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Politique Publié le jeudi 29 décembre 2011 | Notre Voie

Détenu depuis huit mois - Baï Patrice, un prisonnier clandestin

La chambre d’accusation s’est encore prononcée hier sur d’autres requêtes aux fins d’annulation de procédures relatives aux détenus politiques du pouvoir Ouattara.
Sans surprise, la chambre d’accusation comme le 21 décembre dernier, a déclaré irrecevables les requêtes introduites par les inculpés. Les trois requêtes des avocats déclarées irrecevables hier à la Cour d’Appel d’Abidjan plateau, concernent Pascal Affi N’Guessan, Président du Fpi, le journaliste de la Rti, Hermann Aboa, Dr. Michel Gbagbo, fils du Président Laurent Gbagbo, Dr. Blé, ancien médecin personnel du président Gbagbo et Me Baï Patrice, ancien membre de la garde rapprochée de ce dernier. Justement, s’agissant du dernier inculpé cité, la chambre d’accusation s’est déclarée incompétente pour se prononcer sur son cas, dans la mesure où motive-t-elle, elle n’a jamais été informée par le juge d’instruction concernant sa détention. «C’est comme on prend quelqu’un qu’on dépose au violon de la police, dans un commissariat pendant 8 mois sans jugement, à l’insu de tous», explique Me Dirabou Mathurin Albéric, porte-parole des avocats de la défense, au sortir de l’audience à huis clos de la chambre d’accusation. En clair, cette chambre spéciale avoue que le détenu est sans titre de détention. C`est-à-dire qu’il n’est pas objet d’un mandat de dépôt.
« Nous n’allons pas baisser les bras », a lancé l’avocat, en promettant que lui et ses confrères repartiront sous peu devant la chambre d’accusation et au pire des cas, devant la juridiction supérieure, la Cours Suprême, en exerçant un pourvoi en cassation.
Les avocats de la défense en introduisant des requêtes aux fins d’annulation de procédures jugées irrégulières, se sont fondés sur les articles 170, alinéa 2 et 172, alinéa 3 du code de procédure pénale. La chambre d’accusation, elle, a visé l’article 171 de la même disposition textuelle, pour motiver son refus, l’irrecevabilité des requêtes. Ce qui est qualifié « d’hérésie juridiques » par des sources proches des avocats de la défense. Qui entendent, d’ici peu, confondre publiquement la chambre d’accusation. Les inculpés sont poursuivis, entre autres, pour des crimes économiques et atteintes à la sûreté de l’Etat.

Félix Teha Dessrait
dessrait@yahoo.fr
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