Le président Alassane Ouattara n'est certainement pas d'humeur à plaisanter sur la question des exactions des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). Tapant du poing sur la table, il a enjoint la hiérarchie militaire d'appliquer dare-dare les décisions qu'il a prises dans le sens de mettre fin à des comportements qui n'honorent ni l'armée ni le pays. Et les victimes des Frci qui ont fait déborder...la colère du chef de l’État ont été celles de Vavoua, où un affrontement entre soldats et civils a fait cinq morts dans les rangs des derniers cités. Si on peut reprocher au président de la République d'avoir mis assez de temps pour hausser le ton, on ne peut, cependant, nier la pertinence des mesures prises pour mettre fin aux désordre jusque-là entretenu par des Frci. La création d'une police militaire; le retour en caserne des militaires; le débarras des rues des indélicats soldats sans statut; l'arrestation de certains d'entre eux soupçonnés d'actes répréhensibles, sont prometteurs et donnent à penser que l'ère de l'impunité a pris fin. De façon solennelle, le chef d'état-major général des Frci, le général de division Soumaïla Bakayoko et le premier ministre, ministre de la Défense, Soro Guillaume ont dit leur détermination à faire respecter les décisions du président de la République à propos de l'armée. Mais aussi et surtout à s'impliquer pleinement dans la traque aux soldats véreux. Désormais, il est plus question de dépasser les discours de bonnes intentions et d'agir sans état d'âme. « Personne n'est au-dessus de la loi. Dans cette lutte contre l'impunité, il faudrait que l'on ait le courage de punir tous les responsables des exactions. Même si un chef militaire est coupable, il doit être puni. Nous pensons que si personne n'a le sentiment qu'il jouit d'une impunité, beaucoup de choses peuvent changer », nous a fait savoir récemment un lieutenant de l'armée ivoirienne.
Aujourd'hui, tous reconnaissent que la question militaire en Côte d'Ivoire est une équation bien délicate. Elle mérite qu'on s'y attarde, qu'on y réfléchisse sérieusement. Car, il s'agit pour le pouvoir actuel de bâtir le pays avec comme fondement la stabilité politique. Mal traités, les problèmes militaires deviennent facilement des bombes aux mains des gouvernants dont l'explosion emporte des régimes et désorganisent dangereusement des nations. Le président Alassane Ouattara qui ne veut pas d'une telle situation n'a pas d'autres choix que de prendre au sérieux ce problème. D'ailleurs à ce sujet, il a pris un bon élan tout à fait méritoire...bien que tardif.
A. BOUABRE
Aujourd'hui, tous reconnaissent que la question militaire en Côte d'Ivoire est une équation bien délicate. Elle mérite qu'on s'y attarde, qu'on y réfléchisse sérieusement. Car, il s'agit pour le pouvoir actuel de bâtir le pays avec comme fondement la stabilité politique. Mal traités, les problèmes militaires deviennent facilement des bombes aux mains des gouvernants dont l'explosion emporte des régimes et désorganisent dangereusement des nations. Le président Alassane Ouattara qui ne veut pas d'une telle situation n'a pas d'autres choix que de prendre au sérieux ce problème. D'ailleurs à ce sujet, il a pris un bon élan tout à fait méritoire...bien que tardif.
A. BOUABRE