Le Front populaire ivoirien (Fpi) continue sa cabale contre la Commission électorale indépendante (Cei). Le numéro un du parti, Miaka Ouretto, a demandé, hier, le départ du président de l’institution. C’était lors de la conférence de presse qu’il a animée, au siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie, à Cocody. « Le Fpi invite le pouvoir à procéder à la désignation d’un nouveau président de la Cei acceptable pour tous », a-t-il déclaré. Pour lui, les nombreuses contestations déposées sur la table du Conseil constitutionnel démontrent l’irrégularité des élections législatives. Outre le remplacement de Youssouf Bakayoko, le Fpi a exhorté le gouvernement ivoirien à prendre d’autres mesures pour garantir la crédibilité de la commission. Il dénonce, en effet, le découpage électoral qui, selon lui, a été fait « en violation de la loi » et l’organisation du scrutin « entaché de graves irrégularités ». La direction de l’ancien parti au pouvoir a fait une proposition, presque irréaliste : « Les élections nous disons oui, si elles sont reprises. Mais, il faut créer les conditions pour qu’elles soient justes et transparentes, en résolvant tous les problèmes qui existent. Si ces conditions sont remplies, il n’y a pas de problème, nous serons les premiers à déposer nos dossiers », a argumenté le conférencier. Malgré tout, le Fpi a reconnu qu’il n’a pas les moyens d’obliger le pouvoir à céder à ses requêtes. A la question de savoir si son parti comptait rentrer dans le prochain gouvernement, il a dit qu’il se prononcerait le moment venu.
Anne-Marie Eba
Anne-Marie Eba