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Société Publié le mercredi 28 décembre 2011 | Nord-Sud

Après les violences du week-end : Le calme revient à Sikensi

Le calme revient à Sikensi. Après les violents affrontements du week-end qui ont fait quatre morts et plusieurs blessés, les esprits se sont quelque peu apaisés. Même si, selon des témoins sur place, la tension était encore perceptible. Des individus se promenaient encore avec leurs armes blanches en évidence. Un habitant rapporte que ça failli dégénérer lorsque les Malinkés partaient enterrer leurs morts. «La ligne rouge n’a heureusement pas été franchie», confie-t-il. Selon le préfet du département, Yéo Oumar, depuis le passage d’une mission du gouvernement, lundi, la tension a baissé. « A ce jour, après le passage du ministre-délégué à la Défense, du ministre de la Culture, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, les choses sont rentrées dans l’ordre. Lundi, effectivement, la nuit a été calme, et, ce matin (hier, ndlr), nous observons qu’il n’y a pas d’affrontement », s’est-il prononcé sur les ondes d’Onuci-fm. L’autorité administrative projette que les choses reviendront « progressivement à la normale » grâce notamment à la présence de la police, de la gendarmerie et de l’Onuci sur le terrain : « leur appui nous est véritablement indispensable sur le plan sécuritaire ». Yéo Oumar lance un message de paix à la population. Il demande à chaque communauté de cultiver un esprit de cohésion, de favoriser le retour total du calme pour le succès de la réconciliation nationale. Il a assuré qu’il suit de près l’évolution de la situation et que des mesures seront prises en cas de perturbation. C’est une altercation, samedi, dans une buvette, entre des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) en poste à Sikensi et des jeunes autochtones qui a mis le feu aux poudres. A l’origine de la palabre, une jeune fille. Les hommes en treillis tabassent leur rival. La rumeur de la mort de ce dernier se répand dans la ville. Ses parents Abidji, la population locale, s’attaquent alors à la caserne des militaires pour se faire justice. Deux soldats sont tués. Lundi, le conflit glisse sur le terrain communautaire. Les Malinké sont attaqués par des autochtones qui tuent deux d’entre eux. Pour ramener le calme, le gouvernement dépêche sur place les ministres Maurice Bandama et Paul Koffi Koffi respectivement à la Culture et délégué à la Défense.
Pour nombre d’observateurs, si les Frci se sont déjà rendues coupables de plusieurs excès, cette situation est le résultat de la provocation de la population. Dans ces localités, réputées favorables au nouveau pensionnaire de La Haye, Laurent Gbagbo, les autochtones sont accusés de chercher noise à l’armée. Les injures et les provocations sont fréquentes dans ces villes ou villages. Malheureusement, les Frci ne font pas preuve du sang-froid nécessaire pour éviter le grabuge.

Bamba K. Inza
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