Ivoirienne, ma sœur,
Ivoirien, mon frère,
Chers Amis de la Côte d’Ivoire,
La Côte d’Ivoire, notre pays, qui vit une crise militaro-politique créée de toutes pièces et qui perdure depuis une décennie, est aujourd’hui au plus mal et n’a jamais été aussi près du précipice.
L’année 2011, qui s’achève, restera dans notre mémoire collective comme l’une des plus sombres de notre jeune histoire. Une guerre absurde, dont nous aurions pu faire sagement l’économie mais que certains ont appelée de tous leurs vœux, est malheureusement arrivée.
Le Président Laurent GBAGBO, dont tout le monde sait qu’il avait tout fait pour préserver la paix dans notre pays, a été arrêté par les forces françaises le 11 avril 2011, puis transféré au Golf Hôtel, le siège de campagne de M. Alassane Ouattara, candidat déclaré battu à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle 2010, par le Conseil Constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire.
Alors qu’au nom du Peuple souverain de Côte d’Ivoire, le Conseil Constitutionnel avait investi M. Laurent GBAGBO le 3 Décembre 2010, la même institution, au nom de la communauté internationale, a investi M. Alassane Ouattara, président de la République, le 4 Mai 2011.
Depuis cette date, la République de Côte d’Ivoire est gouvernée par M. Alassane Ouattara et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) et le groupement politico-militaire dénommé Forces Nouvelles (FN), rebaptisé Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
L’arrestation et la détention humiliante du Président Laurent GBAGBO à Korhogo a donné le ton à un amoncellement de nuages sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Les conséquences de l’option de la guerre pour régler le contentieux de l’élection présidentielle, faut-il le rappeler, sont dramatiques :
- des dizaines de milliers de morts, résultant notamment de massacres de populations civiles, dont particulièrement la communauté Wê, à l’Ouest du pays ;
- des populations profondément traumatisées par les exactions, les pillages et les destructions ou l’expropriation de biens privés ;
- l’unité et la cohésion nationales fortement ébranlées par une fracture dont on ne mesure pas encore l’ampleur et la profondeur ;
Et comme si cela ne suffisait pas, l’on inflige à la Côte d’Ivoire une gouvernance par la terreur qui prend des formes diverses :
· des arrestations (arbitraires) massives de personnalités dont une quarantaine de civils (membres du gouvernement, journalistes, parents et proches du président renversé) et une cinquantaine de militaires (officiers, militaires du rang, gendarmes, policiers et assimilés) ;
· des dizaines de milliers d’Ivoiriens contraints à l’exil, en violation de notre Constitution ;
· des arrestations de journalistes et suspensions de journaux de l’opposition pour les mêmes fautes commises par leurs confrères proches du pouvoir sans conséquence ;
· des actes de brutalités contre des responsables FPI/CNRD pour empêcher la tenue de meetings politiques ;
· des exactions de toutes natures commises contre des civils Ivoiriens par des FRCI sensés garantir leur sécurité et des chasseurs traditionnels du Nord, les « dozos », qui écument nos hameaux et villages de l’Ouest et du Sud en véritables satrapes ;
· le vol et/ou la confiscation de biens mobiliers et immobiliers privés ;
· les destructions sélectives de biens privés au nom d’une prétendue politique de salubrité publique ;
· la manipulation éhontée de l’appareil judiciaire et des média d’Etat…
En somme, depuis le renversement – le 11 avril 2011 – du Président Laurent GBAGBO par les forces armées franco-onusiennes, la Côte d’Ivoire est enveloppée d’une chape de plomb. Notre pays subit insidieusement un régime autocratique dans lequel les gouvernants font peu de cas de la Loi et des Droits de l’Homme.
Le Front Populaire Ivoirien – en dépit de la volonté manifeste du pouvoir et de ses affidés de le contraindre à la clandestinité – est resté debout. Tout au long de cette année 2011, le FPI n’a pas cessé d’interpeller les nouveaux tenants du pouvoir d’Etat et leurs soutiens étrangers sur la nécessité de trouver ensemble un véritable canevas de réconciliation nationale. Nos propositions ont été soient tournées en dérision soient accueillies avec morgue. Dans les deux cas, nos appels se sont dissouts dans le tintamarre des autocélébrations des « vainqueurs ».
Ivoirienne, Ivoirien, Amis de la Côte d’Ivoire,
Aujourd’hui, au moment où cette année 2011 s’achève, nous sommes tous obligés de constater qu’un peuple, même opprimé, terrorisé, infantilisé et balkanisé, trouve toujours un ressort pour rebondir et dire non quand il le faut. Par l’indifférence totale que vous avez affichée face aux dernières élections législatives « non-inclusives », à travers une abstention record, vous venez d’infliger un cinglant désaveu à M. Alassane Ouattara. Votre message clair à cette gouvernance approximative et au mépris - sans fondement - affiché par la communauté internationale, doit interpeller les uns et les autres.
Et le pouvoir doit en tirer humblement et avec honnêteté les conséquences. En toute responsabilité. Sans craindre que le Ciel ne lui tombe sur la tête.
Pour sa part, le FPI, qui se tiendra toujours à vos côtés salue votre patriotisme et votre indéfectible attachement à la Paix.
En votre nom, le Front Populaire Ivoirien invite le pouvoir à prendre les mesures courageuses et responsables suivantes pour l’année 2012 :
1. Annuler purement et simplement les dernières législatives « non-inclusives » dont les résultats sont une atteinte et une grave menace pour la cohésion sociale ;
2. Rembourser la caution des candidats ;
3. Procéder à la désignation d’un nouveau président de la CEI, acceptable pour tous et à la réorganisation de cette institution sur une base consensuelle ;
4. Ouvrir immédiatement une discussion franche avec le FPI, dénuée de toute morgue et devant aboutir à la mise en place de conditions idoines de réalisation d’élections législatives, municipales … véritablement ouvertes, justes, démocratiques et surtout crédibles et dont les vainqueurs bénéficieront d’une véritable légitimité émanant de l’onction populaire ;
5. Mettre un terme au climat et à l’environnement de terreur qui règnent dans les villes, villages et hameaux de la Côte d’Ivoire et qui exacerbent ainsi une insécurité rapprochée permanente ;
6. Créer les conditions de fonctionnement d’un véritable Etat de droit avec la cessation des poursuites, arrestations et détentions arbitraires des membres de l’opposition FPI/CNRD victimes d’une justice des vainqueurs.
Enfin, pour le Front Populaire Ivoirien, la Côte d’Ivoire peut et doit se sortir de ce marasme, par la volonté et l`engagement sans retenue de ses filles et fils.
C`est pourquoi,
Il nous plaît d`exprimer, ici solennellement, les vifs remerciements et les encouragements de la Direction du FPI
1. au Peuple de Côte d`Ivoire pour la part déterminante qu`il prend dans la lutte contre l`asservissement et l’imposture ;
2. aux Diasporas Africaine et Ivoirienne pour leur importante contribution au combat du Président Laurent GBAGBO pour l’avènement d’une Côte d’Ivoire souveraine et digne ;
3. aux militants, sympathisants et démocrates pour leur ferme engagement dans la lutte pour "hâter"
· le retour du président Laurent Gbagbo dans notre pays ;
· la libération sans condition de tous les détenus politiques (civils et militaires) ;
· l`arrêt des procédures judiciaires et le retour de tous les exilés.
Dans la Lutte et dans l’Espérance, prenons notre Destin en mains !
BONNE et HEUREUSE ANNÉE 2012.
Le Secrétaire Général, Porte-parole du FPI
Laurent AKOUN
Ivoirien, mon frère,
Chers Amis de la Côte d’Ivoire,
La Côte d’Ivoire, notre pays, qui vit une crise militaro-politique créée de toutes pièces et qui perdure depuis une décennie, est aujourd’hui au plus mal et n’a jamais été aussi près du précipice.
L’année 2011, qui s’achève, restera dans notre mémoire collective comme l’une des plus sombres de notre jeune histoire. Une guerre absurde, dont nous aurions pu faire sagement l’économie mais que certains ont appelée de tous leurs vœux, est malheureusement arrivée.
Le Président Laurent GBAGBO, dont tout le monde sait qu’il avait tout fait pour préserver la paix dans notre pays, a été arrêté par les forces françaises le 11 avril 2011, puis transféré au Golf Hôtel, le siège de campagne de M. Alassane Ouattara, candidat déclaré battu à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle 2010, par le Conseil Constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire.
Alors qu’au nom du Peuple souverain de Côte d’Ivoire, le Conseil Constitutionnel avait investi M. Laurent GBAGBO le 3 Décembre 2010, la même institution, au nom de la communauté internationale, a investi M. Alassane Ouattara, président de la République, le 4 Mai 2011.
Depuis cette date, la République de Côte d’Ivoire est gouvernée par M. Alassane Ouattara et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) et le groupement politico-militaire dénommé Forces Nouvelles (FN), rebaptisé Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
L’arrestation et la détention humiliante du Président Laurent GBAGBO à Korhogo a donné le ton à un amoncellement de nuages sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Les conséquences de l’option de la guerre pour régler le contentieux de l’élection présidentielle, faut-il le rappeler, sont dramatiques :
- des dizaines de milliers de morts, résultant notamment de massacres de populations civiles, dont particulièrement la communauté Wê, à l’Ouest du pays ;
- des populations profondément traumatisées par les exactions, les pillages et les destructions ou l’expropriation de biens privés ;
- l’unité et la cohésion nationales fortement ébranlées par une fracture dont on ne mesure pas encore l’ampleur et la profondeur ;
Et comme si cela ne suffisait pas, l’on inflige à la Côte d’Ivoire une gouvernance par la terreur qui prend des formes diverses :
· des arrestations (arbitraires) massives de personnalités dont une quarantaine de civils (membres du gouvernement, journalistes, parents et proches du président renversé) et une cinquantaine de militaires (officiers, militaires du rang, gendarmes, policiers et assimilés) ;
· des dizaines de milliers d’Ivoiriens contraints à l’exil, en violation de notre Constitution ;
· des arrestations de journalistes et suspensions de journaux de l’opposition pour les mêmes fautes commises par leurs confrères proches du pouvoir sans conséquence ;
· des actes de brutalités contre des responsables FPI/CNRD pour empêcher la tenue de meetings politiques ;
· des exactions de toutes natures commises contre des civils Ivoiriens par des FRCI sensés garantir leur sécurité et des chasseurs traditionnels du Nord, les « dozos », qui écument nos hameaux et villages de l’Ouest et du Sud en véritables satrapes ;
· le vol et/ou la confiscation de biens mobiliers et immobiliers privés ;
· les destructions sélectives de biens privés au nom d’une prétendue politique de salubrité publique ;
· la manipulation éhontée de l’appareil judiciaire et des média d’Etat…
En somme, depuis le renversement – le 11 avril 2011 – du Président Laurent GBAGBO par les forces armées franco-onusiennes, la Côte d’Ivoire est enveloppée d’une chape de plomb. Notre pays subit insidieusement un régime autocratique dans lequel les gouvernants font peu de cas de la Loi et des Droits de l’Homme.
Le Front Populaire Ivoirien – en dépit de la volonté manifeste du pouvoir et de ses affidés de le contraindre à la clandestinité – est resté debout. Tout au long de cette année 2011, le FPI n’a pas cessé d’interpeller les nouveaux tenants du pouvoir d’Etat et leurs soutiens étrangers sur la nécessité de trouver ensemble un véritable canevas de réconciliation nationale. Nos propositions ont été soient tournées en dérision soient accueillies avec morgue. Dans les deux cas, nos appels se sont dissouts dans le tintamarre des autocélébrations des « vainqueurs ».
Ivoirienne, Ivoirien, Amis de la Côte d’Ivoire,
Aujourd’hui, au moment où cette année 2011 s’achève, nous sommes tous obligés de constater qu’un peuple, même opprimé, terrorisé, infantilisé et balkanisé, trouve toujours un ressort pour rebondir et dire non quand il le faut. Par l’indifférence totale que vous avez affichée face aux dernières élections législatives « non-inclusives », à travers une abstention record, vous venez d’infliger un cinglant désaveu à M. Alassane Ouattara. Votre message clair à cette gouvernance approximative et au mépris - sans fondement - affiché par la communauté internationale, doit interpeller les uns et les autres.
Et le pouvoir doit en tirer humblement et avec honnêteté les conséquences. En toute responsabilité. Sans craindre que le Ciel ne lui tombe sur la tête.
Pour sa part, le FPI, qui se tiendra toujours à vos côtés salue votre patriotisme et votre indéfectible attachement à la Paix.
En votre nom, le Front Populaire Ivoirien invite le pouvoir à prendre les mesures courageuses et responsables suivantes pour l’année 2012 :
1. Annuler purement et simplement les dernières législatives « non-inclusives » dont les résultats sont une atteinte et une grave menace pour la cohésion sociale ;
2. Rembourser la caution des candidats ;
3. Procéder à la désignation d’un nouveau président de la CEI, acceptable pour tous et à la réorganisation de cette institution sur une base consensuelle ;
4. Ouvrir immédiatement une discussion franche avec le FPI, dénuée de toute morgue et devant aboutir à la mise en place de conditions idoines de réalisation d’élections législatives, municipales … véritablement ouvertes, justes, démocratiques et surtout crédibles et dont les vainqueurs bénéficieront d’une véritable légitimité émanant de l’onction populaire ;
5. Mettre un terme au climat et à l’environnement de terreur qui règnent dans les villes, villages et hameaux de la Côte d’Ivoire et qui exacerbent ainsi une insécurité rapprochée permanente ;
6. Créer les conditions de fonctionnement d’un véritable Etat de droit avec la cessation des poursuites, arrestations et détentions arbitraires des membres de l’opposition FPI/CNRD victimes d’une justice des vainqueurs.
Enfin, pour le Front Populaire Ivoirien, la Côte d’Ivoire peut et doit se sortir de ce marasme, par la volonté et l`engagement sans retenue de ses filles et fils.
C`est pourquoi,
Il nous plaît d`exprimer, ici solennellement, les vifs remerciements et les encouragements de la Direction du FPI
1. au Peuple de Côte d`Ivoire pour la part déterminante qu`il prend dans la lutte contre l`asservissement et l’imposture ;
2. aux Diasporas Africaine et Ivoirienne pour leur importante contribution au combat du Président Laurent GBAGBO pour l’avènement d’une Côte d’Ivoire souveraine et digne ;
3. aux militants, sympathisants et démocrates pour leur ferme engagement dans la lutte pour "hâter"
· le retour du président Laurent Gbagbo dans notre pays ;
· la libération sans condition de tous les détenus politiques (civils et militaires) ;
· l`arrêt des procédures judiciaires et le retour de tous les exilés.
Dans la Lutte et dans l’Espérance, prenons notre Destin en mains !
BONNE et HEUREUSE ANNÉE 2012.
Le Secrétaire Général, Porte-parole du FPI
Laurent AKOUN