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Société Publié le mercredi 28 décembre 2011 | Soir Info

Après les affrontements meurtriers de lundi /La tension toujours vive à Sikensi : Les dozos accusés d’avoir rendu aveugles des civils

© Soir Info
Des dozos à Abobo pour un meeting
Traditional hunters (or Dozo) sit with their guns as they attend their first annual meeting at Abobo, in Abidjan July 25, 2011. Typically traditional hunters from the north, many of the Dozo joined forces with pro-Ouattara soldiers belonging to the Republican Forces of Ivory Coast (FRCI), against troops loyal to former President Laurent Gbagbo during the post electoral crisis.
A Sikensi, la tension n’a pas encore baissé suite aux affrontements meurtriers qui ont opposé, lundi 26 décembre 2011, d’un côté, les autochtones et de l’autre, les allogènes, allochtones et Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Hier mardi 27 décembre 2011, un calme tendu régnait dans cette ville située à 70 km au nord-ouest d’Abidjan. Les communautés continuaient de se regarder en chiens de faïence. En présence des policiers, des gendarmes et soldats de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) déployés sur les lieux. Les magasins et autres commerces continuaient d’être fermés. C’est dans cette atmosphère de méfiance, de défiance, de pression et de tension qu’une scène, pour le moins insolite, s’est produite au quartier Sikensi B entre 12 h et 13 h. Des sources rapportent avoir assisté à une démonstration « mystique » de chasseurs traditionnels venus du nord ivoirien appelés dozos. « Nous étions à Sikensi A, au carrefour de la mairie quand trois dozos ont lancé des gouttes d’eau. Et sur-le-champ, ça a rendu aveugle une femme et trois enfants. Cela a provoqué un attroupement. Les victimes ont été envoyées à la clinique Espace Santé située à Sikensi B. Mais après, un groupe de victimes de ces dozos a été envoyé dans un centre de santé à Dabou », a informé une dame présente à Sikensi jointe au téléphone, hier mardi, depuis Abidjan. Contacté, notre correspondant à Dabou n’a pu confirmer l’évacuation des présumés victimes des dozos dans la capitale du Leboutou. Autre fait produit dans la journée d’hier, c’est la prise par des villageois, à Braffouéby, localité située à deux kilomètres de Sikensi, de deux éléments qui appartiendraient aux Frci. Habillés en civil et sans armes, ils ont été remis aux policiers et gendarmes venus de Sikensi, a-t-on appris de source sur place. « Un des éléments des Frci avait sa chemise tachetée de sang. Ils nous ont dit qu’ils se sont égarés », a indiqué, au téléphone, un habitant de Braffouéby.
C’est dans la nuit du samedi 24 décembre 2011 qu’une altercation a éclaté entre un jeune de Sikensi, Bébé Guy Martial et un soldat des Frci. Pour une affaire de femme. Cette rixe a dégénéré les dimanche et lundi 26 décembre 2011 en affrontements inter-communautaires, faisant quatre morts, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, présent à Sikensi pour faire revenir la quiétude, a fait dégager les Frci de la ville.

SYLLA A.
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