Alors que le directeur général des Douanes, Issa Coulibaly, s’attèle à mettre ses agents dans les meilleures conditions de travail, des syndicalistes veulent le tirer vers le bas. Le Synad-ci de Henri Siriki, le Syconadci de phillippe Ybo Ziogo, l’Usyd-Ci de Herman Bah Guey, le Sylad-CI de Vincent Gnapi, l’Unad-ci de Seidou Mompa qui se sont regroupés au sein d’un collectif sont devenus une menace depuis quelques jours pour le département des douanes, voir pour l’économie ivoirienne. A tel point que le travail tourne au ralenti dans cette administration publique, selon Col Konan Yao Francis, président de l’amical des cadres de l’administration des douanes. A l’en croire, depuis fin décembre, le Dg des Douanes a reçu ce collectif huit fois. « On ne travaille pas. La direction ne passe que son temps à négocier avec ces derniers», s’indigne t-il. Ce bras de fer entre la direction et le collectif date depuis la résiliation du contrat de l’assurance maladie par le Dg des Douanes avec la Sidam. Suite à la rupture de cet accord, un comité de pilotage a été mis en place par la Direction générale des Douanes pour choisir librement un nouvel assureur. Durant le vote démocratique, les six syndicalistes qui se sont constitués en collectif ont refusé de prendre part aux délibérations. Les autres treize membres du comité ont choisi la société Sonar-Ci assistée de son partenaire Grass Savoye avec neuf voix. Il faut noter que ce sont 2658 agents qui sont concernés par cette assurance. Le Dg des Douanes qui a eu une rencontre franche avec tous les travailleurs hier jeudi, à la bourse de travail de Treichville n’est pas passé par quatre chemins pour cracher les vérités à ces derniers. «Des syndicalistes ne sont pas d’accord avec le choix de la nouvelle maison d’assurance maladie. Ceux qui ne sont pas d’accord, ils sont libres de souscrire dans le lieu où ils veulent », a-t-il coupé court. Le Dg des Douanes, après avoir reconnu que cette assurance complémentaire à celle de la Mugefci n’est pas obligatoire, a vivement invité tous les agents à y souscrire. Ces efforts déployés pour le bien-être des agents visent, selon le colonel Issa Coulibaly, à les mettre à l’abri des soucis de santé, afin qu’ils se consacrent à l’essentiel, c’est-à-dire, la réalisation des recettes attendues par l’Etat. La direction a promis prendre en charge les frais supplémentaires de cette assurance afin de permettre à tous les agents d’adhérer.
Benjamin Soro
Benjamin Soro