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Économie Publié le samedi 31 décembre 2011 | Le Temps

Gasoil, essence, super sans plomb et pétrole : A quand la réduction des coûts ?

© Le Temps Par DR
Crise post-électorale: après les combats, Abidjan renaît à la vie
Photo: taxis à une station-service
Il y a de cela 13 mois, Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (Rdr), candidat à l’élection présidentielle promettait monts et merveilles aux citoyens ivoiriens, afin que ceux-ci lui accorde leurs voix. Entre autres promesses, figurait en bonne place, la réduction à la pompe des prix du carburant, notamment le gasoil, l’essence sans plomb et le pétrole lampant. Il ressortait à cette période là qu’il n’est pas normal pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui dispose d’une raffinerie ultra moderne comme la Sir et également producteur de pétrole puisse pratiquer des coûts exorbitants de son carburant à la pompe. Alors que, les pays sans façade maritime, tels que le Burkina Faso et le Mali qui exportent ce même pétrole pratiquent un prix raisonnable, à la bourse de leurs populations. En effet, le litre du super sans plomb en Côte d’Ivoire est de 778 Fcfa. Quand au gasoil, il est de 615 Fcfa le litre et 524 Fcfa pour le pétrole lampant. Au Burkina Faso et au Mali, le Super se vend à 642 et 600 Fcfa le litre. Quand le gasoil s’achète à 575 et 535 Fcfa le litre. Au Ghana, les usagers obtiennent le Super à 392 Fcfa le litre et le gasoil à 450 Fcfa le litre. Très loin au Niger, un autre pays sans façade maritime qui s’approvisionne en Côte d’Ivoire, c’est au prix de 476 Fcfa que l’on obtient le Super quand le Gasoil se vend à 296 Fcfa. Il n’en fallait pour les opposants de l’époque pour tirer à boulet rouge sur le pouvoir en place. Ils ne comprennent pas selon eux cette situation alors que la Côte d’Ivoire produit en qualité et en quantité abondante le pétrole. Les explications données par le pouvoir qui faisait remarquer au passage que les nombreuses taxes sur le pétrole sont à la base de cette augmentation n’ont pas suffi. Arrivé au pouvoir le 11 avril dernier, le nouvel homme fort du pays, n’arrive pas à tenir cet engagement électoral. A telle enseigne que les espoirs des usagers et autres transporteurs s’amenuisent au fur à mesure que les jours passent. Le ministre du commerce à la sortie d’une rencontre avec les professionnels du secteur au mois d’octobre dernier a même fixé une date pour l’ajustement du prix du carburant. Début du mois de novembre a même été annoncé. Il a expliqué que l’Etat et les acteurs du pétrole ont accordé leur violon pour annuler un certain nombre de taxes qui font grimper le litre du carburant à la pompe. Mais, à la date indiquée, aucune communication n’a été faite. «C’est dur. Nous avons pensé que les prix du carburant allait baisser. Nous attendons depuis lors. En tout cas, les autorités doivent voir cette situation», se plaint Abdoulaye Sangaré, un chauffeur de «gbaka» assurant la ligne Adjamé-Bingerville. Il ne comprend pas pourquoi cette situation perdure. Djaha Marcel Koffi, exploitant agricole lui, s’étonne de cette situation. «Ce n’est pas facile pour les exploitants que nous sommes. Non seulement la réduction du prix du carburant promise n’est pas effective, mais, nous sommes soumis à des faux frais des éléments des Frci dans nos campagnes», dit-il. Et ce dernier d’émettre un vœu. «Que l’Etat nous aide. Sinon, nous n’allons plus tenir». Du côté des syndicats et organisations patronales des transporteurs, l’inquiétude est grandissante. «Nous patientons toujours. On espère que nos cris seront attendus comme nous l’avons exprimé après la crise quand il s’est agi de la réduction des taxes et autres patentes», fait remarquer ce syndicaliste installé dans la commune d’Adjamé. Et celui-ci d’ajouter «qu’il ne s’agit pas de fermer les nids de poules à Abidjan. Mais, il s’agit également de réduire les coûts du carburant pour permettre aux automobilistes et autres transporteurs de circuler sur ces voies», fait-il savoir. Tout en faisant remarquer que, c’est cette situation qui fait aussi que les prix du transport urbain et inter-urbain ne baissent pas. En tout cas, les consommateurs vont toujours attendre. Puisque, la réduction du prix du carburant à la pompe semble être le dernier souci du Chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara. Espérons que 2012 sera une année prometteuse pour les utilisateurs des produits pétroliers.

Joseph Atoumgbré
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