Les Ivoiriens ont salué le résultat des six mois de travail du gouvernement Soro. Toutefois, des attentes demeurent et les uns et les autres voudraient les voir se réaliser en 2012.
L’année 2011 vient de s’écouler. Le gouvernement Soro Guillaume, formé en juin, n’a eu que six mois pour travailler. D’importants progrès ont été constatés. Dans son message à la nation du 31 décembre, le président Ouattara a promis une année 2012 rayonnante. Rappelant que d’importants progrès ont été faits en six mois de gouvernance. Certes, ces résultats sont à saluer, mais au-delà, les Ivoiriens attendent toujours des améliorations dans beaucoup de secteurs. Ils souhaitent que 2012 balaie ces inquiétudes et trouve des débuts de solutions. Au premier rang de ces attentes, figure la baisse du coût des denrées alimentaires et la fin de la surenchère instaurée par des commerçants sur les marchés. Depuis la fin 2010, les Ivoiriens ont été soumis, impuissants, aux variations des prix des denrées. Le riz, aliment de base de la majorité de la population et dont la Côte d’Ivoire est fortement dépendante de l’extérieur était presque devenu inaccessible à une frange de cette population. Le prix du riz de grande consommation appelé ‘’Dénicachia’’ est passé successivement de 225 à 350 voire 400 Fcfa dans certaines communes de la capitale et villes de l’intérieur.
Améliorer les conditions de vie…
Le sac de riz au mois d’août avait atteint des coûts exorbitants. Les sacs d’Uncle Sam de 50Kg et 45 Kg et le sac ‘‘dénicachia’’ de 50 Kg sont respectivement passés de 16 000, 19 000 et 14 000 Fcfa à 17 000, 18 500 et 15 000 Fcfa. Idem pour le lait, le sucre et la viande. Chaque jour avait son lot de surprises. Le kilogramme de viande est passé de 1.600 à 1.800 voire 2.000 Fcfa et plus. Les différentes rencontres (ministère du Commerce-commerçants et ministère du Commerce-commerçants-consommateurs), n’ont jusque là eu aucun effet dans les ménages. Des barèmes de prix avaient même été arrêtés de concert avec les opérateurs économiques. Ceux pratiqués par les vendeurs de poulet pendant ces fêtes de fin d’année viennent encore une fois confirmer que les Ivoiriens ne sont toujours pas à l’abri des augmentations anarchiques des prix des produits de grande consommation. C’est le lieu d’interpeler les autorités pour plus d’actions vigoureuses et durables. Car les Ivoiriens attendent d’avoir accès aux denrées de première nécessité et manger à leur faim. Outre ces questions, le milieu du transport doit faire l’objet d’une véritable réorganisation. Certes le ministre Touré Gaoussou a entrepris des actions dans ce sens. Notamment le renouvèlement du parc auto pour le développement du secteur, l’inauguration de nouveaux sites de visite technique et la lutte contre le racket. N’empêche, le secteur reste encore en proie aux querelles des syndicalistes. Beaucoup de véhicules communément appelés « wôro-wôro » présentent de réels dangers pour les usagers. Enfin la question du permis de conduire apparait comme une véritable bombe à retardement qu’il faut désamorcer. Usagers et moniteurs d’auto-écoles se plaignent constamment du temps que met l’édition du permis. En novembre, les moniteurs ont organisé un sit-in devant la Starten (structure de délivrance du permis) pour réclamer la célérité dans l’édition du permis. « C’est inadmissible tout ce qui se passe, il faut que le ministère se penche sur le problème », a dénoncé le secrétaire général du Synamaci, Cissé Lamine. Après plusieurs heures de protestation, ils ont eu une oreille attentive du ministre de tutelle qui a promis d’y remédier.
…Pour achever les réformes
Voilà des préoccupations qui devraient préoccuper le ministère des Transports. Le monde paysan qui a été mis au centre des préoccupations du gouvernement attend également des actions fortes. Notamment sur la réforme de la filière café-cacao qui a déjà franchi des pas. Selon le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa, la réforme vise à améliorer les conditions de vie des paysans. Il va falloir mener des tournées d’information et de sensibilisation auprès des concernés. Leur expliquer les tenants et aboutissants de la réforme. Créer les conditions pour l’application des mesures dans les contrées les plus reculées du pays. Le président de la Coordination pour la relance des activités des producteurs de café-cacao (Crapcc), Bilé Bilé, soulignait récemment l’attente des producteurs à cet effet. D’autres dossiers tels que l’Intercajou et l’Intercoton sont sur la table du ministre. Le président de l’Intercajou, Touré Abdoulaye, a démissionné récemment. Pour lui, c’est sa manière de faire avancer les choses au sein de l’Interprofession. Les acteurs espèrent que cela ramènera le calme dans le secteur. Enfin le milieu des affaires a besoin d’être amélioré davantage. Le ministre Dosso Moussa veut créer les conditions pour que l’on puisse mettre sur pied une entreprise en Côte d’Ivoire en moins de 72 heures. Les entrepreneurs attendent de voir la mesure entrer en vigueur. Puisque cela induira la réduction des formalités de constitution des dossiers d’une entreprise, tout en réduisant les formalités administratives. Des préoccupations exprimées par les populations et auxquelles les autorités devront apporter réponse. 2012, comme l’a souligné le chef de l’Etat, doit être l’année de tous les défis.
Kuyo Anderson
L’année 2011 vient de s’écouler. Le gouvernement Soro Guillaume, formé en juin, n’a eu que six mois pour travailler. D’importants progrès ont été constatés. Dans son message à la nation du 31 décembre, le président Ouattara a promis une année 2012 rayonnante. Rappelant que d’importants progrès ont été faits en six mois de gouvernance. Certes, ces résultats sont à saluer, mais au-delà, les Ivoiriens attendent toujours des améliorations dans beaucoup de secteurs. Ils souhaitent que 2012 balaie ces inquiétudes et trouve des débuts de solutions. Au premier rang de ces attentes, figure la baisse du coût des denrées alimentaires et la fin de la surenchère instaurée par des commerçants sur les marchés. Depuis la fin 2010, les Ivoiriens ont été soumis, impuissants, aux variations des prix des denrées. Le riz, aliment de base de la majorité de la population et dont la Côte d’Ivoire est fortement dépendante de l’extérieur était presque devenu inaccessible à une frange de cette population. Le prix du riz de grande consommation appelé ‘’Dénicachia’’ est passé successivement de 225 à 350 voire 400 Fcfa dans certaines communes de la capitale et villes de l’intérieur.
Améliorer les conditions de vie…
Le sac de riz au mois d’août avait atteint des coûts exorbitants. Les sacs d’Uncle Sam de 50Kg et 45 Kg et le sac ‘‘dénicachia’’ de 50 Kg sont respectivement passés de 16 000, 19 000 et 14 000 Fcfa à 17 000, 18 500 et 15 000 Fcfa. Idem pour le lait, le sucre et la viande. Chaque jour avait son lot de surprises. Le kilogramme de viande est passé de 1.600 à 1.800 voire 2.000 Fcfa et plus. Les différentes rencontres (ministère du Commerce-commerçants et ministère du Commerce-commerçants-consommateurs), n’ont jusque là eu aucun effet dans les ménages. Des barèmes de prix avaient même été arrêtés de concert avec les opérateurs économiques. Ceux pratiqués par les vendeurs de poulet pendant ces fêtes de fin d’année viennent encore une fois confirmer que les Ivoiriens ne sont toujours pas à l’abri des augmentations anarchiques des prix des produits de grande consommation. C’est le lieu d’interpeler les autorités pour plus d’actions vigoureuses et durables. Car les Ivoiriens attendent d’avoir accès aux denrées de première nécessité et manger à leur faim. Outre ces questions, le milieu du transport doit faire l’objet d’une véritable réorganisation. Certes le ministre Touré Gaoussou a entrepris des actions dans ce sens. Notamment le renouvèlement du parc auto pour le développement du secteur, l’inauguration de nouveaux sites de visite technique et la lutte contre le racket. N’empêche, le secteur reste encore en proie aux querelles des syndicalistes. Beaucoup de véhicules communément appelés « wôro-wôro » présentent de réels dangers pour les usagers. Enfin la question du permis de conduire apparait comme une véritable bombe à retardement qu’il faut désamorcer. Usagers et moniteurs d’auto-écoles se plaignent constamment du temps que met l’édition du permis. En novembre, les moniteurs ont organisé un sit-in devant la Starten (structure de délivrance du permis) pour réclamer la célérité dans l’édition du permis. « C’est inadmissible tout ce qui se passe, il faut que le ministère se penche sur le problème », a dénoncé le secrétaire général du Synamaci, Cissé Lamine. Après plusieurs heures de protestation, ils ont eu une oreille attentive du ministre de tutelle qui a promis d’y remédier.
…Pour achever les réformes
Voilà des préoccupations qui devraient préoccuper le ministère des Transports. Le monde paysan qui a été mis au centre des préoccupations du gouvernement attend également des actions fortes. Notamment sur la réforme de la filière café-cacao qui a déjà franchi des pas. Selon le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa, la réforme vise à améliorer les conditions de vie des paysans. Il va falloir mener des tournées d’information et de sensibilisation auprès des concernés. Leur expliquer les tenants et aboutissants de la réforme. Créer les conditions pour l’application des mesures dans les contrées les plus reculées du pays. Le président de la Coordination pour la relance des activités des producteurs de café-cacao (Crapcc), Bilé Bilé, soulignait récemment l’attente des producteurs à cet effet. D’autres dossiers tels que l’Intercajou et l’Intercoton sont sur la table du ministre. Le président de l’Intercajou, Touré Abdoulaye, a démissionné récemment. Pour lui, c’est sa manière de faire avancer les choses au sein de l’Interprofession. Les acteurs espèrent que cela ramènera le calme dans le secteur. Enfin le milieu des affaires a besoin d’être amélioré davantage. Le ministre Dosso Moussa veut créer les conditions pour que l’on puisse mettre sur pied une entreprise en Côte d’Ivoire en moins de 72 heures. Les entrepreneurs attendent de voir la mesure entrer en vigueur. Puisque cela induira la réduction des formalités de constitution des dossiers d’une entreprise, tout en réduisant les formalités administratives. Des préoccupations exprimées par les populations et auxquelles les autorités devront apporter réponse. 2012, comme l’a souligné le chef de l’Etat, doit être l’année de tous les défis.
Kuyo Anderson