat ivoirien. 72 heures après, M. le ministre, quelles sont les réalités du terrain ?
Il y a eu des arrestations déjà. Dès la semaine prochaine, nous allons faire le bilan. Désormais, les véhiculés estampillés Frci non réglementés seront sortis de la circulation. Les mesures ont commencé à se faire sentir déjà.
Les militaires vont rester dans leurs bases respectives, ils ne peuvent pas sortir sans autorisation. Est-ce une forme d’encasernement, comment interpréter cette mesure?
C’est ce qui est normal. Avant la crise, vous ne voyiez pas les militaires dans les rues. On revient à la normalité. Dans un Etat de droit, les militaires ne sont pas dans les rues. Ce sont les policiers et les gendarmes qui sont dans les rues. Ce n’est pas une mesure exceptionnelle, ni une brimade, ni une sanction. On ramène les choses à l’ordre.
Les éléments responsable des tueries de Vavoua n’ont pas de matricule, ni ne sont intégrés au sein de l’armée régulière. Et pourtant, ces militaires détenaient des armes…
Madame, vous savez d’où on vient. L’armée n’avait pas de moyens. Donc, les forces ont fait appel à ceux qu’on pourrait appeler ailleurs des supplétifs. Ils sont venus renforcer l’effectif militaire qui était là. Ces hommes ont participé à la pacification du pays. C’est maintenant qu’ils vont faire leur apprentissage. En attendant, nous demandons aux éléments de bien se tenir. C’est ça la difficulté. Pour être militaire, quand on est dans l’anti chambre de l’armée, il faut respecter la discipline, la bonne habitude. C’est ce qu’on leur demande. C’est pourquoi, ils vont retourner en caserne pour être bien formés. Ceux qui ne seront pas retenus seront remerciés. On va leur trouver des points de sortie honorables pour mener une vie correcte.
A combien peut-on estimer le nombre de ces Frci ?
Ils sont relativement nombreux. Nous n’avons pas les chiffres exacts. Nous allons procéder à leur recensement.
Comment comptez-vous assainir le milieu ? Comment cela va se matérialiser ?
D’abord, c’est le respect de la hiérarchie de l’autorité militaire. Dans une armée, on respecte l’autorité du chef. Un militaire ne peut pas dire : ‘’j’ai un chef ici et mon chef, c’est un autre’’. Il faut rétablir la chaine de commandement. Ensuite, il faut instaurer la discipline. Ce sont les deux axes forts. Enfin, les moyens de mobilité, de communication et l’équipement des casernes. Les chefs militaires doivent établir leur autorité et sur leurs hommes pour qu’il puisse y avoir une seule chaine de commandement.
Aujourd’hui, comment ramener la confiance entre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et la population ?
C’est d’abord avoir un comportement. On ne doit pas mépriser les populations avec son arme. On ne doit pas intimider les habitants. Ensuite, les populations aussi doivent respecter les militaires.
Propos retranscrits par Patrick N’Guessan
Source : Onuci Fm
Monsieur le ministre délégué à la Défense, à quel soucis répond votre visite à Vavoua ?
C’est un souci d’apaisement et de compassion à l’endroit des populations lors des événements qui ont eu lieu du fait de nos hommes. L’Etat doit absolument être présent. Le Chef de l’Etat, nous a demandé d’être là pour le représenter et présenter les condoléances de l’Etat aux familles éplorées et meurtries. Ensuite, soutenir la population pour qu’elle sache que l’Etat est avec elle.
Quel sens donnez-vous à cette présence?
Cela fait partie de la cohésion sociale. Nous sommes en train de bâtir un pays qui a été meurtri par une crise électorale. Lorsque des événements de cette nature arrivent, notamment quand des militaires ont des démêlés avec la population. Il faut rapidement rétablir la paix et la sérénité. Cela est très important et fait partie de la stabilité du pays.
Des mesures ont été prises par le chef de l’Etat ivoirien. 72 heures après, M. le ministre, quelles sont les réalités du terrain ?
Il y a eu des arrestations déjà. Dès la semaine prochaine, nous allons faire le bilan. Désormais, les véhiculés estampillés Frci non réglementés seront sortis de la circulation. Les mesures ont commencé à se faire sentir déjà.
Les militaires vont rester dans leurs bases respectives, ils ne peuvent pas sortir sans autorisation. Est-ce une forme d’encasernement, comment interpréter cette mesure?
C’est ce qui est normal. Avant la crise, vous ne voyiez pas les militaires dans les rues. On revient à la normalité. Dans un Etat de droit, les militaires ne sont pas dans les rues. Ce sont les policiers et les gendarmes qui sont dans les rues. Ce n’est pas une mesure exceptionnelle, ni une brimade, ni une sanction. On ramène les choses à l’ordre.
Les éléments responsable des tueries de Vavoua n’ont pas de matricule, ni ne sont intégrés au sein de l’armée régulière. Et pourtant, ces militaires détenaient des armes…
Madame, vous savez d’où on vient. L’armée n’avait pas de moyens. Donc, les forces ont fait appel à ceux qu’on pourrait appeler ailleurs des supplétifs. Ils sont venus renforcer l’effectif militaire qui était là. Ces hommes ont participé à la pacification du pays. C’est maintenant qu’ils vont faire leur apprentissage. En attendant, nous demandons aux éléments de bien se tenir. C’est ça la difficulté. Pour être militaire, quand on est dans l’anti chambre de l’armée, il faut respecter la discipline, la bonne habitude. C’est ce qu’on leur demande. C’est pourquoi, ils vont retourner en caserne pour être bien formés. Ceux qui ne seront pas retenus seront remerciés. On va leur trouver des points de sortie honorables pour mener une vie correcte.
A combien peut-on estimer le nombre de ces Frci ?
Ils sont relativement nombreux. Nous n’avons pas les chiffres exacts. Nous allons procéder à leur recensement.
Comment comptez-vous assainir le milieu ? Comment cela va se matérialiser ?
D’abord, c’est le respect de la hiérarchie de l’autorité militaire. Dans une armée, on respecte l’autorité du chef. Un militaire ne peut pas dire : ‘’j’ai un chef ici et mon chef, c’est un autre’’. Il faut rétablir la chaine de commandement. Ensuite, il faut instaurer la discipline. Ce sont les deux axes forts. Enfin, les moyens de mobilité, de communication et l’équipement des casernes. Les chefs militaires doivent établir leur autorité et sur leurs hommes pour qu’il puisse y avoir une seule chaine de commandement.
Aujourd’hui, comment ramener la confiance entre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et la population ?
C’est d’abord avoir un comportement. On ne doit pas mépriser les populations avec son arme. On ne doit pas intimider les habitants. Ensuite, les populations aussi doivent respecter les militaires.
Propos retranscrits par Patrick N’Guessan
Source : Onuci Fm