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Société Publié le samedi 24 décembre 2011 | Nord-Sud

Paul Koffi Koffi, ministre-délégué à la Défense : « Nous allons procéder à un recensement définitif »

© Nord-Sud Par Prisca
Justice militaire : Réouverture officielle de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan (MAMA)
Mercredi 2 novembre 2011. Abidjan. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi procède à la réouverture de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan, en présence du chef d`état-major des forces armées, le général Soumaïla Bakayoko
Lors de son passage à Vavoua, jeudi dernier, le ministre-délégué à la Défense a annoncé le projet de régularisation des « supplétifs » des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci).

A quel souci répond votre visite à Vavoua ?
C’est un souci d’apaisement mais aussi un souci de compassion ; parce que l’événement qui a eu lieu, est du fait de nos hommes. Donc, l’Etat doit être absolument présent. Le chef de l’Etat nous a demandé d’être là, pour présenter ses condoléances et celles de la nation aux familles éplorées et aux blessés. Ceci, pour soutenir la population afin qu’elle comprenne que l’Etat est avec elle.

C’est important parce que tout cela participe à la cohésion sociale. Nous sommes en train de bâtir un pays qui a été meurtri par une crise post-électorale. Et, lorsque des événements de cette nature où des militaires ont des incidents avec des populations, il faut rapidement rétablir la paix et ramener la sérénité.

Des mesures ont été prises par le chef de l’Etat ; 72 heures après, quelles sont les réalités sur le terrain ?
Elles ont commencé à être appliquées. Hier (jeudi) à Abidjan, l’unité de la police militaire a été installée. Elle est à pied d’œuvre, il y a eu des arrestations. La semaine prochaine, un bilan sera fait. Vous pouvez constater, les véhicules estampillés Frci, non réglementaires, disparaissent peu à peu de la circulation. Vous verrez que les mesures ont commencé à être compliquées déjà.

Les militaires sont tenus de rester dans leurs bases respectives, et ne doivent en sortir que sur autorisation. Est-ce une forme d’encasernement ?
C’est la mesure normale. Avant la crise, on ne voyait pas les militaires dans la rue. On revient à la normale. Dans un Etat de droit qui fonctionne bien, les militaires ne sont pas dans la rue. Ceux qu’on voit, ce sont les gendarmes et les policiers. Ce n’est pas une mesure exceptionnelle, ni une brimade ou une sanction. Dans une armée républicaine, les militaires doivent rester en caserne.

A combien peut-on estimer ces hommes-là qui sont au sein des Frci ?
Ils sont relativement nombreux, puisqu’ils ont été profilés. On parle de 2000. Nous n’avons pas le chiffre exact mais nous allons procéder à un recensement complet et définitif.

Comment comptez-vous assainir vos troupes ?
D’abord, c’est le respect de la hiérarchie. Dans une armée, il faut respecter l’autorité du chef. Et, il y a une seule hiérarchie et non deux. Un militaire ne peut pas dire, qu’il y a un chef ici et mon vrai chef c’est un autre. Il faut donc rétablir la chaîne de commandement. Ensuite, il faut instaurer la discipline. Ce sont les deux actes forts. Les autres arrivent : ce sont les moyens d’intervention, de mobilité, de communication et la réhabilitation des casernes. Les chefs de commandement doivent rétablir leur autorité sur leurs hommes.

Comment ramener la confiance entre les populations et les forces républicaines?
C’est d’abord par le comportement. Quand on voit un civil, on ne doit pas l’intimider ni le mépriser. On ne doit pas pour une question d’ordre civil le menacer. Il ne faut pas effrayer. Mais les populations doivent aussi respecter les militaires.
Propos retranscrits

sur Onuci-Fm par O.T.
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