La ville de Sikensi, une semaine après les affrontements meurtriers entre les autochtones Abidji et les allochtones malinké et ressortissants de la Cedeao, reprend lentement son souffle. Difficilement, lentement mais sûrement, les parties en conflit, tentent d’enterrer la hache de guerre. Non sans ‘’vider le sac’’ des récriminations et des accusations. Outre les autorités administratives notamment le Préfet de Sikensi qui entreprend depuis l’éclatement des événements, des tractations entre les communautés opposées, l’Alliance pour le changement (Apc) une organisation de la société civile, a pris l’initiative le jeudi 29 décembre 2011, de rencontrer tous les protagonistes et de faire baisser la tension. Une journée pleine et entière. C’est ce que Soro Alphonse Tiorna (Président de l’Apc) et ses proches collaborateurs, ont mis pour avoir l’engagement des communautés Abidji et Malinké à mettre balle à terre. Mieux à entrevoir un match amical de réconciliation entre une équipe composite de Sikensi (Abidji) et une autre de l’Apc. Arrivé dans la matinée à Sikensi, Soro Alphonse accompagné entre autres, de Yéo Lassina (secrétaire exécutif), du Député de Guéyo, Gnazéré Ignace (Vice-président) et Coulibaly Fononan (Communication), a échangé avec les responsables locaux de la police et de la Gendarmerie. Ensuite, il s’est rendu à Sikensi A puis à Sikensi B. Dans ces deux quartiers, le président de l’Apc a écouté les jeunes Abidji. Qui ont indiqué et déploré le fait que les Malinké et des ressortissants de la Cedeao, aient ‘’apporté leur soutien aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci)’’ lors des affrontements avec ceux-ci. Par ailleurs, ils se sont interrogés sur ce que leur reprochent les allochtones. Plus tard, les responsables de l’Apc ont adopté la même démarche au quartier Dioulabougou où ils ont écouté longuement les allochtones. Ceux-ci ont dénoncé ‘’la violence des jeunes Abidji’’ à leur égard, et suspecté une action politique souterraine visant à leur faire mal. Ils se sont aussi interrogés sur ce que leur reprochent les Abidji. Toutefois, par la voix de l’Imam Diaby Moustapha, les Allochtones ont décidé de s’inscrire dans la voie de la réconciliation et de la paix. Pendant les échanges avec les différentes communautés, Soro Alphonse a demandé aux uns et autres, de pardonner, et de s’engager à revivre ensemble. Chose que les différentes parties ont acceptée la main sur le cœur.
Main dans la main
Pour marquer le coup et faire prévaloir leur sincérité, elles se sont toutes retrouvées au carrefour de la coopec, et main dans la main, elles se sont dirigées à la préfecture, avec à leur tête, le président de l’Apc. Dans la salle de réunion de la préfecture, les représentants des communautés ont réitéré leur engagement avant de rendre hommage à l’Apc pour l’initiative prise. ‘’Ce sont des malentendus. Nous sommes des frères. La mauvaise gestion des rumeurs nous a conduits à l’affrontement. Nous devons repartir à zéro’’, a affirmé Koné Amidou, au nom de la communauté Malinké. En ce qui concerne Saoli Ahoba Jonas, chef de génération de Sikensi A, il a été conciliant. ‘’Il y a eu des morts, des maisons incendiées…Nous regrettons. Nous devons cultiver la paix. Ce qui est passé est passé. Alassane Ouattara est notre président. C’est lui qui est là aujourd’hui. Après lui, il y aura quelqu’un d’autre que nous allons aussi respecter. Faisons très attentions aux politiciens’’, a-t-il conseillé. Quant à Frédéric Alfred Kré, chef de la génération Sikensi B, il est allé dans le même sens. ‘’Nous sommes obligés d’être ensemble. La jeunesse n’a pas souhaité ce qui est arrivé. Le pire est arrivé mais nous ne pouvons pas rester divisés. Nous allons parler aux jeunes, aux femmes’’, s’est-il engagé. ‘’Merci pour votre sens de responsabilité, de conciliation et de réconciliation. Quand nous avons écouté tout le monde, il y a trois problèmes à régler : Les allochtones souhaitent que les Abidji libèrent les cimetières pour qu’ils enterrent leurs morts. Le marché est divisé et chaque camp a le sien. Enfin, il faut permettre à chacun de pouvoir circuler librement à Sikensi. Avec les engagements pris ici, nous pouvons dire que la barrière entre jeunes Abiji et jeunes Malinké, est levée. Il faut vous fréquenter de nouveau. Nous nous engageons à nous occuper des morts et des blessés ainsi que des biens détruits.’’ , a indiqué Soro Alphonse. Qui a, par la suite, fait le point au préfet Yéo Oumar qui s’est réjoui de la volonté des communautés d’aller à la paix, avant de regretter les pertes en vie humaine. ‘’La confiance doit être rétablie entre les jeunes’’, a-t-il plaidé. Le préfet a souhaité par ailleurs, que l’Apc poursuive son action en rencontrant aussi les jeunes de Sikensi 3 et de Katadji. C’est tard dans la nuit que la délégation de l’Apc a quitté Sikensi. Pour mémoire dans la nuit du 24 au 25 décembre 2011, une dispute entre un soldat des Frci et un jeune autochtone Abidji, a entraîné, le lendemain, une bagarre au cours de laquelle le soldat a blessé grièvement le jeune Abidji. Le 26 décembre 2011, une folle rumeur de mort du jeune Abidji s’est emparée de tout le département, notamment la localité de Bécédi où la population, en colère, s’est attaquée au poste des Frci. Un soldat est mort sur le champ et un autre a été grièvement blessé. En milieu de journée, le climat déjà tendu s’est gravement détérioré. L’incident s’est mué en un affrontement intercommunautaire entre autochtones Abidji et allogènes Malinkés. Bilan : 4 morts, plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels. La police, la gendarmerie et l’Onuci ont été déployés sur les lieux.
BAMBA Idrissa
(Envoyé spécial)
Main dans la main
Pour marquer le coup et faire prévaloir leur sincérité, elles se sont toutes retrouvées au carrefour de la coopec, et main dans la main, elles se sont dirigées à la préfecture, avec à leur tête, le président de l’Apc. Dans la salle de réunion de la préfecture, les représentants des communautés ont réitéré leur engagement avant de rendre hommage à l’Apc pour l’initiative prise. ‘’Ce sont des malentendus. Nous sommes des frères. La mauvaise gestion des rumeurs nous a conduits à l’affrontement. Nous devons repartir à zéro’’, a affirmé Koné Amidou, au nom de la communauté Malinké. En ce qui concerne Saoli Ahoba Jonas, chef de génération de Sikensi A, il a été conciliant. ‘’Il y a eu des morts, des maisons incendiées…Nous regrettons. Nous devons cultiver la paix. Ce qui est passé est passé. Alassane Ouattara est notre président. C’est lui qui est là aujourd’hui. Après lui, il y aura quelqu’un d’autre que nous allons aussi respecter. Faisons très attentions aux politiciens’’, a-t-il conseillé. Quant à Frédéric Alfred Kré, chef de la génération Sikensi B, il est allé dans le même sens. ‘’Nous sommes obligés d’être ensemble. La jeunesse n’a pas souhaité ce qui est arrivé. Le pire est arrivé mais nous ne pouvons pas rester divisés. Nous allons parler aux jeunes, aux femmes’’, s’est-il engagé. ‘’Merci pour votre sens de responsabilité, de conciliation et de réconciliation. Quand nous avons écouté tout le monde, il y a trois problèmes à régler : Les allochtones souhaitent que les Abidji libèrent les cimetières pour qu’ils enterrent leurs morts. Le marché est divisé et chaque camp a le sien. Enfin, il faut permettre à chacun de pouvoir circuler librement à Sikensi. Avec les engagements pris ici, nous pouvons dire que la barrière entre jeunes Abiji et jeunes Malinké, est levée. Il faut vous fréquenter de nouveau. Nous nous engageons à nous occuper des morts et des blessés ainsi que des biens détruits.’’ , a indiqué Soro Alphonse. Qui a, par la suite, fait le point au préfet Yéo Oumar qui s’est réjoui de la volonté des communautés d’aller à la paix, avant de regretter les pertes en vie humaine. ‘’La confiance doit être rétablie entre les jeunes’’, a-t-il plaidé. Le préfet a souhaité par ailleurs, que l’Apc poursuive son action en rencontrant aussi les jeunes de Sikensi 3 et de Katadji. C’est tard dans la nuit que la délégation de l’Apc a quitté Sikensi. Pour mémoire dans la nuit du 24 au 25 décembre 2011, une dispute entre un soldat des Frci et un jeune autochtone Abidji, a entraîné, le lendemain, une bagarre au cours de laquelle le soldat a blessé grièvement le jeune Abidji. Le 26 décembre 2011, une folle rumeur de mort du jeune Abidji s’est emparée de tout le département, notamment la localité de Bécédi où la population, en colère, s’est attaquée au poste des Frci. Un soldat est mort sur le champ et un autre a été grièvement blessé. En milieu de journée, le climat déjà tendu s’est gravement détérioré. L’incident s’est mué en un affrontement intercommunautaire entre autochtones Abidji et allogènes Malinkés. Bilan : 4 morts, plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels. La police, la gendarmerie et l’Onuci ont été déployés sur les lieux.
BAMBA Idrissa
(Envoyé spécial)