Venu, hier à la rédaction de "Le Nouveau Réveil" pour y déposer une lettre d’excuse au ministre Koné Kafana, Gnagna Zadi Théodore s’est prêté à des questions.
Votre collectif a tenu une assemblée générale le mercredi 21 décembre dernier qui a vu la mise en place d’un nouveau Conseil d’administration de la Mugefci. Ce Conseil d’administration est-il toujours valable après la sortie des centrales syndicales qui l’ont dénoncé et condamné ?
Je vous remercie de l’occasion que vous nous donnez encore de dire les choses telles qu’elles sont. En réalité, les centrales syndicales ne sont pas propriétaires de la Mugefci. Donc une sortie des centrales ne remet pas en cause une assemblée générale qui s’est tenue selon les règles de l’art. C’est pourquoi, pour nous, c’était un non évènement. Leur sortie se justifie parce que ce sont les centrales qui ont toujours vécu comme des sangsues sur la mutuelle. Donc aujourd’hui, ils ont peur que cette mutuelle là leur échappe parce que ce sont les syndicats de base, vrais propriétaires de la mutuelle… C’est pourquoi je dis que l’assemblée générale qui s’est tenue, elle s’est tenue selon les textes de la Mugefci. Nous avions 52 structures présentes. Mais même à la fin de l’assemblée, 3 autres structures qui s’étaient perdues en allant à Novotel, sont venues. Donc nous sommes aujourd’hui à 55 structures qui étaient présentes avec environ 160 délégués. Et nous avons délibéré conformément à nos textes.
Cette Assemblée générale n’était-elle pas interdite par la loi ?
La loi n’a pas interdit notre assemblée générale. Et ça nous l’avons dit à la dernière conférence de presse prononcée par le président Yao Touré Albert. Nous avons reçu effectivement une ordonnance du juge qui disait simplement que les convocations ont été faites de façon irrégulière. Et c’est tout. Voilà la conclusion à laquelle est advenue le juge. Pourquoi, parce que le juge a estimé que dans nos textes, il n’y a pas le mot collectif qui pourrait convoquer. Mais les 2/3 se sont organisés en collectif pour convoquer. Et c’est ce qu’ils ont attaqué. Ils ont estimé que la convocation était irrégulière et le juge a dit qu’effectivement, c’était irrégulier mais il n’a pas interdit notre réunion. Ça veut dire que les 2/3 que nous avons appelés, s’ils ne se sentent pas gênés par la manière dont ils ont été convoqués et qu’ils sont venus dans la salle, c’est qu’il n’y a aucun problème. Vous avez même vu des corps constitués. Il y avait des gendarmes, des policiers, 4 structures militaires étaient présentes. Tous les syndicats étaient là. Donc, les camarades sont venus et ils ont dit que la manière dont ils ont été convoqués ne les a pas gênés du tout. Donc on a délibéré conformément à nos textes. A partir de ce moment-là, cette ordonnance n’avait plus sa raison d’être.
Vous n’avez donc pas fait du faux comme le dit le Pca Holland N’da ? Et qu’est-ce que vous allez faire maintenant en termes d’actes puisque la légitimité de votre assemblée générale est dénoncée ?
Comme je l’ai dit tantôt, cette Assemblée générale ne souffre aucune illégalité. La seule personne qui est aujourd’hui illégale et illégitime c’est bien Holland N’da et son conseil dont le mandat est arrivé à expiration depuis le 30 août. Ça personne ne le met en doute, Aujourd’hui, ce que nous faisons, c’est simple. Nous sommes un conseil responsable, nous avons engagé les procédures qu’il faut pour qu’on puisse rentrer dans notre droit d’occuper les locaux de la Mugefci. Aujourd’hui, le président du Conseil d’administration a adressé les courriers qu’il faut. Il a déjà reçu le procès verbal de la réunion dressée par huissier et les procédures vont suivre leur cours tranquillement. Donc nous sommes sereins et nous pensons que la sagesse et la raison va habiter les uns et les autres pour qu’il n’y a ait pas de grabuge.
Holland N’da, c’est du passé ?
La page est tournée définitivement et tout ce qui se fait maintenant c’est l’expression de quelqu’un qui n’a pas pris au sérieux une fronde qu’il aurait pu maitriser dès le départ. En tant que responsable, il aurait pu appeler les syndicats qui ont commencé cette lutte pour leur dire voilà mes problèmes, voilà ce que je veux faire. Ensemble, on allait trouver le chemin. Il a laissé faire en nous traitant d’ânes, de petits enseignants qui gagneraient à aller enseigner, en nous traitant de 3 syndicats. C’est l’arrogance qui hélas le perd aujourd’hui. Le mépris souverain et il a utilisé la violence de l’Etat de Côte d’Ivoire, la police pour pouvoir nous embastiller. Et ça, c’est aujourd’hui ce qu’il paye. Malheureusement parce que vous ne trouverez aucun syndicat pour le défendre à part les centrales syndicales que vous voyez et dont les responsables viennent s’agiter. Mais en réalité, il n’y a plus personne dans ces centrales puisque toutes les centrales de base sont dans la lutte. Au niveau de la Fesaci, il y a 9 syndicats membres de l’Assemblée générale sur les 9, il y a 7 qui sont dans le collectif qui a fait la lutte. Dignité, il y a 7 qui sont membres de l’Assemblée générale, 5 sont avec nous. A l’Ugtci sur les 25 syndicats, 15 sont avec nous. En réalité, les syndicats parlent pour eux-mêmes.
Le nouveau Pca que vous avez choisi, dit-on, est l’un des anciens directeurs généraux de la Mugefci. Il lui est reproché d’avoir détourné des fonds. Un audit serait sur la table des juges avec plainte contre lui. Malgré tout cela, vous l’avez porté comme Pca de la Mugefci?
Ce sont des affirmations gratuites, des ragots, du mensonge. Je n’irai pas dans le fond parce qu’il ne s’agit pas de moi. Mais à la dernière conférence de presse qu’il a tenue lui-même, le président du Conseil d’administration, le Colonel Yao Touré qui a dirigé la mutuelle en tant que directeur général de 98 à février 2007, est venu avec les documents comptables. Lorsqu’il quittait la mutuelle le 7 février, le tirage des comptes de la Mugefci affichait comme argent disponible autour de 8 milliards. Concernant l’audit, il est venu lui-même à la conférence de presse avec une copie. Quand on a jeté un coup d’œil, alors que l’audit doit être contradictoire, la partie concernant la direction générale, est vide. Aucun élément n’était mentionné. Et à feuiller cet audit, on se rendait compte que Yao Touré n’était concerné ni de près ni de loin parce que les textes de la Mugefci disent que le signataire définitif des chèques, c’est le Pca. Donc un directeur général ne peut pas voler. A la limite, s’il y a quelque chose à reprocher, c’est à feu Bognanan Bogui et à feu Adiko Niamkey qu’il faudrait reprocher ces choses-là. Après son départ, une lettre de félicitation a été adressée par le Conseil d’administration d’Adiko Niamkey qui disait qu’on ne lui reprochait rien.
Quand prenez-vous possession de la Mugefci ?
Comme je l’ai dit tantôt, nous restons sereins parce que les actions judiciaires, politiciennes et administratives sont engagées pour que la mutuelle revienne au conseil qui a été choisi par les fonctionnaires.
Interview réalisée par Diarrassouba Sory
Votre collectif a tenu une assemblée générale le mercredi 21 décembre dernier qui a vu la mise en place d’un nouveau Conseil d’administration de la Mugefci. Ce Conseil d’administration est-il toujours valable après la sortie des centrales syndicales qui l’ont dénoncé et condamné ?
Je vous remercie de l’occasion que vous nous donnez encore de dire les choses telles qu’elles sont. En réalité, les centrales syndicales ne sont pas propriétaires de la Mugefci. Donc une sortie des centrales ne remet pas en cause une assemblée générale qui s’est tenue selon les règles de l’art. C’est pourquoi, pour nous, c’était un non évènement. Leur sortie se justifie parce que ce sont les centrales qui ont toujours vécu comme des sangsues sur la mutuelle. Donc aujourd’hui, ils ont peur que cette mutuelle là leur échappe parce que ce sont les syndicats de base, vrais propriétaires de la mutuelle… C’est pourquoi je dis que l’assemblée générale qui s’est tenue, elle s’est tenue selon les textes de la Mugefci. Nous avions 52 structures présentes. Mais même à la fin de l’assemblée, 3 autres structures qui s’étaient perdues en allant à Novotel, sont venues. Donc nous sommes aujourd’hui à 55 structures qui étaient présentes avec environ 160 délégués. Et nous avons délibéré conformément à nos textes.
Cette Assemblée générale n’était-elle pas interdite par la loi ?
La loi n’a pas interdit notre assemblée générale. Et ça nous l’avons dit à la dernière conférence de presse prononcée par le président Yao Touré Albert. Nous avons reçu effectivement une ordonnance du juge qui disait simplement que les convocations ont été faites de façon irrégulière. Et c’est tout. Voilà la conclusion à laquelle est advenue le juge. Pourquoi, parce que le juge a estimé que dans nos textes, il n’y a pas le mot collectif qui pourrait convoquer. Mais les 2/3 se sont organisés en collectif pour convoquer. Et c’est ce qu’ils ont attaqué. Ils ont estimé que la convocation était irrégulière et le juge a dit qu’effectivement, c’était irrégulier mais il n’a pas interdit notre réunion. Ça veut dire que les 2/3 que nous avons appelés, s’ils ne se sentent pas gênés par la manière dont ils ont été convoqués et qu’ils sont venus dans la salle, c’est qu’il n’y a aucun problème. Vous avez même vu des corps constitués. Il y avait des gendarmes, des policiers, 4 structures militaires étaient présentes. Tous les syndicats étaient là. Donc, les camarades sont venus et ils ont dit que la manière dont ils ont été convoqués ne les a pas gênés du tout. Donc on a délibéré conformément à nos textes. A partir de ce moment-là, cette ordonnance n’avait plus sa raison d’être.
Vous n’avez donc pas fait du faux comme le dit le Pca Holland N’da ? Et qu’est-ce que vous allez faire maintenant en termes d’actes puisque la légitimité de votre assemblée générale est dénoncée ?
Comme je l’ai dit tantôt, cette Assemblée générale ne souffre aucune illégalité. La seule personne qui est aujourd’hui illégale et illégitime c’est bien Holland N’da et son conseil dont le mandat est arrivé à expiration depuis le 30 août. Ça personne ne le met en doute, Aujourd’hui, ce que nous faisons, c’est simple. Nous sommes un conseil responsable, nous avons engagé les procédures qu’il faut pour qu’on puisse rentrer dans notre droit d’occuper les locaux de la Mugefci. Aujourd’hui, le président du Conseil d’administration a adressé les courriers qu’il faut. Il a déjà reçu le procès verbal de la réunion dressée par huissier et les procédures vont suivre leur cours tranquillement. Donc nous sommes sereins et nous pensons que la sagesse et la raison va habiter les uns et les autres pour qu’il n’y a ait pas de grabuge.
Holland N’da, c’est du passé ?
La page est tournée définitivement et tout ce qui se fait maintenant c’est l’expression de quelqu’un qui n’a pas pris au sérieux une fronde qu’il aurait pu maitriser dès le départ. En tant que responsable, il aurait pu appeler les syndicats qui ont commencé cette lutte pour leur dire voilà mes problèmes, voilà ce que je veux faire. Ensemble, on allait trouver le chemin. Il a laissé faire en nous traitant d’ânes, de petits enseignants qui gagneraient à aller enseigner, en nous traitant de 3 syndicats. C’est l’arrogance qui hélas le perd aujourd’hui. Le mépris souverain et il a utilisé la violence de l’Etat de Côte d’Ivoire, la police pour pouvoir nous embastiller. Et ça, c’est aujourd’hui ce qu’il paye. Malheureusement parce que vous ne trouverez aucun syndicat pour le défendre à part les centrales syndicales que vous voyez et dont les responsables viennent s’agiter. Mais en réalité, il n’y a plus personne dans ces centrales puisque toutes les centrales de base sont dans la lutte. Au niveau de la Fesaci, il y a 9 syndicats membres de l’Assemblée générale sur les 9, il y a 7 qui sont dans le collectif qui a fait la lutte. Dignité, il y a 7 qui sont membres de l’Assemblée générale, 5 sont avec nous. A l’Ugtci sur les 25 syndicats, 15 sont avec nous. En réalité, les syndicats parlent pour eux-mêmes.
Le nouveau Pca que vous avez choisi, dit-on, est l’un des anciens directeurs généraux de la Mugefci. Il lui est reproché d’avoir détourné des fonds. Un audit serait sur la table des juges avec plainte contre lui. Malgré tout cela, vous l’avez porté comme Pca de la Mugefci?
Ce sont des affirmations gratuites, des ragots, du mensonge. Je n’irai pas dans le fond parce qu’il ne s’agit pas de moi. Mais à la dernière conférence de presse qu’il a tenue lui-même, le président du Conseil d’administration, le Colonel Yao Touré qui a dirigé la mutuelle en tant que directeur général de 98 à février 2007, est venu avec les documents comptables. Lorsqu’il quittait la mutuelle le 7 février, le tirage des comptes de la Mugefci affichait comme argent disponible autour de 8 milliards. Concernant l’audit, il est venu lui-même à la conférence de presse avec une copie. Quand on a jeté un coup d’œil, alors que l’audit doit être contradictoire, la partie concernant la direction générale, est vide. Aucun élément n’était mentionné. Et à feuiller cet audit, on se rendait compte que Yao Touré n’était concerné ni de près ni de loin parce que les textes de la Mugefci disent que le signataire définitif des chèques, c’est le Pca. Donc un directeur général ne peut pas voler. A la limite, s’il y a quelque chose à reprocher, c’est à feu Bognanan Bogui et à feu Adiko Niamkey qu’il faudrait reprocher ces choses-là. Après son départ, une lettre de félicitation a été adressée par le Conseil d’administration d’Adiko Niamkey qui disait qu’on ne lui reprochait rien.
Quand prenez-vous possession de la Mugefci ?
Comme je l’ai dit tantôt, nous restons sereins parce que les actions judiciaires, politiciennes et administratives sont engagées pour que la mutuelle revienne au conseil qui a été choisi par les fonctionnaires.
Interview réalisée par Diarrassouba Sory