Ambiance très tendue hier jeudi 5 janvier 2012 au Port autonome d’Abidjan. En effet, c’est ce jour qui a été choisi par le Directeur général de cette structure pour afficher la liste des 120 personnes à licencier. Il s’agit de 75 gabiers ou lamaneurs, de 27 agents de liaison et de 18 agents de bureau. Mais contre toute attente, la direction a fait appel à un contingent des Frci armes au poing.
Un déploiement qui a été diversement été interprété par les agents. Ils disent ne pas comprendre ce dispositif de sécurité particulier pour afficher une liste d’agents licenciés. Selon eux, cette attitude prouve que le licenciement de leurs camarades s’est fait sur du faux. En effet, la direction justifie ce licenciement par l’augmentation de la masse salariale qui est de 33%. Celle-ci selon la direction des ressources humaines, doit baisser jusqu’à 25%. Car, à l’en croire dans une note que M. Meité Fofana, le directeur de ce département a adressé le 20 décembre, N/réf. 005/Drh/Smf/Dacrh/smac aux délégués, le poumon économique de la Côte d’Ivoire a d’énormes difficultés financières. Il faut pour cela, redimensionner les effectifs sur certains emplois.
Mais, ce que les agents disent ne pas comprendre, au moment où leur patron licencie ces 120 agents, il a déjà recruté 25 cadres de hauts niveaux pour des salaires exorbitants. Des délégués du personnel rencontrés racontent que, cet argument avancé par la direction générale cache plutôt une incompétence notoire. «Ce que nous ne comprenons pas, c’est que en pleine crise, le Port autonome a supporté le salaire des 1800 agents. Même lorsqu’ il a été mis sous embargo, les salaires ont été payés. Aujourd’hui, le port n’est plus sous embargo. Et le personnel est réduit. Car, dès sa prise de fonction, il a renvoyé 110 agents en contrat à durée déterminée (Cdd). 75 autres agents en Cdi (contrat à durée déterminée) sont allés par la suite au chômage. Il y a eu également, les fonctionnaires détachés au Port qui sont retournés dans leurs ministères respectifs, sans compter les abandons de postes. Alors nous ne comprenons pas cela. Le personnel a été considérablement réduit», disent les agents. Qui, révèlent qu’au moment où le directeur général Hien Sié, licencie, il recrute encore 25 cadres et paye également les stagiaires. «Le port autonome n’a jamais payé ses stagiaires. Quelque chose cloche», disent-ils.
En tout cas, hier, après l’affichage de cette liste, le Port était devenu presqu’un cimetière. Ce licenciement ne va pas s’arrêter au niveau de ces 120 agents. Une liste de 175 autres agents est en train d’être établit. Ceux-ci auront leurs lettres de licenciement le 6 février prochain. En tout cas, pour les agents, ces conditions ne leur permettent pas de travailler convenablement. Car, chaque jour, l’épée de Damoclès plane sur leur tête. Qui peut arrêter Hien Sié, dans son élan ?
Joseph Atoumgbré
Un déploiement qui a été diversement été interprété par les agents. Ils disent ne pas comprendre ce dispositif de sécurité particulier pour afficher une liste d’agents licenciés. Selon eux, cette attitude prouve que le licenciement de leurs camarades s’est fait sur du faux. En effet, la direction justifie ce licenciement par l’augmentation de la masse salariale qui est de 33%. Celle-ci selon la direction des ressources humaines, doit baisser jusqu’à 25%. Car, à l’en croire dans une note que M. Meité Fofana, le directeur de ce département a adressé le 20 décembre, N/réf. 005/Drh/Smf/Dacrh/smac aux délégués, le poumon économique de la Côte d’Ivoire a d’énormes difficultés financières. Il faut pour cela, redimensionner les effectifs sur certains emplois.
Mais, ce que les agents disent ne pas comprendre, au moment où leur patron licencie ces 120 agents, il a déjà recruté 25 cadres de hauts niveaux pour des salaires exorbitants. Des délégués du personnel rencontrés racontent que, cet argument avancé par la direction générale cache plutôt une incompétence notoire. «Ce que nous ne comprenons pas, c’est que en pleine crise, le Port autonome a supporté le salaire des 1800 agents. Même lorsqu’ il a été mis sous embargo, les salaires ont été payés. Aujourd’hui, le port n’est plus sous embargo. Et le personnel est réduit. Car, dès sa prise de fonction, il a renvoyé 110 agents en contrat à durée déterminée (Cdd). 75 autres agents en Cdi (contrat à durée déterminée) sont allés par la suite au chômage. Il y a eu également, les fonctionnaires détachés au Port qui sont retournés dans leurs ministères respectifs, sans compter les abandons de postes. Alors nous ne comprenons pas cela. Le personnel a été considérablement réduit», disent les agents. Qui, révèlent qu’au moment où le directeur général Hien Sié, licencie, il recrute encore 25 cadres et paye également les stagiaires. «Le port autonome n’a jamais payé ses stagiaires. Quelque chose cloche», disent-ils.
En tout cas, hier, après l’affichage de cette liste, le Port était devenu presqu’un cimetière. Ce licenciement ne va pas s’arrêter au niveau de ces 120 agents. Une liste de 175 autres agents est en train d’être établit. Ceux-ci auront leurs lettres de licenciement le 6 février prochain. En tout cas, pour les agents, ces conditions ne leur permettent pas de travailler convenablement. Car, chaque jour, l’épée de Damoclès plane sur leur tête. Qui peut arrêter Hien Sié, dans son élan ?
Joseph Atoumgbré