Mise à rude épreuve par la crise post-electorale avec l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, l’économie ivoirienne a tenu tant bien que mal aux soubresauts de cette crise. Du binôme café/cacao au secteur minier en passant par l’industrie touristique, toutes les mamelles nourricières de l’économie ont été durement éprouvées, au cours de l’année 2011. Regard rétrospectif.
Connue pour ses performances économiques et sa stabilité légendaire, la Côte d’ivoire de ces dix dernières années a été d’une instabilité chronique. Avec une économie vacillante, devenue des plus critiques depuis la crise post-électorale de 2010 qui a instauré un bicéphalisme au sommet de l’Etat. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se proclamant tous deux vainqueurs. Cette situation politique à la tête de l’Etat va empirer la situation économique déjà délétère, jusqu’au 11 avril 2011, date d’arrestation de Laurent Gbagbo. Puisque chacun des deux camps luttait pour le contrôle du nerf de la guerre. C’est donc le secteur bancaire qui, en premier, va en payer les frais. L'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ayant reconnu Alassane Ouattara comme le vainqueur de l'élection de 2010, le gouverneur de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Philippe-Henry Dacoury-Tabley, proche de Laurent Gbagbo, se trouve dans l’obligation de démissionner , le 21 janvier 2011. Pour ne pas être à court de liquidités, Laurent Gbagbo réquisitionne les agences de la BCEAO, sous son contrôle. Ensuite, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d'Abidjan ferme le 15 fevrier 2011. Après une réunion du conseil d’administration, elle est déplacée, temporairement, à Bamako (Mali). Durant la semaine du 14 au 18 février 2011, des banques, notamment la BICICI, Citibank, la SGBCI, Standard Chartered Bank, Access Bank, la BIAO, la BACI, Ecobank ferment leurs agences, en évoquant des problèmes d'ordre technique et sécuritaire. Cela provoque une pénurie de monnaie et l'Etat ivoirien a des difficultés pour payer ses fonctionnaires. C’est ainsi que le 17 février 2011, le gouvernement Gbagbo décide de nationaliser la BICICI et la SGBCI. Et les fonctionnaires seront payés, début mars 2011.Cette situation reviendra à la normale le 28 avril 2011. Date à la quelle les banques commerciales, qui avaient baissé rideau, signent leur retour.
Le binôme café/cacao, locomotive de l’économie ivoirienne depuis les indépendances ne sera pas en reste. Le secteur déjà malmené par les dirigeants de la filière - emprisonnés de 2008 à 2010 pour détournement de deniers publics - va souffrir le martyr en 2011. Dès le mois de janvier 2011, précisément le 24, Ouattara demande et obtient un embargo sur le cacao ivoirien, qui est mis en place jusqu'au 8 avril 2011. 4 mois durant, les paysans étaient livrés à eux-mêmes. La fuite du cacao, fait qui n’est pas nouveau d’ailleurs, s’est donc accrue en 2011. La longue absence des services assermentés pour la sécurisation des frontières expliquerait en partie, cette porosité. Les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire(FRCI) qui se trouvaient à ces endroits prêchaient pour leur proche chapelle. Conséquence : le racket prend des proportions inquiétantes. Ce qui a d’ailleurs été dénoncé de manière énergique à l’unanimité des Ivoiriens. Cependant, la mise en place de l’Unité de lutte contre le racket (ULCR), le 7 novembre 2011, dirigée par le ministre Tuo Fozié va atténuer ce phénomène. Le secteur des mines, de l’énergie et du pétrole ne pourra pas se soustraire aux événements qui ont marqué la Côte d’Ivoire, en la défunte année 2011. Le 22 février 2011, la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), n'ayant plus la possibilité d'acheter du pétrole brut à cause de la crise post-électorale, suspend toutes ses activités, jusqu'à nouvel ordre. Elle recevra à propos, le 3 août 2011, un prêt de 160 milliards de FCFA de la part de AFREXIMBANK pour l’importation de brut au grand bonheur des pays comme le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Sierra Léone qui sont desservis par la SIR. Aussi, la mine d’or de Tongon, située dans le nord du pays, précisément dans la sous-préfecture de M’Bengué est inaugurée le 24 octobre 2011, par Alassane Ouattara. Ce qui dévoile l’ambition du gouvernement de faire de la Côte d’Ivoire un important pôle minier et énergétique dans la sous région. ‘‘Nous pourrons atteindre l’objectif fixé, 15 tonnes (T) d’or de production à l’horizon 2013 et 25 tonnes en 2020. Au plan pétrolier, il faudra arriver à développer des champs pour soutenir une production journalière de 300.000 barils/jour contre 40.000 actuellement ’’, dira Adama Toungara, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie à la Tribune du Gepci, le 28 juillet 2011. Au niveau des infrastructures économiques, il y a eu le lancement des travaux de construction du 3ème pont par le président de la République Alassane Ouattara, le 07 septembre 2011. Pour un parcours de 6, 7 km au total, l’ouvrage commence sur le Boulevard Mitterrand à hauteur de l’Ecole nationale de Police. Il passe près du domicile de Mme Thérèse Houphouët-Boigny, traverse ensuite la lagune Ebrié sur environ 1.600 m pour aboutir 2 kms après au boulevard Giscard d’Estaing, avec un échangeur moderne à trois niveaux au carrefour de l’ancienne bâche bleue.
A l’importation, la Côte d’Ivoire a signé son retour avec son éligibilité à l’African Growth and Opportunity Act(AGOA), le 25 octobre 2011. L’industrie touristique est en marche avec la participation de la Côte d’Ivoire à plusieurs salons dont les plus célèbres sont la 33ème édition du salon dénommé ‘‘Iftm Top Resa’’, à Paris (France) du 20 au 23 Septembre 2011. La présence de Côte d’Ivoire Tourisme au salon de Paris marque le retour du pays sur la scène internationale. A cela s’ajoute la présence de la Côte d’Ivoire à la 8ème édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), du 29 septembre au 2 octobre 2011. Et qui augure de perspectives encourageantes pour l’année 2012, selon le ministre de l’Economie et Des Finances qui annonce une croissance de 8,5% du Produit Intérieur Brut (PIB)n
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Par B.TAKI
Connue pour ses performances économiques et sa stabilité légendaire, la Côte d’ivoire de ces dix dernières années a été d’une instabilité chronique. Avec une économie vacillante, devenue des plus critiques depuis la crise post-électorale de 2010 qui a instauré un bicéphalisme au sommet de l’Etat. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se proclamant tous deux vainqueurs. Cette situation politique à la tête de l’Etat va empirer la situation économique déjà délétère, jusqu’au 11 avril 2011, date d’arrestation de Laurent Gbagbo. Puisque chacun des deux camps luttait pour le contrôle du nerf de la guerre. C’est donc le secteur bancaire qui, en premier, va en payer les frais. L'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ayant reconnu Alassane Ouattara comme le vainqueur de l'élection de 2010, le gouverneur de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Philippe-Henry Dacoury-Tabley, proche de Laurent Gbagbo, se trouve dans l’obligation de démissionner , le 21 janvier 2011. Pour ne pas être à court de liquidités, Laurent Gbagbo réquisitionne les agences de la BCEAO, sous son contrôle. Ensuite, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d'Abidjan ferme le 15 fevrier 2011. Après une réunion du conseil d’administration, elle est déplacée, temporairement, à Bamako (Mali). Durant la semaine du 14 au 18 février 2011, des banques, notamment la BICICI, Citibank, la SGBCI, Standard Chartered Bank, Access Bank, la BIAO, la BACI, Ecobank ferment leurs agences, en évoquant des problèmes d'ordre technique et sécuritaire. Cela provoque une pénurie de monnaie et l'Etat ivoirien a des difficultés pour payer ses fonctionnaires. C’est ainsi que le 17 février 2011, le gouvernement Gbagbo décide de nationaliser la BICICI et la SGBCI. Et les fonctionnaires seront payés, début mars 2011.Cette situation reviendra à la normale le 28 avril 2011. Date à la quelle les banques commerciales, qui avaient baissé rideau, signent leur retour.
Le binôme café/cacao, locomotive de l’économie ivoirienne depuis les indépendances ne sera pas en reste. Le secteur déjà malmené par les dirigeants de la filière - emprisonnés de 2008 à 2010 pour détournement de deniers publics - va souffrir le martyr en 2011. Dès le mois de janvier 2011, précisément le 24, Ouattara demande et obtient un embargo sur le cacao ivoirien, qui est mis en place jusqu'au 8 avril 2011. 4 mois durant, les paysans étaient livrés à eux-mêmes. La fuite du cacao, fait qui n’est pas nouveau d’ailleurs, s’est donc accrue en 2011. La longue absence des services assermentés pour la sécurisation des frontières expliquerait en partie, cette porosité. Les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire(FRCI) qui se trouvaient à ces endroits prêchaient pour leur proche chapelle. Conséquence : le racket prend des proportions inquiétantes. Ce qui a d’ailleurs été dénoncé de manière énergique à l’unanimité des Ivoiriens. Cependant, la mise en place de l’Unité de lutte contre le racket (ULCR), le 7 novembre 2011, dirigée par le ministre Tuo Fozié va atténuer ce phénomène. Le secteur des mines, de l’énergie et du pétrole ne pourra pas se soustraire aux événements qui ont marqué la Côte d’Ivoire, en la défunte année 2011. Le 22 février 2011, la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), n'ayant plus la possibilité d'acheter du pétrole brut à cause de la crise post-électorale, suspend toutes ses activités, jusqu'à nouvel ordre. Elle recevra à propos, le 3 août 2011, un prêt de 160 milliards de FCFA de la part de AFREXIMBANK pour l’importation de brut au grand bonheur des pays comme le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Sierra Léone qui sont desservis par la SIR. Aussi, la mine d’or de Tongon, située dans le nord du pays, précisément dans la sous-préfecture de M’Bengué est inaugurée le 24 octobre 2011, par Alassane Ouattara. Ce qui dévoile l’ambition du gouvernement de faire de la Côte d’Ivoire un important pôle minier et énergétique dans la sous région. ‘‘Nous pourrons atteindre l’objectif fixé, 15 tonnes (T) d’or de production à l’horizon 2013 et 25 tonnes en 2020. Au plan pétrolier, il faudra arriver à développer des champs pour soutenir une production journalière de 300.000 barils/jour contre 40.000 actuellement ’’, dira Adama Toungara, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie à la Tribune du Gepci, le 28 juillet 2011. Au niveau des infrastructures économiques, il y a eu le lancement des travaux de construction du 3ème pont par le président de la République Alassane Ouattara, le 07 septembre 2011. Pour un parcours de 6, 7 km au total, l’ouvrage commence sur le Boulevard Mitterrand à hauteur de l’Ecole nationale de Police. Il passe près du domicile de Mme Thérèse Houphouët-Boigny, traverse ensuite la lagune Ebrié sur environ 1.600 m pour aboutir 2 kms après au boulevard Giscard d’Estaing, avec un échangeur moderne à trois niveaux au carrefour de l’ancienne bâche bleue.
A l’importation, la Côte d’Ivoire a signé son retour avec son éligibilité à l’African Growth and Opportunity Act(AGOA), le 25 octobre 2011. L’industrie touristique est en marche avec la participation de la Côte d’Ivoire à plusieurs salons dont les plus célèbres sont la 33ème édition du salon dénommé ‘‘Iftm Top Resa’’, à Paris (France) du 20 au 23 Septembre 2011. La présence de Côte d’Ivoire Tourisme au salon de Paris marque le retour du pays sur la scène internationale. A cela s’ajoute la présence de la Côte d’Ivoire à la 8ème édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), du 29 septembre au 2 octobre 2011. Et qui augure de perspectives encourageantes pour l’année 2012, selon le ministre de l’Economie et Des Finances qui annonce une croissance de 8,5% du Produit Intérieur Brut (PIB)n
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Par B.TAKI