Après la haute hiérarchie des FRCI, le vendredi dernier, le Premier ministre, ministre de la Défense, a rencontré le samedi, la haute hiérarchie de la gendarmerie. Comme la veille Guillaume Soro a dit avoir tenu un langage de vérité à ses hommes. Après un huis clos, le Premier ministre, ministre de la Défense, s’est adressé à la presse en ces termes.
“Disons d’abord que ces séances de travail font suite à l’interpellation du Chef de l’Etat lui-même, relativement aux dérives et dérapages que nous avons constatés il y a quelques jours. Malheureusement, certains de nos soldats ont commis des fautes qui ont été immédiatement sanctionnées. C’est l’occasion pour nous d’avoir ces séances de travail avec la hiérarchie militaire pour les mettre face à leurs responsabilités, d’une nécessaire reprise en main des troupes et des soldats. C’est de cela que nous avons parlé avec la gendarmerie. Mais hier, nous étions avec le général Bakayoko et les militaires. Il est clair qu’il y a une question de responsabilité. Six mois après la mise en place du gouvernement, les Ivoiriens ont le droit de noter et de sentir une amélioration notoire de la sécurité dans leur quotidien. On ne peut plus accepter que les errements des premiers jours se perpétuent. C’est ce langage que j’ai tenu. Nous allons continuer, nous allons faire une tournée dans les régions militaires, dans les légions de gendarmerie. Non seulement pour parler aux officiers, mais également pour parler à la troupe. La Côte d’Ivoire et les Ivoiriens ont besoin de parler à leur armée, de parler à leur gendarmerie nationale. Les gendarmes, les militaires doivent se donner pour objectif d’être l’ami du citoyen, pour que le citoyen n’ait pas peur de la gendarmerie nationale et de l’armée. Il faut que le citoyen sache qu’il a un protecteur, c’est le gendarme et militaire. C’est cet objectif que nous sommes en train de poursuivre. Ceci commence par un dialogue avec les grands commandements. Ensuite, ce dialogue va se poursuivre. Bientôt, après cette grande tournée que nous prévoyons sur l’ensemble du territoire pour parler aux troupes, nous prévoyons de faire de grandes rencontres entre les gendarmes, les militaires et la population elle-même pour qu’il y ait cet exercice de catharsis où la population pourra aux gendarmes ce qu’elle lui reproche. Et les gendarmes profiteront pour expliquer à la population leur mission et son bien-fondé. Parce que la vérité n’est pas dans un seul camp. La vérité est relative, elle est parfois chez l’un et aussi chez l’autre. On ne peut pas reprocher aux gendarmes de vous arrêter quand vous partez voler la nuit, on ne peut pas non plus reprocher aux citoyens de souhaiter vivre en sécurité. Il y a une interaction intelligente qu’il faut avoir. Avec le commandement, nous allons nous essayer à cet exercice. J’ai foi que très bientôt les choses vont s’améliorer. Vous savez bien que les choses se sont améliorées tout de même. Nous ne sommes quand même pas au lendemain du 11 avril 2011 où on ne pouvait pas aller en boîte de nuit, on ne pouvait pas aller au restaurant. Aujourd’hui vous allez au restaurant, vous allez en boite de nuit. Abidjan est éclairé, c’est déjà encourageant ».
Propos recueillis par Thiery Latt
“Disons d’abord que ces séances de travail font suite à l’interpellation du Chef de l’Etat lui-même, relativement aux dérives et dérapages que nous avons constatés il y a quelques jours. Malheureusement, certains de nos soldats ont commis des fautes qui ont été immédiatement sanctionnées. C’est l’occasion pour nous d’avoir ces séances de travail avec la hiérarchie militaire pour les mettre face à leurs responsabilités, d’une nécessaire reprise en main des troupes et des soldats. C’est de cela que nous avons parlé avec la gendarmerie. Mais hier, nous étions avec le général Bakayoko et les militaires. Il est clair qu’il y a une question de responsabilité. Six mois après la mise en place du gouvernement, les Ivoiriens ont le droit de noter et de sentir une amélioration notoire de la sécurité dans leur quotidien. On ne peut plus accepter que les errements des premiers jours se perpétuent. C’est ce langage que j’ai tenu. Nous allons continuer, nous allons faire une tournée dans les régions militaires, dans les légions de gendarmerie. Non seulement pour parler aux officiers, mais également pour parler à la troupe. La Côte d’Ivoire et les Ivoiriens ont besoin de parler à leur armée, de parler à leur gendarmerie nationale. Les gendarmes, les militaires doivent se donner pour objectif d’être l’ami du citoyen, pour que le citoyen n’ait pas peur de la gendarmerie nationale et de l’armée. Il faut que le citoyen sache qu’il a un protecteur, c’est le gendarme et militaire. C’est cet objectif que nous sommes en train de poursuivre. Ceci commence par un dialogue avec les grands commandements. Ensuite, ce dialogue va se poursuivre. Bientôt, après cette grande tournée que nous prévoyons sur l’ensemble du territoire pour parler aux troupes, nous prévoyons de faire de grandes rencontres entre les gendarmes, les militaires et la population elle-même pour qu’il y ait cet exercice de catharsis où la population pourra aux gendarmes ce qu’elle lui reproche. Et les gendarmes profiteront pour expliquer à la population leur mission et son bien-fondé. Parce que la vérité n’est pas dans un seul camp. La vérité est relative, elle est parfois chez l’un et aussi chez l’autre. On ne peut pas reprocher aux gendarmes de vous arrêter quand vous partez voler la nuit, on ne peut pas non plus reprocher aux citoyens de souhaiter vivre en sécurité. Il y a une interaction intelligente qu’il faut avoir. Avec le commandement, nous allons nous essayer à cet exercice. J’ai foi que très bientôt les choses vont s’améliorer. Vous savez bien que les choses se sont améliorées tout de même. Nous ne sommes quand même pas au lendemain du 11 avril 2011 où on ne pouvait pas aller en boîte de nuit, on ne pouvait pas aller au restaurant. Aujourd’hui vous allez au restaurant, vous allez en boite de nuit. Abidjan est éclairé, c’est déjà encourageant ».
Propos recueillis par Thiery Latt