L’immigration des jeunes en Afrique est toujours motivée par la recherche du bonheur. Souvent lésés par un système qui les écrase dans leur pays, ils s’orientent vers les endroits où ils espèrent faire fortune. C’est ainsi que des jeunes Ivoiriens ont décidé de se rendre en Angola où, il faut le dire, l’économie est en pleine expansion, avec l’exploitation des vastes réserves pétrolières. Seulement voici. Nos compatriotes qui ont déposé leurs valises au pays de Dos Santos n’ont pas respecté les textes en vigueur dans ce pays en matière d’immigration. Autrement dit, c’est illégalement qu’ils ont foulé le sol angolais. Mais leur séjour n’a été que de courte durée. Les autorités ont mis la main sur ces Ivoiriens. Depuis septembre 2011 donc, ces Ivoiriens, principalement originaires de Séguéla, ont vu leur aventure se transformer en un véritable cauchemar. Ils croupissent dans les geôles angolaises de Luanda. Selon des sources dont la crédibilité n’a jamais fait défaut, les autorités de ce pays de l’Afrique australe réclament une somme de 700 000 F CFA, en guise de frais de rapatriement. Si certains immigrés clandestins ont pu s’acquitter de cette somme tout de même colossale et ont pu recouvrer la liberté, d’autres sont encore dans ces prisons nauséabondes de Luanda. C’est le cas de Doumbia Djoman qui, selon sa famille, est très mal en point car souffrant d’une enflure et des démangeaisons. Selon sa sœur Doumbia Kakô, sa famille s’active à réunir la somme exigée par les autorités angolaises. « Nous mettons tout en œuvre pour que notre frère nous revienne sain et sauf », ajoute-t-elle, la voix étreinte par la douleur. Les familles des Ivoiriens détenus en Angola, souhaitent vivement une intervention des autorités étatiques pour obtenir enfin la libération de leurs proches. Elles interpellent donc en premier la représentation diplomatique de la Côte d’Ivoire à Luanda pour abréger la souffrance de ces Ivoiriens qui n’étaient motivés que par le souci d’un mieux-être.
Zoumana Fofana (Stagiaire)
Zoumana Fofana (Stagiaire)