En 1999, Niamien N’Goran était le ministre de l’Economie et des Finances de la Côte d’Ivoire. A ce poste, Niamien N’Goran avait un seul souci : l’autosuffisance alimentaire. A chaque rendez-vous avec la presse, il parlait beaucoup de la banane plantain, de l’igname et surtout de leur conservation. Vous me demandez pourquoi le ministre Niamien N’Goran aimait parler de l’igname et de la banane plantain... Allez lui poser la question. De toutes les manières, Niamien N’Goran est un Akan et il est Baoulé. Vous comprenez maintenant… c’est le foutou. Mais, le ministre avait d’autres soucis, qu’il assumait avec responsabilité. En 1999, Niamien N’Goran voulait faire de la Côte d’Ivoire, un pays performant, dans une réforme profonde des finances publiques. Le ministre voulait surtout une économie de croissance, soutenue de l’ordre de 6%. A l’époque, Niamien N’Goran s’était battu dans le domaine de l’économie cacaoyère où la Côte d’Ivoire était le leader mondial. J’ai encore en mémoire, la polémique de la Côte d’Ivoire avec le FMI, suite à la gestion financière de la Côte d’Ivoire. Niamien N’Goran avait résolu, avec lucidité, la question présentant la Côte d’Ivoire dans des critères de performance. La Côte d’Ivoire venait de passer de pays intermédiaire à celui éligible au guichet concessionnel de la Banque Mondiale. Et, en 1999, Niamien N’Goran avait pesé dans la décision de faire bénéficier la Côte d’Ivoire de l’initiative PPTE. Vous voyez que le PPTE qu’on avait critiqué sous Laurent Gbagbo, était déjà, un important critère budgétaire dans les finances internationales. En 1999, Niamien N’Goran était dans tous les sommets économiques et sans complexe avec le sigle PPTE. Niamien N’Goran avait essentiellement pour souci, l’audience et la crédibilité du gouvernement Henri Konan Bédié.
Ben Ismaël
Ben Ismaël