Difficile sera la mise au pas des FRCI, car au début, tous leurs actes avaient été permis au nom de la gloire des libérateurs, au nom de la traque des militants LMP et des velléités de déstabilisation. Aujourd’hui, alors qu’il s’agit de revenir à la normalisation, des gens veulent politiser les choses et justifier les comportements abusifs, les règlements de comptes d’éléments isolés. Pendant les premiers mois qui ont suivi la chute de l’ancien régime, les FRCI s’étaient rendus incontournables à tout point de vue. En l’absence de la police, pour un problème de loyer, un crédit de dix mille francs entre deux personnes, des palabres entre les membres d’une famille ou un couple, on partait chercher les FRCI. Voilà où ça conduit. Un soldat FRCI est en civil. Il est battu par un jeune. Que faut-il faire, aller porter plainte à la police, au tribunal et non se faire justice. Pour avoir toléré les abus hier et favorisé trop longtemps l’occupation, après la manière forte contre Yopougon, Abobo et Ibrahim Coulibaly dit IB, pour avoir été trop compréhensives, les autorités pourraient encore subir les manifestations d’humeur des FRCI. Pour l’instant, les victimes sont des civils identifiés comme pro-Gbagbo, mais à Vavoua, c’étaient des Malinké. Demain, les armes pourraient se retourner contre les autorités, si on n’y prend garde. On se souvient de la colère des policiers contre Emile Boga Doudou. Attention !
D.V
D.V