L’opposition est en rangs dispersés. La toute nouvelle Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp) vient de s’installer face au Congrès national de résistance pour la démocratie (Cnrd). Les pro-Gbagbo parlent d’une voix discordante…
Il y a du langage et du roulis chez les partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo. Tous ne répondent plus du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd). Il suffit de considérer la création, lundi, d’une ‘’plate-forme‘’, sortie des entrailles dudit congrès, pour s’en convaincre. Depuis ce jour donc, on ne parle plus uniquement du Cnrd. Il faut compter à présent avec la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Le manifeste qui l’annonce dit qu’il est l’œuvre de Théodore Mel-Eg (Udcy), d’Apiah Kabran (Mnc), de Gervais Coulibaly (Cap-Udd) et d’Henriette A. Lagou (Rpc). Des personnalités bien connues du milieu politique pour leur soutien avéré à l’ex-locataire du Palais présidentiel. Mais le fait qu’ils se retirent du congrès révèle à plusieurs égards la profondeur de la fracture au sein de cet ensemble.
Sinon comment comprendre cette dispersion ? Selon des sources proches de la ligue, ses acteurs, pour la plupart en exil, démarchent en ce moment d’autres pro-Cnrd vivant hors du pays. Ceux des membres du congrès qui vivent sur place ne sont pas épargnés par cette approche. Ils sont des « cibles faciles », disent les mêmes sources. Qui, poursuivant, avancent que les divergences de vues autour des législatives favorisent un « recrutement » dans les rangs des partis-membres du Cnrd. La politique de charme ne cache aucun mystère. Elle vise tout simplement à grossir les rangs de la ligue. Histoire de conférer une puissance au nouveau-né des mouvements de soutien à Laurent Gbagbo. Et, si la Lmp était incessamment étoffée, il ne faudra pas s’étonner de la voir revendiquer une représentativité au nom du camp précédemment au pouvoir. La guerre des chiffres n’est pas loin. Que dire de celle de la légitimité ? Elle va s’amplifier. Ce sentiment n’est pas un souhait. Car, la ligue, selon son manifeste, veut se démarquer par « l’éradication de la violence » sous toutes ses formes. Aussi, la dénomination - Lmp - découvre la rivalité qui se profile. On sait que l’ancienne LMP (La majorité présidentielle) renvoyait aux partis et aux mouvements politiques de soutien à Laurent Gbagbo. Ainsi, baptiser une faîtière naissante du même cigle, cache mal la volonté de faire du nouveau avec de l’ancien. A la réalité quand l’ex-LMP a été désarticulée par la crise post-électorale, il a paru nécessaire pour ses acteurs de la réactiver. Cela, au motif qu’il faut non seulement combler un vide mais qu’il faut surtout revenir dans le débat politique. Mais le Cnrd remis en selle n’a pas garanti le retour gagnant qu’ils avaient escompté. En effet, l’opposition s’est disloquée après deux mois de ‘’dialogue républicain‘’ avec le gouvernement. Une tendance, cacique, menée par Sylvain Miaka Ouréto, président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi), a boycotté le processus électoral et défie le pouvoir. L’autre aile, docile, conduite par Gervais Coulibaly, y a participé.
Mais le ver de la division était déjà dans le fruit, dans la mesure où la direction du Fpi avait renié l’ex-porte-parole de Laurent Gbagbo. Pour les ‘’frontistes‘’, Gervais Coulibaly qui était finalement devenu l’interlocuteur du gouvernement, « ne parle pas au nom du Cnrd ». Un désaveu qui a forcément jeté une ombre sur les tractations à la veille des élections législatives. Mais les municipales et la formation d’un nouveau gouvernement s’annonçant, il n’est pas surprenant que l’opposition se bouscule pour valoir de ce que droit.
Kouakou Liza
Il y a du langage et du roulis chez les partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo. Tous ne répondent plus du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd). Il suffit de considérer la création, lundi, d’une ‘’plate-forme‘’, sortie des entrailles dudit congrès, pour s’en convaincre. Depuis ce jour donc, on ne parle plus uniquement du Cnrd. Il faut compter à présent avec la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp). Le manifeste qui l’annonce dit qu’il est l’œuvre de Théodore Mel-Eg (Udcy), d’Apiah Kabran (Mnc), de Gervais Coulibaly (Cap-Udd) et d’Henriette A. Lagou (Rpc). Des personnalités bien connues du milieu politique pour leur soutien avéré à l’ex-locataire du Palais présidentiel. Mais le fait qu’ils se retirent du congrès révèle à plusieurs égards la profondeur de la fracture au sein de cet ensemble.
Sinon comment comprendre cette dispersion ? Selon des sources proches de la ligue, ses acteurs, pour la plupart en exil, démarchent en ce moment d’autres pro-Cnrd vivant hors du pays. Ceux des membres du congrès qui vivent sur place ne sont pas épargnés par cette approche. Ils sont des « cibles faciles », disent les mêmes sources. Qui, poursuivant, avancent que les divergences de vues autour des législatives favorisent un « recrutement » dans les rangs des partis-membres du Cnrd. La politique de charme ne cache aucun mystère. Elle vise tout simplement à grossir les rangs de la ligue. Histoire de conférer une puissance au nouveau-né des mouvements de soutien à Laurent Gbagbo. Et, si la Lmp était incessamment étoffée, il ne faudra pas s’étonner de la voir revendiquer une représentativité au nom du camp précédemment au pouvoir. La guerre des chiffres n’est pas loin. Que dire de celle de la légitimité ? Elle va s’amplifier. Ce sentiment n’est pas un souhait. Car, la ligue, selon son manifeste, veut se démarquer par « l’éradication de la violence » sous toutes ses formes. Aussi, la dénomination - Lmp - découvre la rivalité qui se profile. On sait que l’ancienne LMP (La majorité présidentielle) renvoyait aux partis et aux mouvements politiques de soutien à Laurent Gbagbo. Ainsi, baptiser une faîtière naissante du même cigle, cache mal la volonté de faire du nouveau avec de l’ancien. A la réalité quand l’ex-LMP a été désarticulée par la crise post-électorale, il a paru nécessaire pour ses acteurs de la réactiver. Cela, au motif qu’il faut non seulement combler un vide mais qu’il faut surtout revenir dans le débat politique. Mais le Cnrd remis en selle n’a pas garanti le retour gagnant qu’ils avaient escompté. En effet, l’opposition s’est disloquée après deux mois de ‘’dialogue républicain‘’ avec le gouvernement. Une tendance, cacique, menée par Sylvain Miaka Ouréto, président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi), a boycotté le processus électoral et défie le pouvoir. L’autre aile, docile, conduite par Gervais Coulibaly, y a participé.
Mais le ver de la division était déjà dans le fruit, dans la mesure où la direction du Fpi avait renié l’ex-porte-parole de Laurent Gbagbo. Pour les ‘’frontistes‘’, Gervais Coulibaly qui était finalement devenu l’interlocuteur du gouvernement, « ne parle pas au nom du Cnrd ». Un désaveu qui a forcément jeté une ombre sur les tractations à la veille des élections législatives. Mais les municipales et la formation d’un nouveau gouvernement s’annonçant, il n’est pas surprenant que l’opposition se bouscule pour valoir de ce que droit.
Kouakou Liza